Napule, Naples en napolitain.
Ce
voyage a était un peu original, pour nous. On voulait partir
pour un week-end
pas loin et on avait convenu que je choisirais la destination, je
m'occuperais des réservations et Vera saura où on va le plus tard
possible. Ah, j'étais déçu. Je
m'attendais qu'elle n'arrête pas à m'interroger pour
deviner. Non, pas du tout. Elle n'a pas posé des questions.
Donc le secret avait facilement tenu jusqu'au tableau des départs,
à Charles de Gaulle. Je lui avais seulement dit que c'est à
neuf heures quarante.
Pourquoi
Naples? En 1994, seize ans déjà, j'y ai passé 24
heures. J'en étais séduit. Un vrai bordel, au sens
figuré. Surtout la circulation, j'étais en voiture. Pas
besoin de faire attention à la signalisation. Même pas,
surtout pas, aux feux tricolores. On avance et on se débrouille.
On respecte les autres, surtout les plus forts. J'étais
impressionné par les motos qui vont dans tous les sens,
nombreux conduits par des filles.
Avec
Expédia
j'avais trouvé un hôtel,
Hotel Piazza
Bellini, dans le
quartier historique, à deux pas de la place Dante
et de la très typique
Via dei Tribunali.
Avec une belle vue sur
l'arrière-cour et le mont San Martino.
Les napolitains
Naples est une ville très attachante, surtout le quartier historique. On se croit dans un film des années cinquante, on ne serait pas surpris de croiser Vittorio de Sica et même Sofia ou Gina. Aux coins des rues on voit des gens qui trainent, l'air mauvais garçons, sans que ce soit vrai. Les napolitains nous avaient laissé une très bonne impression. Il nous ait arrivé, plus d'une fois, qu'on s'arrête dans la rue, l'air perdu, de chercher notre chemin. Un passant s'arrêtait, nous demandait qu'est-ce qu'on cherche, nous renseignait et continuait son chemin. Il ne cherchait pas à nous vendre quoi que ce soit.
Rue
Via dei Tribunali
on avait repéré un magasin qui vendait du limoncello
artisanal. Le propriétaire nous avait montré les
différents produits, dont le délicieux
meloncello,
du limoncello
au melon comme son nom l'indique. Il nous avait amené dans
l'arrière-boutique pour nous montrer le processus de
fabrication, tout fait sur place. Il m'avait fait un discours comme
quoi Naples est une ville plus ancienne que Paris, dont je m'en moque
éperdument, et m'avait montré dans la cave les
fondations antiques de l'édifice. Il ne cherchait pas à
me vendre et il ne savait pas qu'on était décidé
d'acheter plusieurs bouteilles, en repassant à la boutique
plusieurs fois.
Chez le crémier, une boutique à l'ancienne, il y avait plus de monde. On n'avait pas du temps à papoter, mais toute la famille nous avait expliqué les produits et comment les conserver et préparer: des fromages (et pas que de la mozzarella) et de la charcuterie du terroir.
Question
restos, on regrette qu'on ne puisse pas manger plusieurs fois par
jour. On s'est régalé avec de la pizza chez Sorbilla et
des fruits de mer au vieux port,
désert à cette époque de l'année. Des
polipetti
succulents. Et leurs fameux babas au rhum.
On est rentré à Paris avec un échantillon conséquent de produits du terroir, dont beaucoup de pates.
La ville
Il y a d'abord l'image classique. Le linge qui sèche dans toutes les rues, sauf les principales, et encore.
Ils ont développé tout un système d'auvents pour sècher même quand il pleut.
Vera à résolue un mystère: pourquoi autant de linge? Avec la pollution, la poussière et les frottements avec les murs, dès que les affaires ont séchée il faut les laver de nouveau, même si ne on les avait pas mis. Élémentaire, mon chère Watson.
Je
me demande comment ça se fait que le concept du panier n'est
appliqué qu'ici. Ça
existe peut-être ailleurs, moi je ne l'ai vu qu'à
Naples. Je parle du panier, attaché à une ficèle,
qu'on descende du balcon
pour remonter quelque chose sans descendre l'escalier soi-même.
En général, il s'agit des courses. Je n'ai vu qu'un
seul classique: panier en
osiers. Les pluparts sont des seaux en plastique. Le plus rependu est
le seau bleu, mais on voit
d'autres couleurs aussi.
Tout se perd.
Il y a aussi la situation contemporaine. Les ordures. C'est pas vrai qu'on ne les ramasse pas.
Le troisième jour, dans notre quartier, elles ont disparues!
Encore plus d'actualité: le marché de Noël, avec les inévitables crèches, Piazza San Gaetano:
San Martino
Pour voir un beau panorama de Naples, avec le Vésuve au fond, Castel Sant Elmo, à côté de la chartreuse de San Martino est un spot idéal. Il faut prendre le funiculaire et monter sur la terrasse du château:
Le monastère est somptueux:
A l'intérieur sont exposés des œuvres d'arts, des crèches et il y a une section navale:
Le Musée Archéologique
Au cours
de ma première visite de Naples j'étais frustré
de ne peux pas pouvoir visiter le Musée Archéologique,
il était en travaux. Le Musée possède des
statuettes de Silène, j'espérais trouver des répliques
au magasin de souvenirs. Cette année c'était bon, même
si la collection des mosaïques et le Cabinet secret (les objets
érotiques) étaient fermés.
Oui, il y avait des Silènes. Quelques-uns. Mais pas dans la boutique. Pourquoi Silène ? Parce que!
Je suis plutôt branché Art Premier. J'ai beaucoup d'admiration pour l'expression artistique des peuples, jusqu'au récemment, considérés comme primitifs. Je considérais l'art antique comme banal. J'ai commencé à le redécouvrir et l'apprécier depuis notre visite à Naples.
Le chef d'œuvre c'est le Taureau de Farnèse. Époustouflant. Quatre mètres d'hauteur, 24 tonnes de merveille en un seul bloc. Réalisé 22 siècles auparavant, à Rhodes. Découvert au XVI siècle lors des fouilles dans les thermes de Caracalla, à Rome. Comment il est arrivé là ? Mystère. C'est la plus grande sculpture antique survécu jusqu'aujourd'hui. Je suppose que les spécialistes comprennent, mais moi je n'arrive pas. Il n'y avait pas d'ordinateurs pour le concevoir. Même s'ils avaient fait des maquettes en argile ou autre chose. Et pour tailler le marbre, il y a tellement de détailles fragiles où il ne fallait pas se tromper. J'admire.
(A terminer!)
La ville de Pompéi est facilement accessible en train, à partir de la gare centrale.
Est encore ...
En conclusion