L’écologie,
foutaise
!
Nous sommes d'accord qu'en ce qui concerne l’environnement le monde va vers le mur. Le monde, pas uniquement la France. Il faut faire quelque chose, mais faire n'importe quoi c'est pire que ne rien faire.
Marre de l'arnaque à l’écologie. Les subventions considérables pour des voitures électriques, par exemple. Tellement chères, malgré les subventions, et de l'utilisabilité douteuse qu'elles ne sont intéressantes que pour des bobos qui n'ont pas de soucis d'argent. Sur la route, un camion pollue beaucoup plus qu'une voiture. Pourquoi on ne subventionе pas d'abord les camions ? Il n'existe pas de camions électriques. Une voiture qui roule toute la journée pollue plus que celle qui fait un aller-retour de quelques kilomètres. Pourquoi l'état ne subventionne pas les taxis au lieu des voitures particulières ? Evident, non ? Une voiture électrique ne peut pas rouler toute la journée. N'est-t-il plus utile et plus rentable d'investir dans le transport ferroviaire ? Les trains, ça fonctionne très bien à l'électricité. Pas seulement moins de CO2 mais aussi décongestion des routes et moins de victimes d'accidents.
L'exemple
d’Équateur est
édifiant. Dans
ce pays montagneux ils ont construit, il y a un siècle, un
chemin de fer ralliant Guayaquil,
le port principal, à la capitale Quito sur les hauts plateaux, jusqu'à
la frontière colombienne.
Jugé
non rentable, tout a été abandonné en
1994. La ligne vers Cuenca construite mais jamais utilisée. Il
ne reste que le petit tronçon touristique
Aleusi - Sibambe, que nous
avions emprunté. Pas rentable, le train.
Dans
ce pays de vingt millions d'habitants
tout est transporté par camions, zigzagant sur
les routes tortueuses, jusqu'aux altitudes de 4000 mètres.
Logique classique: les routes
sont financées par l’État et
n'entrent pas dans le calcul de l'exploitant. Le coût
des infrastructures
ferroviaires si. Et
avec le diesel à 25 centimes de dollar le
litre.
A l'arrivé au lodge en Amazonie, le guide nous a fièrement annoncé que la piscine est chauffée au panneaux solaires.
La
même logique avec le nouveau tramway français de
Cuenca. Quand j'ai vu des rails j'ai cru que c'est une histoire aussi
ancienne que le chemin de fer. Ensuite j'ai remarqué une
station, avec des distributeurs de
tickets comme à Paris. J'ai demandé l'explication au
guide. Construit par Alstom
et inauguré il y a quelques mois, il est à l’arrêt.
Le ticket coûte
90 centimes, les bus roulent
pour 30. La Mairie cherche un mode de financement.
Et il n'y a pas que ça. Il y a aussi les roses.
Équateur est le deuxième exportateur mondial de roses, après le Kenya. A deux mille mètres d’altitude et sur l’équateur, les conditions climatiques sont idéales. Tous les jours, je ne sais pas combien d'avions parcourent presque la moitié de la planète, pour transporter les fleurs coupées équatoriennes vers les principales destinations, selon les dires du guide: États Unies, l'Europe et la Russie. Une curiosité: le marché russe veut des tiges d'un mètre. On est scandalisé. Pour les avions, pas pour les tiges. Quoique. Des kilomètres de tiges parcourent le monde tous les jours! Plus tard, en surfant sur Internet, j'apprends qu'une rose néerlandaise émet six fois plus de CO2, fleuri dans des serres chauffées. Avec le transport ? Bilan pas claire. En effet, on veut des roses toute l'année. Alors le circuit court ...
Et
il n'y a pas que ça. Il y a une
cerise sur le gâteau,
dans cette histoire.
Avec le repas, dans l'avion de KLM pour Amsterdam, il y avait une petite bouteille d'eau, de 25cl. De l'eau de Thonon. Ils ont fait venir, environ 75 kilos par vol, de l'eau des Alpes à Quito pour nous servir dans l'avion. Et encore, ce n'est toujours pas tout. Dans l'avion pour Paris, l'eau venait du Pays de Galles !
On me demande d’étendre la lumière quand je quitte la pièce !