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Les Pouilles, exile dans le talon de la botte.

 

    Quand on vous annonce six semaines sans ascenseur à cause de son remplacement et vous habitez aux treizième étage il faut trouver un moyen d'adoucir le supplice. Et surtout si vous avez FONCIA comme syndic et un conseil syndical ordurier qui vous interdisent de passer par la terrasse. Partir en vacances ! Par exemple et pour commencer, à partir de la deuxième semaine, un séjour à Salento, dans les Pouilles, dans le talon de la botte italienne.

 

    Vu de l'avion, surtout après la correspondance à Rome, les Italiens sont assez engagés dans le renouvelable. Des mers d'éoliens et du photovoltaïque. Des panneaux sur des toits des usines, mais chose bizarre: des panneaux dans des petitеs parcelles de terres arables. Plus tard on a vu beaucoup à côté de l'autoroute dans l'extrême Sud. Est-ce de l'arnaque au subventions ? Des fois ce sont des installations sophistiquées: avec des panneaux orientables est vidéo surveillés. Vidéo surveillance pour les vols ? De retour j'ai regardé sur GoogleEarth, il y en a plein. Autour de la ville de Melissano, par exemple. L'usine de glaces de Martinucci à un champs dédié, par contre il y a d'autres assez farfelues.

 

    Nous atterrissons à l'aéroport de Bari, à 200 kilomètres de notre destination. Après avoir récupéré notre voiture, une Fiat Panda, nous partons vers Matera. Après Matera nous avions compris comment trouver où laisser la voiture. C'est tout simple, sur le GPS (GoogleMaps pour nous) il suffit d'entrer le nom de la ville et le mot "stationnement". C'est très efficace.

 

    Matera. Le site troglodyte de Matera est considéré comme une des trois villes les plus anciennes au monde, avec Alep et Jéricho. En arrivant, la première difficulté est de trouver l'ancienne ville: les Sassi. Il faut traverser la nouvelle ville et d'abord comprendre et trouver ou garer la voiture. Nous, on est bien tombé sur un parking assez près et surpris par le prix: 50 centimes l'heure. Quand on vient de Paris, à plus de 4€ l'heure, c'est vraiment une bonne surprise. En suivant la foule, le long des stands de vendeurs de souvenir, on accède à la vieille ville. Nouveau problème: s'orienter ! Rapidement on abandonne cette idée d'orientation et on se laisse flâner. On ne cherche rien de spécial. Une fois rentré, en étudiant les cartes, j'ai constaté qu'on a visité uniquement le (quartier de) Sasso Caveoso. En résumé, voir l'image de droite: on a trouvé la vieille ville au bout de la rue de la flèche bleu. De là on est allé jusqu'à la Cathédrale, plazza Duomo. La reste de la journée dans la zone orange.

 

    Dès l'entrée dans la vieille ville, suivant une sorte de corniche, la panorama nous ébloui. A partir de l'esplanade devant la Cathédrale on jouit d'une vue sur un décor de conte de fées. La présence d'une éolienne dans le cadre ne gâche rien.

 

 

C'était la seule église à Matera qu'on a vu de l'intérieur.

 

Toujours avec des images d'épouvante, mais un vitrail intéressent.

 

    Ensuite, dans le dédale de ruelles, qui montent et descendent, une promenade vers l'église San Pietro Caveoso et  l'église rupestre Santa Maria di Idris, sur le rocher. Les deux à droite de la capture , Duomo est à gauche.

 

 

 

    La Casa Grotta di Vico Solitario se trouve sur l'arrière du rocher du Santa Maria di Idris. Une famille l'habitait jusqu'au 1956, les hommes et les animaux dans le même logis.

 

 

    Core Resort Salento . Notre lieu de villégiature dans l'intérieur des terres, à treize kilomètres par la route de Gallipoli, est une maison d'hôtes cossue. Dans le bâtiment principal il y a une piscine pas chauffée, donc on n'était pas concernés. Nous étions installés dans le petit bâtiment, juste après le restaurant.

 

    Nous avons passé un bonne moment, en compagnie de Giovanna, la propriétaire. J'ai bien noté la différence entre le séjour en hôtel et maison d'hôtes: ces dernières années nous sommes allés quatre fois aux Canaries: je n'ai eu d'occasion à causer même avec un seul Canarien !

 

    A part quelques rapproches sur la robinetterie, à remarquer la technique insolite de fermeture  de la porte de la chambre.

 

    Les survols quotidiens des avions d'entrainement de la base voisine de Galatina nous rappelait qu'on est dans une période particulière, assez inquiétante.

 

    La position du site en dehors des grands route nous permet de beaux trajets à travers les plantations d'oliviers .

 

    Le 1 mai, ce n'est pas que la fête du travail, c'est aussi la fête patronale à Tuglie, la ville voisine , avec un spectacle populaire.

