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Mer Rouge, croisière Sud.

Embarquement Hamata, lieu dit

    Il n'y a pas, à ma connaissance, de sortie plongée au meilleur rapport qualité/prix que la croisière Sud en Mer Rouge. Le principe est simple: une semaine, tous compris, pour environs mille euros. Parfois, suite à un désistement de dernière minute, on peut l'avoir à moitié prix. Charter le samedi soir, 5 heures, Paris - Hurghada. 400 km de bus de nuit jusqu'à l'embarcadère de Hamata. Dans ce cas précis, on est 18 sur le bateau, avec plein pension et accompagnés de Monsieur Paul, l'armateur, et 7 membres d'équipage. Plongées illimitées, jusqu'aux quatre par jour, le maximum possible est 21. On arrête de plonger le vendredi à midi. L'opération retour commence samedi aux aurores, avec arrivé à Paris tard dans la soirée.

Le bateau (S.B) Le carré (M.D.) Ma cabine Terasse (M.D.) Cuistot avec poisson (S.B)

    Il y a aussi les impondérables. On peut tomber sur un groupe sympathique avec quelques déconneurs et sans emmerdeurs, comme celle réuni par Francis, alors c'est du bonus. En mer, on n'est pas à l'abri de toutes sortes d'accidents. Dont celui que je redoutais de plus et qui m'ai arrivé: de noyer l'appareil photo. Et encore pire: dès le deuxième jour. Donc peu d'images, pourtant il y avait de quoi faire.

Crevette Bouquet Nemo Nemo avec murene Quelle gueulle!

Napoleon Petit requin Nemo avec requin En plein eau Rascasse vollante

    Heureusement, il y avait encore d'autres photographes passionnés. Par exemple Freddy:

Poisson jaune Poisson Nemo Nudibrenche Nudibranches, deux ??

    La quasi-totalité des photos suivantes sont de Sébastien Blanc.

    Tombant (S.B.)St John's ReefLe but de la croisière est St. John's Reef, au niveau du Tropique du cancer. Pendant trois ou quatre jours on plonge, une ou plusieurs fois selon les conditions de la mer, sur des secs en plein mer. Une bizarrerie géologique, dans une zone de 15 sur 20 kms. Des plateaux, de surface de l'ordre d'un terrain de foot, à deux mètres sous la surface de l'eau, comme coupés au couteau sur les bords, jusqu'une profondeur d'une centaine de mètres. J'admire le capitaine qui, même s'il ne manque pas de matos, navigue de site en site sans cartes ni GPS. On part d'un sec et au bout d'une heure ou deux on arrive à un autre. On est au large: ni relief ni étoiles pour se repérer. Bon, c'est son métier, mais quand même. Je suis bluffé. 

    Perroquet à bosse(S.B.)Sur le plateau on peut faire du tuba ou même plonger. Je n'ai pas fait ni l'un ni l'autre, pas de temps. Pourtant, il y a du beau corail et beaucoup de poissons. 

    Barracudas (S.B)En plongée, sur les tombants, on voit des choses. Evidement que l'émerveillement dépend du vécu du plongeur. La seule tortue qu'on a rencontré a eu énormément du succès. Pourtant quand on est allé à la plage municipale de Kona, on trouve ça assez commun comme bête. Moi, j'étais le plus impressionné par un banc d'une vingtaine de barracudas qui sont passé à deux mètres de moi. Ils sont d'une telle élégance! Et un fabuleux champ d'anguilles du jardin, dans un fond de quinze mètres.

    Il y avait deux rencontres avec des requins. D'abord j'avais dérangé deux petits, à pointe blanche, qui somnolaient dans une grotte. La deuxième, suite à une bourde, était plus émouvante. On se jeté à l'eau, avec Monique, à une trentaine de mètres de la patate, dans le bleu. On avançait, avançait et il y avait que du bleu. Un moment je vois un poisson. Tiens, il a la tête aplatie. Un rémora. Un tour d'horizon, et plus loin je vois l'ombre d'un requin. Comme celui de Manado, quand j'avais un appareil photo. Je ne peux pas estimer la taille. Je fais signe qu'on arrête la plongée, on fait surface et on se rende compte qu'on était parti dans la direction opposée. Même si je ne pas dire que j'ai eu peur, j'avoue que je n'étais pas à l'aise en attendant le zodiac. Ça, c'était les plongées de jour.

Poisson (S.B) Baliste (S.B) Les dents de la mer (S.B) Méchant (S.B) Raie (S.B)

    danseuse espagnole (S.B.)L'intérêt de la croisière est aussi dans l'opportunité de plonger la nuit, toutes les nuits. On rencontre des poissons scorpions qui chassent, des perroquets qui dorment, des coquillages qui se promènent, des vers de plus d'un mètre. Et il y a le clou du spectacle: la danseuse espagnole. Ce nudibranche d'une vingtaine de centimètres, d'un rouge vif, porte ses bronches comme une décoration. On la prend délicatement dans la main, elle est très douce au touché, on la soulève et on la lâche. En sombrant elle exécute, sans le faire exprès, une danse éblouissante. On répète la manipe plusieurs fois, pendant que les vidéastes filment des gros plans. Une fois rentré à la maison, en consultant la documentation, j'apprends qu'elle vit en symbiose avec une crevette. Je ne la trouve pas sur les photos, qu'est-ce qu'elle est devenue? Ce sont elles retrouvées après notre départ?

    Moi je suis rentré à Paris avec une bronchite, de mauvais augure pour le prochain départ.