Encore une, toute petite, plongée en Macédoine.
On
était tellement ravis de notre séjours de l'année
dernière, qu'on est revenu au Kamares
House
,
à Vourvourou. La même équipe:
Nael, Vera et moi et dans le même studio: le N° 13. On
apprends tous les jours.
Apres
deux semaines en 2014, c'est au cinquième jour de cette année
qu'on a appris qu'à quelques centaines de mètres de
chez nous tous les jours à 11 heures arrivait une poissonnerie
ambulante, avec du poisson et fruits de mer. On s'est régalé!
Et les fruits! Des cerises, abricots et pastèques! Les
pastèques, à 0.19 le kilo étaient moins chères
que l'eau en bouteille. Moi, je ne buvais pas de l'eau. J'ai mangé
deux kilos de pastèque par jour, tous les jours.
La
crise grecque. On
est arrivé au apogée de la crise grecque, juste après
le referendum. Les nouvelles affolantes des media, dont le papy
qui pleure de désespoir devant le distributeur de billets,
nous annonçaient des risques de rupture
d'approvisionnement de produits de première nécessité.
On
est parti avec du liquide. Je craignais d'éventuelles queues
devant les stations d'essence, à 35°C.
Alors
on a préparé un petit plan B: ma belle-sœur était
prête, à notre signe, de nous envoyer un taxi de
Macédoine. En effet, Vourvourou est à seulement 150 km
de la frontière. Pourtant, sur place, tout était
normal. Pour les touristes et
pour tous les commercent qui se font payé cash. Pour les
salariés, par contre, ça devait être dur. Très
dur. L'unique manifestation des événements, que j'avais
remarqué, c'était la solitude des distributeurs
de billets.
Globalement, qu'est-ce que je n'ai pas entendu sur Tsipras et son gouvernement! Des commentaires méprisant de droite et acerbes de gauche. Moi je pense qu'ils ont fait, avec courage et intelligence, ce qu'ils ont pu faire. Exactement ce qu'ils pouvaient faire. Je n'ai qu'une rapproche à faire à Varoufakis: si on a un seul casque, faut le donné à ça femme!
La
plage. La plage au
bout de la pelouse ne suffisait plus à Nael. On s'est mis à
fréquenter la Karidi
Beach
aussi. A cause des rochers. Là
il pouvait nager en sauts de
puce entre les sommets des rochers où il avait pied, en
traversant des profondeurs de plusieurs mètres. On
faisait le tour de la
presqu'île de gauche, sous le regard inquiet de baba.
Il adorait explorer les
chemins et grimper sur les rochers à terre, en ces moments
s'était moi qui était inquiet. Contrairement à
dans l'eau, à terre on peut glisser et se faire mal.
J'étais
impressionné par ces capacités d'observation. Il avait
trouvé un petit crabe sous les rocher, ce qui n'est pas
exceptionnel.
Puis
une petite crevette, que je n'ai pas pris en photo parce qu'elle
bougeait
trop vite. Le premier exploit était la pieuvre. D'abord je
n'ai pas cru que ce n'était une, elle était tellement
en mimétisme avec le
rocher! Fallait l'exciter pour faire une bonne photo. Sur la plage de
l'hôtel il avait vu les gens sortir de la mer une petite
méduse. Le lendemain, en nageant avec Vera, il a trouvé
une autre. Il a fait une collection
de Bernard
l’Hermites,
qu'il avait libéré ensuite. On a vu, évidement,
des bancs de poissons, des
coquillages et des oursins.
Une nouveauté cette année: il acceptait de prendre dans
la main les oursins que je
remonté du fond sablonneux.
J'estimais
que j'ai fait le tour avec le club de Nikiti, je suis allé
plonger avec Dolphin Dive
à Kalamitsi, une quarantaine de kilomètres au Sud.
On
était six plongeurs: des bulgares et un grec. Avec deux
moniteurs et le patron. Plongé en zodiac, à une
demi-heure de navigation. Un coin tranquille, avec une grotte. La
première spécifié: on a tous allé à
l'eau, le zodiac est resté tous seul
en surveillance. Donc ils ne craignaient pas qu'il soit volé.