 

 

    Gallipoli . Belleville, en Français. C'est la ville la plus proche, à 13 kilomètres. Le quartier historique, sur une presqu'île est charmant. On n'a pas vu la ville moderne, on est toujours allé au grand parking sous les remparts. Au cours de la première visite, des parfaits touristes, on est allés visiter la forteresse, en face de l'horrible building dénoncé par le Routard.

 

 

 

    De l'autre côté il y a même une plage, trop tôt pour se baigner. Par contre, pour flâner il n'y a pas d'heure. Pour les retraités si, il se ressemblent le soir au pied de la Cathédrale en travaux et refont le monde.

 

 

C'est une ville touristique, pourtant le linge il faut le sécher.

 

    Le mercredi c'est le jour de marché à Gallipoli. Ce qui m'avait interpelé c'est que la partie fruits et légumes, la zone à droite , est très modeste par rapport à la partie habilement et autre. Tandis que le monde entier s'extasie devant la mode et l'élégance italienne, un nombre non négligeable d'italiens s'habille avec des habits à un euro et des chaussures à dix. Bien entendu, la partie alimentaire est beaucoup plus intéressante. Des produits de saison, des tomates séchés et des lumache. Loumatché ? Il existe des pâtes lumache mais ici c'est des lumache di mere. Des escargots de mer, même si lumache veut dire: limace.

 

 

    Santa Maria de Leuca. Au bout du talon de la botte, c'est une petite station balnéaire. Au bout du bout il y a un sanctuaire et un phare avec une belle vue sur les mers. Les mers ? De là on est censé, par beau temps, voir la ligne de séparation des eaux des deux mers: l'Adriatique et la Ionienne. Je n'ai pas vu cette ligne, pourtant il faisait beau. En bas, sur le quai de la marina un plan d'eau bizarre, je n'ai pas compris à quoi ça du servir.

 

 

    Lecce. La ville est célèbre pour son architecture baroque. Le GPS nous a amené dans une rue au stationnement payant, à 0,6€ l'heure, à quelques centaines de mètres de la vieille ville. Je n'avais que 30 centimes en pièces. Une dame qui promenait son chien m'avait dit qu'elle n'avait jamais vu de contrôles. Alors j'ai mis les 30 centimes.

 

    A l'entrée de la ville, par la Porte San Biagio, au bureau d'informations touristique j'ai vécu la même expérience qu'à Jakarta en 2019. J'ai eu à faire à deux employées, deux jeunes femmes très sympathiques, qui ne parlaient pas de langues étrangères. Dans un pays touristique depuis un siècle ! L'essentiel est qu'on s'est compris: dans un espace assez réduit il y a un parcours à quatre églises baroques à voir. D'abord San Mateo et Santa Clara:

 

 

Ensuite, la plus baroque, avec la façade la plus riche et qui ne tient pas dans l'objectif de l'appareil photo, la Basilique Santa Croce:

 

 

La quatrième, sur la place Duomo, la Cathédrale:

 

 

Le billet groupé incluait la visite au musée diocésaine, sur la place Duomo aussi. Et une chapelle de plus, dans le musée.

 

    Dans le centre-ville, Piazza Sant'Oronzo, ils ont aussi un amphithéâtre romain de 15 000 places. Pas étonnant, nous sommes en Italie.

 

    La promenade dans l'enchevêtrement de petites ruelles est féerique.

 

 

A noter des graffitis subversives: des Z.

   

    Otrante. Ici le GPS nous amené au parking gratuit à côté du cimetière, à 500 mètres de la forteresse, l'entrée de la vieille ville.

 

    A la Cathédrale on a tombé sur un mariage, avec les invités endimanchés. Evidemment, la marié était belle. La Cathédrale est construite au XII siècle L'intérieur est pavé d'une mosaïque impressionnant de style antique, sur les murs quelques icones byzantines.

 

Bon, des églises, basiliques et cathédrales on a commencé à saturer.

 

 

    A partir de la première ruelle, à côté de la Cathédrale, une belle vue sur la baie et le port de plaisance. Sur la promenade : l'ARBRE ! L'arbre aux feuillage débordant avec des milliers de fleurs engendrant un ombre providentiel, sacrément agréable. Je ne sais pas comment s'appelle cet arbre, il y en avait aussi sur les remparts.

 

 

Otrante c'est encore une ville sympathique. Comme dans toutes les villes balnéaires, pas à Lecce, il y a plein de magasins de souvenirs kitch et de produits locaux.

 

 

Agréable promenade dans les ruelles et le long des fortifications habitées par de drôles d'oiseaux.

 

 

 

    Porto Cesareo. C'est une station balnéaire, sans quartier historique, pour passer une agréable journée. Déjà peut-être une heure pour observer la canne avec ses onze cannetons barbouiller au bord de la mer. Etonné de constater que, pour la sieste, tous le onze tenaient sous ses ailes. Ou le héron (?) qui patrouillait le long en surveillant des petits poissons qui s'approcheraient à portée de bec .

 

  

   

    Pour profiter des marchés aux poissons il faut se lever tôt. Ce n'était pas notre cas et en plus il fallait aller loin. Heureusement qu'ici les poissonneries étaient ouvertes même dans l'après-midi et toujours bien approvisionnées. On trouve même des cigales de mer.  Régal (que) pour les yeux.

