Rome, enfin.
Depuis longtemps Vera voulait aller à Rome et moi je n'étais pas pressé. Pas assez exotique. Pas exotique du tout. Oui, mais c'est l'année de notre quarantième anniversaire de mariage. Passer quelques jours à Rome ce n'est pas du luxe ni du superflu ! Une fois décidé j'avais regardé de plus près et j'étais séduit. On a choisi le fin novembre, une période qu'on ne supposait pas trop touristique, avec le pari que le temps ne fera pas trop mauvais. On a eu de la chance : du soleil pendant les six jours.
Pour réserver sur Internet j'ai consulté deux sites simultanément : Air France qui proposait des vols à 98 € A/R et Expedia des chambres d'hôtel aux environs de 440 € pour les six jours. Devant mes yeux l'hôtel que j'ai flairé a augmenté d'une cinquantaine d'euros. Alors j'ai rapidement fais mes réservations, en choisissant l'hôtel Commodore, près de la gare Termini. Dans la précipitation j'ai pris le vol à 7 heure du matin, dont je me suis rendu compte le lendemain. Billets non modifiables. Vol de 7 heures, ça veut dire se lever à 4 heures et arriver tôt à l'hôtel, avant que la chambre soit disponible.
La ville
D'abord il faut rendre hommage aux romains : leur ville est propre. Beaucoup plus propre que Paris. L'autre avantage de Rome c'est que la partie historique est relativement petite. On peut se déplacer à pied. D'ailleurs il n'y a que deux lignes de métro et, comme ailleurs, les lignes de tram et de bus ne sont pas trop claires pour le touriste. Les hôtels distribuent une carte de la ville détaillée et lisible. Le seul désagrément, bizarre pour une ville depuis très longtemps touristique, c'est qu'il n'y a pas toujours des plaques sur les quatre coins des croisements des rues. En plus les plaques sont en marbre avec les noms de rues gravés, difficiles à lire sur tous les angles.
En arrivant à l'hôtel, avant que notre chambre soit prête, le réceptionniste nous avait conseillé d'aller visiter le Colosseo. Sur le chemin, en prenant un raccourci, on a vu des gens devant une église sans prétention, La basilique San Pietro in Vincoli. On est entré et on est tombé sur un Moise de Michelangelo.
Avec le même billet on peut visiter le Colosseum et Palatin (12 €), ce qui nous a pris toute la journée. Sur l'esplanade autour du Colosseum des "soldats romains" posent avec les touristes pour des photos souvenir. On visitait sans guide et je n'ai pas bien compris le fonctionnement : où était le publique. J'ai l'impression que toute la partie préservée c'était les loges des nobles, comme celles du Stade de France, et les gradins étaient au déçus. Voilà quelques photos :
Palatin est la colline où la louve avait élevé Rem et Romulus, les fondateurs de la ville, selon la légende. Ensuite, dans l'antiquité, à cause de ça situation, était très prisée par les nobles. Sur la partie haute il y a un tas de ruines de villas, un petit musée avec quelques belles pièces et le jardin hexagonal. Quelque chose qui ressemble à un grand stade. Avec des belles vues sur le Colosseum et les quartiers autours.
En contrebas on découvre le quartier du Forum, entre les deux arcs de triomphe, celui de Titus et celui de l'empereur du Septime Sévère, sans oublier celui du Constantin.
C'était déjà l'après-midi d'une journée commencée à 4h du matin et je regrette qu'on n'a pas visité avec plus d'attention ce haut lieu de la civilisation occidentale. Ils avaient inventé la République ici ! César a arpenté cet endroit.
La fontaine mystique est étonnante. Il fallait oser construire une fontaine qui prend quasi-totalité de la place. On y accède par des rues étroites et d'un coup: wooouuw ! On la reçoit en pleine gueule. Et il y a des gens qui habitent la place, des veinards.
On y est allé quatre fois. Ce n'est pas difficile, elle est en centre-ville. Et on c'y sent si bien. Le jour et le soir. Il y a foule, surtout samedi dimanche. Il faut jeter une pièce par déçu la tête. Je n'avais pas de monnaies, j'ai balancé un billet par déçu l'épaule. Pour le faux, bien sûr.
La fontaine est alimentée par l'aqueduc Aqua Virgo, inauguré en l'an -19, long de 20 kilomètres. Il alimente aussi les fontaines de Plazza Navona et de Plazza Espagna. Ils n'ont pas l'air de manquer de l'eau les Romains. Les fontaines ordinaires ou sophistiquées coulent jour et nuit.
Sur la place il y a une église aussi. Les Macédoniens comprendront. Elle est où, la tombe de St. Cyrille ? Je ne savais pas à qui demander. C'est après, en rédigeant ce texte qu'en regardant sur Google j'ai appris qu'elle est dans la Basilique Saint-Clément-du-Latran, à 300 mètres du Colosseum.
Pour arriver à l'entrée des musées du Vatican, juste avant neuf heures on longe une longue queue avec nos billets coupe-file achetés sur Internet pour une heure précise. En effet c'était les gens qui sont venu avant l'ouverture, laquelle est à 9h. En sortant à midi il n'y avait pas d'attente.
Nous avons donc passé trois heures dans les musées.
L'ensemble c'est comme le Louvre, en plus diversifié. En effet
c'est un musée, les musées ça correspond aux
départements. Les collections couvrent tout le diapason de
l'antiquité jusqu'au
l'art moderne.
Plus
la philatélie, numismatique, des tapisseries, des carrosses
... et des plafonds et des
plafonds et des plafonds.
Il y a beaucoup des choses à voir, cependant les deux plus
importants, et de loin, sont les chambres Rafael et la chapelle
Sixtine. Avant d'y arriver un mot sur l'art contemporain. Il on du
Matisse, du Dali,
du Braques et Botero,
mais pas du Picasso. Je comprends ! J'étais étonné
par un cavalier un peu banal
en "Lego", assemblé de plusieurs morceaux. Apres
réflexion (brève) j'ai compris qu'il ne peut être
d'un seul bois, il n'y a pas de tronc d'arbres aussi épais.
Je
ne connaissais pas l'existence des chambres Raphaël, pourtant
c'est que des chefs d'œuvres. Réalisés par
lui-même et ses élèves, certains plus par les
élèves que
par le maître. Le
plus étonnant, pour moi, c'était la fresque du plafond
de la salle Constantin : Le
triomphe du christianisme sur le paganisme.
En plus de l'effet de perspective il y a l'effet 3D des débris
des vaincus. Vera à fait plusieurs tours de la salle pour les
voir sur différents angles et s'assurer que c'était
vraiment que peint. En admirant le plafond on remarque moins la
mosaïque au sol. Voilà encore quelques tableaux, dont le
célèbre École d'Athènes
où il a fait apparaître plusieurs
philosophes et scientifique d'époque et avait rajouté
son autoportrait, dans le
coin droit.
On était surpris de la Chapelle Sixtine: on l'imaginé ronde, elle est rectangulaire. On était moins étonné par sa beauté, on s'attendait. A l'intérieur il y a beaucoup de monde et beaucoup de bruit. Il est interdit de prendre des photos, le gens en prenait quand même. On a volé quelque unes avant de se faire apostropher par un gardien qui nous avait ordonné de ranger l'appareil dans le sac. Ensuite on a pu admirer les fresques tranquillement. Je rappelle qu'elles étaient réalisées par Michel-Ange, dont le plafond de 800 m2, avec neuf scènes de la Genèse. Le jugement dernier, la fresque du mur de l'autel était commandée 22 ans après le plafond. Pour préparer le mur deux fresques sur les côtes était détruites, une sur chaque côté. Les fresques sur les murs, faites par d'autres peintres (dont Botticelli) représentent la vie de Moise et de Jésus. Les dernières du cycle sont perdues aussi, elles étaient situées sur le mur de fond qui s'effondra au XVI siècle. Elles étaient remplacées par des auteurs qui n'avaient pas le même talent. En les comparant on peut comprendre la différence entre un maître et un peintre quelconque.
La
basilique Saint Pierre
est vraiment immense et
éblouissante. Beaucoup d'œuvres d'arts, dont la Pietà
de Michel-Ange (protégée d'une vitre blindé), le
baldaquin de Bernin, le
monument du pape Alexandre
VII le dernier œuvre du Bernin et d'autres. Le tombeau
d'une certaine Maria Sobieski est hissé à trois mètres.
Les touristes se faisaient photographier avec une statue de Saint
Pierre, en lui touchant le pied. J'ai fait de même.
Beaucoup de touristes mais beaucoup de gens qui priaient aussi. J'ai observé une religieuse prosternée par terre. Après un certain temps elle s'est levée, dit quelque chose à l'oreille d'un jeune prêtre assis sur les bancs et s'est éloignée. Avec mon esprit malsain j'avais l'impression qu'elle lui est dit : "Ça va, c'est bon, on peut continuer". Ce n'était sûrement pas ça. J'ai honte.
