Weekend à
Lisbonne
.
Lisbonne c'était aussi une
destination à faire et dont Vera me rappelait souvent. J'ai trouvé chez Expedia une offre
de weekend 4 jours / 3 nuits pour un total de 505 euros pour les deux, des horaires d'avion
confortables avec départ Orly. Hôtel de qualité en centre-ville, métro Avenida,
avec petit déjeuner. J'ai beaucoup apprécié qu'au buffet il y avait même des
sardines.
La première surprise
agréable c'est les transports en commun. Le passe 24h chrono vaut 6€. Valable
pour le métro, qui dessert l'aéroport, pour les trams et tous les funiculaires
et élévateurs. Le métro, même s'il y a peu de lignes, rappelle celui de Moscou.
Des stations avec beaucoup de volume, surface et hauteur sous plafond, certaines
profondes. Les rames toutes les trois minutes. Et très propre, comme toute la
ville d'ailleurs.
Dans les trams, il y a surtout le légendaire N° 28, qui zigzague dans la vieille ville. Construit pour transporter les lisboètes, vu les queues aux arrêts, ils est aujourd'hui utilisé presque exclusivement par les touristes. La partie la plus intéressante du trajet est celle signalée sur le plan, quand le tram descende d'une colline vers la Place du Commerce et monte sur l'autre. Entre la Place Chiado et le Mirador de Graca. Dans un sens ou dans l'autre. Néanmoins, pour avoir une place assise il faut le prendre Place Figueira.
A Chiado il y a une station de métro et on peut y arriver avec l'élévateur de Santa Justa ou par le funiculaire de Bica.
L'élévateur de Santa Justa, avec sa structure métallique, c'est un peu la Tour Eiffel de Lisbonne. De nos jours ce n'est qu'une attraction touristique: il est possible de monter à Chiado en tram et par les ascenseurs du métro. Peu de gens se rendent compte qu'une grande partie du dénivelé peut être fait par les escalateurs du grand magasin, juste à côté. La vue du haut est magnifique.
Le funiculaire de Bica, mon préféré, est remarquable. La station de départ est dans l'entrée d'un immeuble. Il y a deux cabines, comme pour tous les engins de ce type, tirés par le câble placé dans le rail intérieur. Au milieu du parcours les rails se séparent pour permettre l'évitement. La superposition des rails, dans les portions rétrécies, est amusante.
La cabine du funiculaire de Bica est inclinée. Les deux autres celui de Gloria, sur notre chemin à pieds vers centre-ville, et de Lavra ont des cabines horizontales:
Pour
nous la visite de Lisbonne avait commencé par la forteresse St. George. Un petit
bus monte les ruelles étroites et pentues jusqu'au l'entrée. Certains des
façades des immeubles sont couvertes de faïence, d'autre avec du linge qui
sèche, comme à Naples. La forteresse
n'a rien d'exceptionnel, par contre la vue sur la ville en est. Du haut on peut
admirer la Place du Commerce, la Place Figueira, le Mirador de Graca, la
Montataire de St. Vincente de Fora, le pont de 25 avril sur le Tage:
La
visite du quartier de Belém
prend une journée. Le tram N° 15 est toujours plein à craquer. Il vaut mieux le
prendre à la station de départ, Place Figueira.
En
arrivant on tombe d'abord sur Monumento das
Descobertas (le monument des
Découverts). Je dirai plutôt les conquistadors. En marchant vers le tour de
Belém on passe à côté d'un très beau phare et la maquette du premier l'hydravion
qui a traversé l'Atlantique Sud. En le
voyant de près, grandeur nature, je me dis qu'il fallait du courage pour partir
avec. Pourtant les guides de voyage ne le mentionnent même pas.
Le
tour de Belém est un bijou! Par sa
beauté architecturale, l'emplacement et aussi par les rêvasseries qu'il
provoque. Edifié en 1515 (Tiens! 1515! Marignane) l'édifice a servi comme tour
de contrôle du trafic maritime. Il a vu des bateaux partir dans l'inconnu! Et
d'autres revenir chargés des épices, des porcelaines, des tissus, des émeraudes
... On n'est pas entré, il y avait trop de
queue et même si on la faisait je me disais qu'on étoufferait dedans.
Mosteiro
des Jeronimos (Montataire des Hiéronymites) est majestueux, mais il y a de l'arnaque.
Une toute petite partie est ouverte aux visiteurs. Sur place on ne se rende pas compte.
J'ai eu un petit soupçon apercevant la grande cour intérieure, à partir d'une
fenêtre au premier étage du cloitre, avec un
horrible bâtiment contemporain. Sur Google Earth c'est claire:
.
Le monastère est si grand que je ne pouvais pas prendre la façade entière, j'ai
pris une image sur Internet:
Uniquement la Cathédrale et un cloitre sont visitables. Tous les deux remarquables. Le Guide du Routard est plein de compliments pour le cloitre, véritable cour de palais:
et l'audace architectural de la Cathédrale, avec la nef soutenue par de belles colonnes sculptées:
La Cathédrale abrite la tombe de Vasco de Gama, le célèbre navigateur qui a ouvert la route des Indes par le Cap de Bonne Esperance.
En
sortant du Montataire personne ne manque l'Antigua Confeitaria de Belém,
maison fondée en 1837 et célèbre pour
ses pastés de nata. Tous le monde
les trouve délicieux, moi: sans plus. Comme petite gourmandise je leur préfère
les Pastel de bacalhau: des
beignets de morue. Sept euros, quand même, avec un verre de champagne.
La morue c'est la spatialité de Portugal.
Je l'ai dégusté au Casa de Linheras, dans le cartier de
l'Alfama, en écoutant du Fado.
Pourtant,
la chose le plus extravagante de la soirée était l'entrée de Vera: conserve de
sardines ! Bien sûr, ce n'était pas une
vraie boite. Et le Fado? C'est triste. Qu'est-ce que je pourrai dire de plus!
Dommage qu'on ne comprend rien. Pas seulement que je ne comprends pas le
portugais, mais je ne peux pas distinguer des mots. Contrairement au espagnol:
quand j'entends parler je crois tout comprendre, même que ce n'ai pas vrai. Dans
le quartier j'ai repéré un autre petit
restaurant populaire, dommage qu'on n'a pas eu le temps d'y aller aussi. On
ne peut pas diner deux fois!
L'agréable
surprise gastronomique était la découverte de cataplana, une sorte de
bouillabaisse portugaise. Pour les puristes: il faut dire cataplana de
fruits de mer, parce que cataplana est le nom du récipient. Chez Leao d'Ouro,
dans le Rossio c'est un bon plan. Une délicieuse marmite pour deux, avec
langouste et un litre de sangria au vin blanc pour 60 euros! Un
régal.