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Mini croisière en Méditerranée.

    J'ai toujours vu avec un certain mépris les croisiéristes, ceux qui font des ronds dans l'eau dans la Méditerranée et encore plus aux Caraïbes. Cette année j'étais invité par Costa à une mini croisière en Méditerranée. On est parti le samedi avec Vera pour Nice en avion, bus pour Savone en Italie, embarquement, une nuit de navigation pour Marseille, une autre pour Barcelone, avion pour Paris le lundi. C'était Diadema, leur plus gros bateau. Je n'ai pas eu la possibilité de prendre la photo du bateau de l'extérieur, j'ai trouvé des images sur Internet. Comparé à mon immeuble il est presque deux fois plus haut, deux fois plus long et quatre fois plus large. 5000 passagers, 1250 membres d'équipage dont la moitié dans la restauration. Quinze ponts. Nous étions au onzième, cabine 11060, avec balcon. Forfait all inclusive y compris jus et alcools, sauf cocktails et champagne. Sauf, sauf aux soirées invitées où le champagne coule à flots.

    L'embarquement c'est comme à l'aéroport. Sauf qu'ici on entre comme dans un immeuble. A part les suites, il y a trois types de cabines: intérieures sans fenêtres, avec hublot dans les étages inferieures et avec balcon. Je n'ai pas étudié précisément les prix, les différences sont énormes entre l'intérieure et les balcons selon le pont. Le balcon du onzième étage est vraiment agréable, même si nous n'y avions passé plus qu'une vingtaine de minutes. Les cabines sont spacieuses, pourtant à part dormir on n'y est pas resté pas longtemps non plus. La télé, on n'a pas eu l'occasion de l'allumer.

    Je m'attendais qu'ils nous mettent des bracelets multicolores aux poignets, selon le forfait, comme ce m'est arrivé à Boca Chica en République Dominicaine, il y a vingt ans. Aujourd'hui, grâce aux avancées technologiques, une carte magnétique suffit. Pour ouvrir la porte de la cabine ou prendre un verre au bar. Attention, on ne peut pas inviter quelqu'un. A deux, il faut donner les deux cartes. La restauration est très bonne. Le buffet matin, midi et soir est accessible à tout le monde. Il y a même de la poulpe à volonté! Notre programme indiquait le restaurent pour le diner. Je suppose qu'il y a des restaurants aux prix différents. Le deuxième soir nous avions droit à une démonstration et dégustation de plusieurs petits plats de cuisine raffinée:

    Le bateau est une sorte de Las Vegas flottant, beaucoup plus concentré. Tout est fait pour en avoir plains les yeux. Comme la partie centrale, avec vue sur les restaurants à partir des ascenseurs panoramiques. Dans la grande salle de spectacles et l'autre, plus petite, différent artistes (certaines aux jambes bien musclées) se produisent tous les soirs. Ils embarquent que pour le soir de leur spectacle. Il y a une discothèque, on l'avait vu que le jour. Quand elle ouvrait, vers 23 heures, on était déjà au lit.

    Les activités sont nombreuses. Des nombreux magasins pour le shoping, fermés lors des escales. Telle est la réglementation. Un casino, peu fréquenté. Salle de jeux, simulateur formula 1 payant, salle de sport, spa:

Au cinéma 4D je ne suis pas entré, je ne sais même pas ce que c'est au juste.

    Evidement il y a les activités aquatiques. Sur le toit un petit parc d'attractions pour les enfants avec un château, bateau pirate et jeux d'eau. Au milieu du dernier étage une zone décapotable avec piscine au milieu d'une espace pour du "dirladada". Une piscine externe, à l'arrière. Les piscines sont plutôt des pataugeoires pour se prélasser, pas pour faire de la natation. Plusieurs jacuzzis accrochés au-dessus de la mer. Celui de la photo est désert, je l'ai pris tôt le matin. Des dizaines de transats, peu fréquentés la journée pendant que les croisiéristes visitent Marseille.

    Ce que je trouve intéressant c'est qu'il y a tant d'activités mais on n'est jamais loin de sa cabine. A tout moment on peut y aller pour chercher, déposer ou faire quelque chose.

    Dans les ports on n'était pas seuls, il y avait plusieurs bateaux. C'est une grosse industrie, la croisière. Le soir, ils partent tous au même temps. Le départ est toujours émouvant. De nombreux passagers sont massés sur les ponts pour sentir sous ses pieds le grondement du mastodonte qui s'ébranle et voir le paysage défiler. Avec ce sentiment: nous on part, les gens à terre restent. La mer était calme, pourtant la nuit on sentait un léger roulis. J'étais inquiet pour Vera, sans raison. Elle a très bien supporté, ce qui n'est pas toujours le cas.

    Au réveille, le premier matin, on était déjà à quai à Marseille, sous l'œil protecteur de la Bonne Mère - la Basilique Notre-Dame-de-la-Garde. A côté, en cale sèche, des bateaux de croisière plus petits se faisaient une beauté.

    L'arrivée à Barcelone était plus remarquable. On pourrait suivre l'approche, l'entré dans le port accompagné par le bateau pilote, l'amarrage pas loin du terminal gazier. La ville est juste à côte. On aperçoit la tour Agbar, cet immeuble phallique sorti des cauchemars érotiques de Jean Nouvel, à côté du téléphérique urbain. Entre deux silos Vera découvre les minarets de Sagrada Familia. Ce n'est pas un lapsus, ces tours ressemblent plus à des minarets qu'a des clochers.

    Finalement, une fois rangées mes impressions, je trouve ces gros bateaux de croisière très écologiques. Cinq milles vacanciers confinés sur une telle surface ! Parfait pour optimiser les ressources, la climatisation par exemple. Parfait pour bien gérer tous les déchets qu'ils génèrent. Je suppose que les eaux usées sont vidées la nuit, au large, pour nourrir les poissons. Le reste est trié et compacté. Encore mieux: les navires actuellement en construction sont au GNL - Gaz Naturel Liquéfié.

    En conclusion: désormais je porte un regard positif sur l'expérience. A condition de partir, surtout en Méditerrané, avec le but de passer quelques jours à s'amuser sur le bateau et faire quelques petites excursions à terre. Par contre, si on part en se disant que je vais visiter des villes différentes chaque jour, pendant que ma chambre d'hôtel me suivra, il y a le risque d'être déçu. Tout simplement parce que les visites ne peuvent être que trop courtes et qu'on ne voit jamais les villes la nuit.

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