Dehors, sur l'immense esplanade on préparait la crèche de Noël et les gardes suisses montaient la garde.
Cette forteresse, en face de Vatican, est un décor idéal pour un conte médiéval. L'autre intérêt c'est la vue imprenable sur Vatican et Rome à partir de la terrasse, sous la gigantesque statue de l'archange Michel. En direction du Vatican on voit le corridor de Vatican, que j'ai pris pour un aqueduc. Non, construit au XIII siècle, il devait servir de chemin d'évasion du pape en cas de danger.
C'est du haut qu'on remarque une originalité de Rome : aucun gratte-ciel à l'horizon. En ville on n'a pas vu de grands magasins, centres commerciaux encore moins. Même Carrefour ce fait discret.
Aux alentours les vendeurs à la sauvette proposent leurs marchandises, dont des sacs à main de marques. J'avais remarqué le vendeur de trépieds pour appareilles photo, il y a un marché pour des trépieds ?
La forteresse est au bord de Tibre. J'étais étonné de m'apercevoir que le fleuve n'est pas mis en valeur. Comme s'il ne faisait pas partie de la ville. Les berges, comme abandonnées, sont d'une infinie tristesse. Pourtant on peut faire de belles photos avec les ponts et les reflets dans l'eau.
Un phénomène intéressant : les branches des arbres sur les quais penchent vers le bas. Uniquement celles du côté du fleuve, es autres poussent vers le haut. C'est peut-être un comportement connu, moi je l'ai vu comme un appel.
Galleria Borghese
Une bonne chose à la Gallérie: les appareilles photos sont interdits. Alors on peut se concentrer sur les œuvres. J'avoue mon ignorance, je ne connaissais pas le sculpteur Bernini, Bernin en français. Je l'ai découvert ici, quelqu'un du rang de Michelangelo. Il y a d'abord David, figé dans son élan en lançant une sorte de javelot. Ensuite l'Enlèvement de Proserpine avec la fameuse déformation de la cuisse sous la pression de la main de Pluton. Bernin avait vingt-trois ans quand il a réalisé cette œuvre extraordinaire.
Selon
la légende Apollon poursuivait la nymphe Daphné. Au
moment de l'attraper elle avait demandé à son père
(Zeus ?) de la transformer en autre chose. Il l'avait transformé
en laurier. Bonin avait capté l'instant précis ou
Apollon la saisie et elle est en train de se métamorphoser. On
était éblouie. On est resté un bon moment à
tourner autour. Sur chaque angle on voit la statue différemment.
Et tout ça dans un seul bloc de marbre, avec toutes les
dentelles de cheveux et
feuillages. Voilà les deux photos en plus
grand et un clip, tous ca
récupéré sur le net :
La Gallérie c'est aussi un exemple qui
démontre que la beauté et la connerie ne sont pas incompatibles. Pour réguler le
flux de visiteurs on entre les heures impaires et on peut y rester deux heures.
Donc on entre tous au même temps et on se déplace sur le parcours fléché tous
ensemble. Quelques minutes avant la fin j'ai vu dans le dépliant qui nous était
distribué qu'il y a quelque part une statue de Silène. Je me suis renseigné
aupres du gardien qui m'avait dit que c'est au
rez-de-chaussée. Trop tard, les salles en bas étaient
déjà fermées. J'ai acheté la carte
postale et je croix que j'ai vu cette statue, sans me rendre compte
qui c'était.
Une deuxième déception : de nombreuses statues étaient cachées, enveloppées avec du papier.
Il ne faut pas confondre Villa Farnesina dans Trastevere et Palazzo Fornese, l'ambassade de France, Plazza Fornese sur l'autre rive du Tibre. Vu l'immensité de Palazzo Fornese, en se rappelant que Villa Medicis sur les hauteurs nous appartient aussi, on comprend bien notre Premier ministre quand il nous dit que les caisses sont vides et que le pays et en faillite. Alors on accepte de bon cœur qu'on nous bloque les salaires, on nous allonge les années de cotisation pour les retraites et on nous rembourse de moins en moins les médicaments.
Villa Farnesina, possède aussi quelques Raphaël dans la salle Psyché et Cupidon. Dans l'encadrement des scènes deux cents espèces de végétales sont représentées. Les salles, des fois on l'air inachevées. Par contre les plafonds sont parfaits :
Surtout
au rez-de-chaussée. A l'étage il y a la salle
des Perspectives avec Les
forges de Vulcan et la salle
des noces d'Alexandre (le
Grand) et de Roxane. Je ne savais pas qu'il s'était marié
avec cette fille d'aristocrate de Bactria
en Asie Centrale. Elle lui avait donné même un fils
posthume : Alexandre Aigos. Comme quoi on apprend tous les jours.
Dans le jardin plusieurs arbres fruitiers bien garnis: citrons, oranges, pamplemousses et ce qui m'avais ravi, des nèfles. La nèfle est le seul fruit européen que je n'avais jamais vu sur les marchés parisiens. Aux marchés romains non plus.
Apres Farnesina, un tour du cartier populaire de Trastevere. Des ruelles étroites, un marché, atmosphère italienne plus authentique qu'en centre-ville. Sur la place centrale se dresse la basilique Santa Maria in Trastevere, une des plus anciennes de Rome, du XII siècle.
A l'intérieur
il y d'abord les inévitables plafonds. Des statues de saints
avec un tas de papiers de prières des fidèles. Surtout
pour St. Francois, le saint
des pauvres. Jean Paul II a beaucoup de succès
aussi. Vera avait remarqué, non signale dans le guide, les
mosaïques au sol : de grosses pièces
en arc parfaitement assemblées.
Ou il y a quelque chose qu'on n'a pas compris.
C'est sur cette place qu'on s’est rendu compte que presque toute les rues, au moins du centre historique, de Rome sont pavées. Et parfois avec des pavés de tailles différentes. Des mosaïques.
On n'avait pas prévu de visiter le Panthéon, on y est tombé par hasard. Comme quoi le hasard, parfois, fait bien les choses. C'est un phénomène. Édifié en l'an 125, le dôme est le plus grand jamais construit, non en béton armé. Et il tient toujours. L'intérieur est énorme et on y trouve le tombeau de Rafael. Il y a aussi deux tombeaux royaux avec des gardes. Je ne sais pas pourquoi un tel honneur, on est en République ?
On a profité de la matinée du jour de départ pour aller voir l'exposition "Le Réalisme socialiste en URSS". C'était notre deuxième découverte artistique à Rome. On ne voit pas ça à Paris, pas encore. Dans ma jeunesse, dans mon pays d'origine l'opinion dominant moquait le soc-réalisme comme c'est toujours le cas en France. J'avais lu récemment qu'un tel Musée était ouvert à Sofia, en Bulgarie. Certains on prit conscience qu'en cette époque et en ces lieux devrait y avoir des artistes de talent aussi.
Dommage que ce n'était pas permit de prendre des photos. J'ai retrouvé quelques-unes sur le web.
Je
ne connaissais pas les auteurs (évidement ils ne sont pas
cotés) et je n'ai pas retenue leurs noms, pourtant il y avait
beaucoup de tableaux intéressent. Mon préféré,
celui qui m'avait le plus ému, c'était "Encore de
mauvaises notes". La famille qui fait la gueule, le pauv' môme
désolé, uniquement le chien qui ne comprend rien est
gentil avec lui. J'avais aimé la série "Les feux
de la guerre", avec le "Borgne" et surtout
"L'insomnie". Un instant saisi qui dit plus qu'un roman.
J'ai trouvais amusant "Le congrès de la troisième
Internationale" qui me rappelais "L'école
d'Athènes", cité plus haut. D'ailleurs, j'ai vu
plus tard, que Corriere
della sera a eu la
même
réflexion.
Il y avait aussi "Le jour de vote". Je me suis arrêté et je me suis dit que j'ai vu ça quelque part. Et oui, le matin même. Sur TV 5 monde tournaient en boucle les journaux de toutes les chaînes francophones avec les élections égyptiens à la une. Les premiers après Moubarak. Partout des visages radieux. Des interviews de personnes heureuses de pouvoir voter, qui exprimaient qu'une seule crainte : que les gens ne votent pas comme il faut. Tous les journaux insistaient que les électeurs attendent des heures pour accéder aux bureaux de votes, un seul signalait que le vote est obligatoire en Égypte.
Il y avait aussi des tableaux de communication, on appelait propagande à l'époque. Le Bolchevik, par exemple, dont l'artiste a dû s'inspirer de Delacroix.
