Le Sud des Andes,
Cuenca. Le
soir arrivée à Cuenca, la troisième ville du pays. Installé dans un
hôtel de
caractère en centre-ville. Le
repas: entré,
plat,
dessert toujours sophistiqué.
Quartier libre ensuite. En sortant faire une promenade pour voir Cuenca by
night on est passé devant
une boite de nuit juste à côté de l'hôtel. En plaisantant j'ai dit à Vera que le guide et le chauffeur,
des jeunes hommes loin de leurs épouses, doivent être dedans. J'ai porté
malheur, au guide. Le lendemain on a appris qu'il était tombé malade, le
pauvre. Il avait une formule flatteuse pour les français, qui sont connus comme
mauvais en langues étrangères: "Les Allemands n'aiment pas leur langue. Ils
parlent tous des langues étrangères. Les Français adorent leur langue !" Il est
parti, était remplacé par un autre. On s'est quitté avec beaucoup d'émotions.
La
première chose à faire le premier jour à Cuenca c'est de visiter la manufacture
de Panamas. Ces chapeaux sont originaires d'Equateur et sont principalement
fabriqués dans le pays. Le nom vient du fait que les ouvriers qui construisaient
le Canal de Panama le portaient. Depuis c'est devenu symbole d'élégance
décontractée. On est allé chez Homero Ortega, il parait que c'est une maison
réputée. Après la visite des ateliers, le salon de vente. Certains de mes
camarades ont acheté plusieurs exemplaires.
Dans la journée visite du centre communautaire Kushi-Wayra. C'est du tourisme communautaire : rencontre avec des vrais gens mais qui doivent rencontrer des touristes tous les jours. Un pot d'accueil d'un boisson local, un chant, une démonstration chamanique de guérison de tous les maux et le repas:
Cuenca
est une très jolie ville coloniale, même qu'on n'a vu que le centre. Apparemment
construite sur plan, la vieille ville est constituée de blocs carrés
.
Toujours la Cathédrale avec la place ombragée devant
.
Dans la Cathédrale les mêmes scènes d'horreur de la crucifixion du Christ. Ce qui
m'a impressionné, à part les gens qui prient, la queue pour la
confession. Qu'est-ce qui pousse les
gens à apparence moderne à se mettre à
genoux devant une icône ou devant un homme en robe ? Qu'est-ce que lui racontent ?
Surtout les jeunes, genre lycéens ou étudiants. Garçons
et filles. Viennent-ils par leur propre besoin ou ils sont poussés par les
familles ?
Quelques images de rue dans la zone autour de la Cathédrale, dont le vendeur de chips de banane. Autre chose de ceux que j'achète en sachets chez Tang. A noter aussi le café littéraire.
Je ne peux pas résister à rajouter encore quelques images du marché, qui parlent d'eux même:
On a tombé sur des mariages dans les églises. Spécificité équatorienne: feu d'artifice à la sortie de l'église.
Loja. Encore une ville coloniale, très bien préservée.
Le tri sélectif se fait avec un camion à ordures classique suivi d'une benne pour déchets à recycler.
En faisant le tour des églises on a assisté à
un baptême, un mariage et même un
enterrement. Le cycle de la vie, quoi ! Concernant le mariage un détail marrant:
pendant la cérémonie les jeunes
mariés sont attachés par une
chaine, symbolique.
Pourquoi le Christ, au-dessus de l'autel était déguisé en
fantôme ? A
l'extérieur, les préposés au feux d'artifice faisaient leur travail. On est
parti avant le tir. Quant à l'enterrement, j'ai gaffé. Croyant à une cérémonie
quelconque, je me suis mis à prendre des photos. C'était un
militaire qu'on
enterrait. Je n'ai pas eu des ennuis.
J'ai quitté les lieux la queue entre les jambes. Un peu plus tard, encore une
jeune fille dont je ne m'attendrais pas la voir à genoux. Au même temps une
autre se faisait conter fleurette dans
le parc. Enfin, si ça se trouve, ce jeune couple sortait de l'église aussi. Je
ne sais pas s'ils se sont
ensuite régalés avec des Banana Chock.
La
nuit on était réveillés par un tremblement de terre ! J'en ai déjà vécu, mais
jamais aussi fort et aussi long. C'était des secousses
consécutives, qui arrivaient comme des vagues. Le sentiment est très étrange. A
chaque cycle on se dit: c'est
bon, c'est le dernier et ça recommence. Et ça recommence. Au même temps on se dit
que ça y est, tout commencera à s'effondrer, on était au troisième étage.
C'était
long, très long. On est sortie dans le
couloir, j'étais le seul tel - quel. Tous les autres étaient déjà habillés.
Je suis revenue dans la chambre pour mettre quelque chose et j'ai rejoint Vera
en bas. On est allé, quelques-uns sur la
place de l'église juste à côté, les autres sont restés devant l'hôtel, dans
la rue étroite. Nous avons attendue environs une heure des éventuelles
répliques, il n'y avait pas. Sur Internet on a vite appris que c'était un de
huit dégrées, avec épicentre à 130 kilomètres, dans la forêt péruvienne. Ni
victimes ni dégâts importants. Telle puissance à telle distance n'était pas très
dangereuse pour nous, mais dans le moment nous ne le savions pas. Nous ne
savions pas, non plus qu'au quatrième étage il y avait une
piscine. Le matin, en poursuivant la
route, j'observais le paysage: toutes ces montagnes et celles sur des centaines
de kilomètres ont bougées cette nuit ! Quelle force !!!
Vilcabamba. La Valée des centenaires à la réputation de la longévité de ses habitant à cause du climat, le rythme de vie paisible et le régime alimentaire quasi végétarien. Pour moi ça doit être surement le climat, très doux. La petite ville de Vilcabamba est prisée par les retraitées américaines et autres. Nous n'avions pas vu des centenaires, ils doivent pas trainer dans les rues. De toute manière la ville est très sympathique. Bien sûr, il y a toujours l'église, ici plus modeste, avec Christ et sa croix. Et les marchands du Temple.
Au marché, où on peut acheter une belle grappe de bananes pour un Dollar. Finalement pas beaucoup moins cher que chez nous, mais qu'est-ce qu'elles sont bonnes !