 

 

    Dans la vie on ne sait pas qu'est-ce que nous attends, en tout moment. Par exemple, dans une journée ensoleillée, on se pose dans une pâtisserie. D'un coup il commence à pleuvoir, ensuite violement. Quand ça finit par s'arrêter on constate que les rue sont inondées tout autour du bloc ! Alors ...

 

 

 

    Tarente. Il ne faut pas confondre. Otrante, à trois quarts d'heure de route, est une ville touristique de 5 000 habitants sur la côte Adriatique. Tarente, une heure de plus, est une ville industrielle de 200 000 habitants sur la côte Ionienne. Question trajets, soudainement j'ai pris conscience d'une évidence. Google me propose deux itinéraires avec le même temps de parcours estimé. Celui qui prend les voies rapides est 50% plus long. En allé, "logiquement", j'ai pris le plus court. D'un coup j'ai compris que sur la route qui traverse villes et villages, avec toutes les freinages et accélérations, je consomme plus, par heure ! Et les temps sont les mêmes. Au retour j'ai pris l'autre. Question stationnement, GPS m'avait encore trouvé un bien situé. C'était un cours d'immeuble. Le préposé m'avait annoncé 1.5 l'heure, à midi pile. Au retour ce n'était pas le même. Il a regardé l'horloge, il était cinq heures: cinq heures de parking, donc cinq euros. Je n'ai pas protesté. Evidemment, pas de reçu.

 

    Trois heures de trajet au moins, en tout dans la journée, j'ai hésité d'y aller. Cependant, le guide disait que le Musée Archéologique de Tarente est aussi réussi que celui de Naples ! On l'avait visité. Pas mal, surtout la présentation. Mais ce n'est pas Naples. Fondée par des exilés Spartiates, la ville était plus longtemps grecque que romaine, je croix. Le musée est surtout consacré à l'héritage grecque.

 

J'ai cherché des représentations érotiques. Je n'ai trouvé qu'un détail dans un mosaïque.

 

Aussi un mosaïque qui m'a fait penser à l'actualité.

 

Cette partie de la ville abrite une grande base navale militaire, que j'ai vu qu'en GoogleEarth .

 

    Le quartier historique est situé sur une petite île , entre la zone industrielle à gauche et la ville à droite. Après la visite du musée, en traversant le pont, on entre dans une partie classique avec de vieux bâtiments, rues étroites, pizzerias et linge qui sèche.

 

mais plus on avance, plus les immeubles se dégradent.

 

jusque une ruelle complétement barricadée. Le pire était sur l'autre côté, le front de mer du port de pêche sur Mare Piccolo.

 

J'ai trouvé l'explication de cette situation plus tard, sur Wikipédia. Tarente est la ville la plus polluée en Europe à cause de l'industrie sidérurgique, localisée juste en face de la vieille ville. C'est cette pollution a provoqué l'abandonne de nombreux immeubles.

Une note d'espoir :

 

    Alberobello. Sur le chemin de retour, visite du village des trulli: les maisons aux toits coniques des contes de fées. On les voit même avant d'arriver au village. Certains très modernes. Encore une fois le GPS nous a trouvé un parking bien situé, juste en haut du village. Ensuite une déambulation dans le cité des Schtroumpfs.

 

 

   

 

    On ne peut pas rester autant qu'on veut. Il y a un avion à prendre, à Bari , dans l'après-midi. La voiture rendu impeccable, avec onze cents kilomètres de plus au compteur.

 

 

    Gastronomie. Quand on se rend en Italie c'est aussi pour bien manger. Pas déçus !

    L'habitant de la Région parisienne, approvisionné par le marché de Rungis, est surpris de ne voir que des fruits et légumes de saison sur les étals des marchés et chez les vendeurs de rue. Par contre, les fraises quel régal. Dommage pour les figues, c'est en été.

 

 

    Tous les restaurants qu'on a fait, c'était des adresses du (Guide du) Routard Je me suis régalé avec des fruits de mer et des glaces et des glaces, Vera avec toute sortes de "nouilles", du spritz et des gâteaux et des gâteaux. Même si l'Italie est le pays des pizzas, on n'étaient pas très tentés. Une fois, à la découpe.

 

 

 

 

    Pour finir: l'expresso bientôt inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité ! J'ai pris l'habitude de le boire à l'italienne: cul sec !

 

 

    La circulation. Par rapport à la France, l'Italie est le paradis de l'automobiliste. Comme avant. J'ai de nouveau pu pratiquer ce que j'ai appris quand j'ai passé mon permis, il y a 57 ans : IL FAUT ADAPTER LA VITESSE AU CONDITIONS DE LA CIRCULATION ! Quel bonheur à ne pas être stressé du risque de dépasser de 5km la vitesse maximale autorisée sur le tronçon.

 

    Tiens ! On est toujours dans la cinquantenaire. Du mariage.

 

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