Petite plongée à 15 mètres. L'eau fraîche, agréable avec la combi de sept millimètres. Question bêtes: un nudibranche, un mille-pattes, une petite murène, une étoile. Et la langouste, que j'étais le seul à voir.
Sur le chemin de retour on a longé la côte en cherchant d'apercevoir un quelconque phoque moine. Vers la fin j'ai entendu un des moniteurs dire à l'autre: "L'année dernière j'en ai vu un."
La plongée, avec la location de la combinaison m'avait couté 45€.
Le
bateau.
Le clou cette année
c'était la journée bateau. Il est possible de louer un
bateau à la journée, un hors-bord sans permis, pour
aller visiter les plages sur l'île de Diaporos.
Nous avions réservé pour l'avant dernier jour. Normalement il n'y avait pas de vent et la mer était d'huile. Le jour J on s'est réveillé avec une mer agitée par un vent de 40 km/h. C'était trop pour Vera, j'ai annulé même avant de lui parler. Heureusement il y avait de la place pour le lendemain. Avec un vent de 20 km/h.
C'était
la première fois que je partais comme s
kipper.
En cinq minutes le loueur nous avait expliqué tout ce qu'il y
avait à expliquer, Nael et Vera ont mis les gilets et on est
parti. La première
destination: la plage en face, à un kilomètre et demie.
La crainte que j'avais c'était les manouvres d'amarrage. En
effet il n'y a aucun problème. On n'arrive pas sur un dock
d'un port mais sur une plage. A l'approche j'ai réduit la
vitesse, Vera a jeté l'ancre et j'ai donné un coup de
gazes en marche arrière. Et c'était bon.
Sur l'ile de Diaporos il n'y a ni villages ni restaurants. Uniquement des villas, souvent fermées mais pas clôturées. Même avec une petite chapelle très kitch.
Ensuite,
en longeant la côte Nael à pris la barre pour la
première fois. Je pensais avant, je n'étais pas sûr
que ça pourrait aller. J'étais trop pessimiste. On a
commencé ensemble mais très vite je me suis rendu
compte qu'il maîtrise
très bien. Évidement,
il ne faisait que barrer. C'était la première fois
qu'il montait sur une petite embarcation en mer. Effectivement les
choses se sont gâtées à la sortie du chenal.
Du côté haute mer il y avait la houle. Une fois entrée
dans la bai de Kriftos il a repris la barre.
Les eaux calmes du fond de la
baie, par la chaleur du midi, une sieste
à l'ombre s'imposait.
Apres une nouvelle traversée de la mer agitée, la baignade sur la plage Blue Waters, très prisée par les plaisanciers. Ensuite, après la dernière plage aux rocher en forme de tortue, navigation dans les eaux calmes devant notre résidence.
Au retour on a cru qu'il s'était endormi dans la voiture. Ce n'était pas vrais. Il fermé seulement les yeux, c'est ce qu'il nous avait dit quand il a vu la photo.
Avec un enfant on n'est jamais à l’abri de petites anecdotes amusants. Nael avait écrit des cartes postales. On avait acheté des timbres et je les lui ai lui donné à le collé. Il m'avait dit qu'ils sont défectueux: il n'y avait pas de l'autocollant. C’était la première fois qu'il voyait des timbres à lécher.
De retour, après une nuit à l'hôtel à Vienne, Nael avait offert son cadeau, à Eileen, sur le parking de l'aéroport.
Les migrants marchaient sur les routes des Balkans depuis le mois de mai, mais les français ne le savaient pas. Les media n'en parlaient pas encore. Étant dans l'espace Schengen, nous avions fait le trajet Thessalonique - Wiene - Paris sans contrôle aux frontières. Ni police ni douane. Uniquement l'hôtesse de la compagnie nous demandait une pièce d'identité pour vérifiait si le nom correspond à celui du billet. Comme la caissière de supermarché vous demande une pièce quand vous payez par chèque. Je me demandais pourquoi les migrants ne prenaient pas l'avion. C'est beaucoup moins chère que le trajet à pieds. Et beaucoup plus confortable. J'ai compris plus tard.