Coprah
 
    Avec l'envolée des prix du pétrole le coprah suscite un immense espoir dans le pays. Tous le monde était content, les pris du copra étaient au plus haut. 300 € la tonne. Bernard achète le coprah aux paysans et l'envoi au pressoir à Luganville, sur l'île de Santo. Selon mes estimations le baril d'huile de coprah vaut le baril de pétrole brut, donc le même prix. Sauf, parce qu'il y a un sauf, que la production du coprah demande beaucoup de main d'œuvre très bon marché. Il faut ramasser les cocos, les couper un à un, extraire le coprah (le blanc sous la coque) avec un couteau, le sécher au séchoir au petit feu pendant plusieurs jours, le ramener chez le grossiste. Pas question de mécanisation, le bilan énergétique risque de devenir négatif: plus d'un litre de combustible pour en produire un litre. Bien sur, le capitalisme est parfaitement capable de gérer un monde avec peu de nantis et beaucoup de pauvres, pourtant sa ne peut pas marcher. Vu les quantités nécessaires, il faudra plusieurs dizaines de milliards de pauvres, que pour le coprah. Il n'y a pas autant! Et je ne parle même pas des surfaces nécessaires.