Pour anticiper certains commentaires des âmes bien-pensantes je voudrai dire que l'idée ne m'est pas venu, quand j'admirais les tableaux de Raphaël, de le plaindre qu'il était dans l'obligation de peindre des thèmes bibliques et qu'il aurait peut-être aimé faire des arabesques ou des estampes japonaises. J'aurai, peut-être dû !? Et en visitant la Chapelle Sixtine je ne trouvais pas nécessaire de faire savoir que je pense que la religion c'est de la foutaise et que je ne suis pas dupe. J'aurai, peut-être du!?
Est encore ...
Il
y a la fameuse Plazza
Navona
avec ses trois fontaines,
une au Sud, une au Nord
et celle des Quatre fleuves par Bernin au milieu.
Avec le Nil qui se voile la
face parce que à l'époque on ne connaissait pas encore
ses sources. La place
était envahie par un marché de Noël
quelconque. Heureusement qu'il
y avait l'homme invisible,
que je voyais pour la première fois. La Plazza
d'Espagna
, avec ça fontaine
en forme de bateau, est jolie
surtout la nuit, mais pas
autant que quand elle est fleurie.
La moitié de l'énorme
Plazza del Populo
a était couverte
par une toile blanche
invitant les passants, les enfants plutôt, à s'exprimer.
Par hasard, encore une fois, on est tombé sur la fontaine
aux tortues, Plazza
Mattei
, avec les tortues
ajoutées par Bernin. Piazza
Quattro Fontane, le
croisement de Via
delle Quattro Fontane et
Via del Quirinale
est honorée
de quatre fontaines, une sur chaque coin de rue. Sur une photo de
270° on ne peut voir que trois, et pas la quatrième.
Le
marché de la Place Campo
d' Fiori
est toujours animé.
Ce n'est pour les touristes mais pas uniquement. Ce n'est pas eux qui
achèteraient les artichauts
aussi spécifiquement façonnées.
Ebloui par l'atmosphère, le touriste non averti, ne remarquera peut-être pas la statue de Giordano Bruno dressée au milieu de la place. C'est ici qu'il a était brûlé, le malheureux. Rome c'est un haut lieu de l'Inquisition aussi. L'architecture des immeubles autour, par contre est remarquable.
Les restos
Une
partie des charmes de Rome se sont les cafés et les
restaurants, évidement. Mais il faut faire attention aux
arnaques. Il ne faut surtout pas s'assoir sur une terrasse Plaza
Navona,
cher et mauvais. Les petites boutiques de pizza dans tous les coins de
rue pas cher et pas bon. Par contre le café Greco, rue Condoti
est
cher mais valable. Le glacier sur la place de Fotana
di Trevi délicieux
et des prix honnêtes. Pas le marchand de marrons
grillés : huit châtaignes pour cinq euros. Ailleurs c'est
un peu moins cher, on trouve même treize pour cinq.
J'étais
impressionné par le pouvoir des guides. Un soir, dans Lonlay
Planet j'avais choisi Del Ricci (enseigne "EST EST EST"),
une pizzeria pas loin de chez nous. Dans une impasse déserte
et sombre, arrivé tôt et vu la devanture, on pensait
qu'on va se retrouver seuls. Ça s'est vite rempli, y
compris la grande salle au fond. Tout le monde avait un guide ou un
plan dans les mains. Certains avaient réservé. Et
c'était bon. En sortant on a croisé les gens qui
attendaient que des places se libèrent. Trente mètres
plus loin une autre pizzeria était vide. Et des pizzas, on en
trouve de belles à Rome, surtout la
Pescadore !
Le premier soir on est tombé par hasard sur "Pizza Ciro", sur Via della Mercede. A l'intérieur un buffet, très appétissant, avec un service et des assiettes petites, moyennes et grandes. On a choisi des moyennes et, comme ça se fait toujours, on s'est mis à les remplir au ras. Le patron c'est approché et nous dit "Attendez, je vais vous changer les assiettes" et nous a transféré le contenu dans des grandes. On était tellement surpris qu'on n'a rien dit. On a rempli les grands au ras et on a eu mal à tous manger.
Etant en Italie, on a profité pour manger de l'éthiopien, chez Africa, derrière la gare Termini. La particularité c'est qu'ils leur pain c'est comme des crêpes. Le pain est étalé dans l'assiette, les mets dessus et on mange avec les mains. Pas moi, pas avec les mains. Sinon, c'était bon et épicé.
Question bouffe, il y a aussi tous ces magasins de produits locaux, des délices :
En conclusion
De retour à la maison, en sortant se promener dans Paris on s'est dit que, même que Paris sera toujours Paris, Rome s'est autre chose. De la classe !