On est partie, avec Vera, en week-end 5 jours / 4 nuits parfaitement organisé par le CE (Comité d'entreprise, en français / le Syndicat, en macédonien). Départ le samedi à 9h35 d'Orly, retour à 20h le mercredi. Hôtel confortable, avec petit déjeuner buffet de qualité, dans le quartier historique.
J'étais
très agréablement surpris par Séville. Flâner
dans la vieille ville est un plaisir. La partie historique devrait
faire environs deux kilomètres carrées.
La
ville est parfaitement
entretenue: les rues, les trottoirs, les immeubles, les espaces
vertes. Un tramway. Beaucoup
de couleurs. Et des carrelages partout, même en déçus
des balcons. Vous avez
l'impression que tout était rénové
récemment. C'est vrai que la ville avait bénéficié
de deux Expositions Universelles, en 1928 et 1992, mais quand même.
De retour, sortant dans Paris on comprend mieux l'expression
"grisaille parisienne", ce n'est pas que la météo.
Une
petite brise, des arbres, les rues étroites, les plus
commerçantes recouvertes de bâches:
le résultat et que la chaleur de l'extrême Sud européen
est supportable. En effet on n'a jamais transpiré. En ce qui
concerne les arbres, il y a beaucoup d'orangers. Et des oranges mûres
qui tombent. Moins
dangereuses que les noix de coco, mais quand même. Si ça
tombé sur un môme !
Le premier jour, au cours du tours de la ville organisé, on a visité la Place d'Espagne construite pour l'Exposition de 1928, un peu excentré. C'est comme le château d'un conte de fées, avec beaucoup de céramique.
Les trois autres principaux sites à visiter sont l'Alcazar, la Cathédrale et l'Espace Parasol.
Le Palais d'Alcazar est construit à partir de IX siècle, sous le califat et évolué depuis. Derrière la grande porte une succession de patios, cours, bâtiments aux arcades, des salles avec des beaux plafonds, des jardins et bassins. Beaucoup de céramiques, y compris des variations sur le martyr du Christ. Une mappe de la Méditerranée, avec la ville de Gênes et le Sud vers le haut, sur tapisserie. Voilà quelques images:
La
Cathédrale
avec son clocher
Giralda, ancien minaret. Elle est au milieu de la ville, pas possible
de la prendre en photo en entier,
surtout de face. C'est la
plus grande cathédrale gotique au monde.
Saint
Pierre à Rome est plus grand, mais c'est une basilique.
Cherchez la différence sur Google! Elle abrite le tombeau
de Christoff Colomb, avec quelques morceaux de son corps. De
nombreuses chapelles contiennent des sculptures évoquant le
martyr du Christ, souvent macabres.
Beaucoup de tètes d'enfants
aussi. Derrière l'autel le retable
(je ne savais pas que ça s'appelle comme ça) gothique
le plus grands au monde. Superbe. Un ostensoir
monumental, lui aussi le plus grand au monde, qu'ils exhibent en
ville pendant des processions.
Pourquoi sous les pieds de la Vierge des têtes d'enfants ?
On monte relativement facilement au clocher, par une rampe inclinée en pente douce. Jusqu'au niveau des cloches et leurs mécanismes. Du haut la vue sur Séville est splendide. A part les toits on remarque l'arène, Parasol, le nouveau gratte-ciel en construction et une fusée, souvenir de l'Exposition. Ariane ou Soyouz ?
Le ticket de la Cathédrale permet de visiter l’Église de Salvador, sur la jolie place de même nom. Encore plus richement décorée. Il y a même la maquette de Giralda et pas une seule scène de joie:
et toujours des têtes d'enfants.
Poursuivant la route vers Metropol Parasol, pas nécessairement le même jour, on peut visiter le Palais de la comtesse de Lebrija. Elle menait la belle vie la comtesse, il y a plus d'un siècle. Un jardin intérieur, superbe mosaïque romain original dans le patio, des objets archéologiques, des céramiques, des céramiques ...
Pas de photos à l'étage.
Le Metropol Parasol est une structure moderne, en bois, qui recouvre la Place d'Incarnation. En principe elle devrait faire de l'ombre et donc favoriser la vie et les activités sur la place. Pourtant la place est déserte puisque surélevée et non aménagée. Dommage. L'intérêt du machin, à part l'esthétique, est dans la possibilité de monter la haut d'où on profite d'une belle vu sur les toits et les monuments de la ville.
Surpris, j'ai remarqué qu'on ne voit qu'un seul chauffe-eau solaire, encore moins du photovoltaïque. Pas de subventions? Plus tard, sur la route de l'aéroport on a vu plusieurs installations sur les immeubles des banlieues.
Dans les villes que je visite je cherche toujours à voir le marché, il fait partie de son identité. On est allé voir le Mercado Feria. Décevant. Petit, rien d'extraordinaire.
Ensuite,
il y a le flamenco.
On est en Espagne, et au Sud. Pour voir du flamenco on avait choisi
selon le guide et on ne s'est pas trompé. On est allé
au Los Gallos,
dans le cartier de Santa Cruz. Un beau spectacle d'une heure et demi
avec plusieurs danseuses et un danseur. Les photos sont interdites
pendant le spectacle, ce qui permet de suivre tranquillement.
Ensuite, pendant les prolongations c'est libre. Donc: et les artistes
sont respectés et les spectateurs ont leurs photos souvenirs.
A part les yeux et les oreilles, il y a de quoi satisfaire le ventre aussi. Avec les tapas, bien sûr. Bon et pas cher. Bon, en quatre jours on ne peut pas tout essayer. Parfois c'est raté. Les bon souvenirs aux papilles nous ont laissé Modesto, à côté de la place avec la statue de Don Juan, avec ces fruits de mer et La Alacena de avec ses assortiments de jambons et fromages. Mais le vrai régal c'était La Antigua Abaceria, un bar à tapas authentique. Ils ouvrent à 20h30. On y est passé, ça nous paraissait louche, il n'y avait aucun client. A 21h30, pareil, on est entré quand même. C'est une sorte d'épicerie, avec quartes tables, et deux tonneaux pour déguster debout. A 22h c'était complet. Les tapas sont préparés devant vous, un à un. Délicieux. Le dernier jour il faut faire quelques provisions dans les magasins de produits régionaux.
Un avertissement, pour la fin : le navigateur du Smartphone est très utile pour trouver son chemin dans le labyrinthe de la ville. Mais qu'est-ce qu'elle est salée la facture qu'on retrouve de retour.
Une dernière photo, dans le Guadalquivir: