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   Le Sud de la Namibie.

    Windhoek : une nuit, guesthouse . Parti de Paris le 7 octobre à 21.40, nous sommes arrivés à Windhoek à 13.20 le lendemain. Il n'y a pas de decalage horaire par rapport à la France en Octobre. Accueilli à l'aéroport, avec un autre couple de Français, nous sommes conduits directement chez le loueur de voitures Africar. La prise en charge de la voiture, une Toyota Hilux, nous prend environs trois heures. Démonstration de dépliage et pliage de la tente sur le toit. Présentation et fonctionnement des accessoires : les deux roues de secours, le mini compresseur pour les gonfler, le téléphone satellite, les accessoires de camping, le fonctionnement du frigo ... Impossible de tout retenir et d'être sûr d'avoir posé toutes les questions.

    Nomade nous avais fourni une application pour smartphone appelé MyNomade qui est un guide avec GPS. Pourtant, pris la possession des voitures, nous n'osions pas partir tout seules vers notre guesthouse Fatigués et devoir conduire à gauche, nous n'avions pas le courage, un des employés nous est précédé avec sa voiture. Wondelhof Guesthous est sympathique, une petite structure pour les voyageurs comme nous dont nous n'avions pas du temps de profiter de la piscine. Un peu de repos est nous sommes partis au restaurant en taxi. Chez Joe's Beerhouse, un restaurent aux décorations fantasques où j'ai dégusté une délicieuse brochette de zèbre, antilope et oryx.

    Le matin, toujours stressé par la conduite à gauche en ville, nous n'avions pas visité la ville. Même pas la fameuse église luthérienne Christuskirche. Par contre nous avions passé pas mal de temps pour trouver un centre commercial avec une boutique du MTC pour acheter une carte Sim locale pour mon téléphone.

    Sesriem : deux nuits, camping . Sorti de la ville, à nous, les grands espaces ! Les 300 kilomètres vers le désert de Namib c'est d'asphalte au début et ensuite de la route de terre mais bien entretenu. Plate et pas de nids de poule. On ne doit pas dépasser les 80 km/h, sinon une alarme se met à couiner. Je ne sais pas comment ça marche, il y a un détecteur de poussière ? Le problème, c'est la poussière. Pendant tous le voyage le sol c'était de la poussière. Concernant la voiture, la cabine est étanche mais pas la canopée.

    Vera, c'était la première entre nous deux qui a aperçu des animaux non domestiques : Une bande de babouins. Sur les arbres beaucoup de nids et bientôt des nids de républicains sociaux. Ce sont ces petits oiseaux, endémiques de la région, qui construisent des énormes nids communautaires. Si on réfléchit on est toujours dubitatif et émerveillé à se demander quel est cet instinct, quelle est cette intelligence qui permet aux oiseaux au cerveau de deux grammes de nouer des centaines de tiges pour construire un nid ! Et les républicains alors ! Lesquels des oiseaux de la colonie construisent les parties et renforcements communs ? Dommage que je n'aie repéré aucun de ces volailles sur et autour des nids.

  

    Des kilomètres et des kilomètres jusque l'apparition des dunes. Sur la route il faut garder ses distances pour éviter les nuages de poussière. A l'approche de la destination Vera m'avait attiré l'attention à la formation des dunes, avec le sable que les vents apportent sur la montagne et qui s'écoule ensuite. Dans notre camping, Sasriem Oshama Campsite , nous disposons de sanitaires individuelles. Ici et ailleurs, en Namibie (sauf Etosha) et Botswana, les surfaces des emplacements dans les campings sont considérables et le sol toujours de la poussière. Et pas de lieux de socialisation, comme boutiques, bars ou restaurants. Il faut prendre la voiture pour aller au restaurant le plus proche. Le camping n'est pas clôturé, il n'y a pas de fauves ni autres animaux dangereux, les gracieux oryx viennent nous visiter quand ils veulent.

   

    Nous sommes venus à Sasriem pour voir les dunes et les jeux de couleurs aux aurores. Il faut se lever encore plus tôt pour plier la tente. Le but était d'aller à la grande dune, mais on est parti trop tard. Alors, quand on a vu des gens sur une plus petite on s'est arrêté pour y aller. Vera c'est précipité, moi je l'ai suivi. On n'est pas allé loin. On a du monté environs 15% et on s'est essoufflé . L'essentiel c'est que vue était belle !

    Sur la route vers la Big Daddy dune nous observons les formes et le nuances des dunes autour. C'est magique. Je m'interroge comment ça se fait qu'il y a des surfaces avec ce sable rose et sans et comment ça se fait qu'il y a une séparation si nette des surfaces.

    Au bout de la route goudronnée il y a une portion de sable épais, que je n'ai pas osé affronter, pour arriver au  Sossusvlei . Nous avions prix la navette pour aller au pied de la grande dune. C'était notre première rencontre le sable épais.

    Ici, pour nous, le principal intérêt n'était pas la dune mais la découverte de Dead Vlei (Le marais mort en afrikaans). C'est un marais asséché, suite à un précédent changement climatique, il y a 900 ans. Le climat est si sec que les arbres, vieux de 1000 ans, ne se sont pas décomposés. Le résultat c'est un paysage époustouflant et absolument irréel.

 

    A Sossusvlei, au pied de Big Mama et sur le trajet des oryx, des corbeaux au cou blanc et des moineaux.

    J'en ai vu des mirages (phatamorgane) dans ma carrière de voyageur, mais j'ai toujours dû faire appel à l'imagination. Cette fois si, au retour, j'étais ébahi par ce que je voyais. Un mirage plus vrai que vrai ! Il fallait faire un effort pour s'assurer qu'il n'y a pas d'eau en face.

    Swakopmund : deux nuits, guesthouse . D'abord une longue traversée du désert. Juste avant l'arrivée au relais routier nommé Solitaire j'ai aperçu un petit animal débout au milieu de la route que j'ai pris pour un suricate. En examinant les photos plus tard, il parait que c'était une mangouste. Le lieu, avec ses carcasses de voitures, la station-service, l'église ... est assez extravagant. Et un vrai mirage : la boulangerie qui propose des strudels exquises et de sandwiches délicieux. En observant mes photos, une fois rentré, je constate que les oiseaux qui picorés les miettes et que nous avions pris pour des moineaux était des républicains sociaux comme ceux que je trouve sur Internet.

    La suite du trajet traverse le Tropique du Capricorne, dont je n'ai pas vu d'intérêt à s'arrêter, j'ai pris la photo au vol. Quelque part, un moment j'ai aperçu les premiers phacochères du voyage. Plus loin dans la pleine qui a surgit devant nous on distinguait comme une coulée verte, des arbres alignés comme si une rivière souterraine coulait sous terre. Quoi que ce soit, c'est un paysage d'exception.

    Avant d'arriver à Swakopmund la route a contourné la ville de Walvis Bay. C'est le seul port d'eau profonde de de cette partie d'Afrique. Je me rappelle que j'avais entendu parler au moment de l'indépendance de Namibie, alors sous mandat d'Afrique du Sud. Le gouvernement ségrégationniste de l'époque voulait garder le port. Comme Mayotte ! Je n'ai pas vu la ville, mais les premiers camions depuis l'arrivé dans le pays.

    La spécificité le plus flagrant de Swakopmund est la largeur des rues, de toutes les rues. Je me rappelle la réflexion de Lea à Antigua au Guatemala : que les avenues sont plus larges que les maisons sont hautes. Ici, c'est toutes les rues. Il y a peut-être une explication. La ville est visitable à pied, uniquement le jour. Même que notre guesthouse est à quelque centaines de mètres es la tombé du centre-ville, la nuit il faut se déplacer en taxi. Le parking, à six places, est gardé la nuit. La nuit il fait très froid, il faut bien se couvrir. La ville est à l'urbanisme américaine avec architecture de style allemand. Le centre a beau être petit et les rues parallèles, nous avons réussi à nous perdre , à se trouvé complètement désorientés en cherchant les magasins. Sacré Kylian, il taxe ici aussi. Dans un parc j'ai pu photographier de près les pintades de Numidie, que je verrai souvent ensuite mais de plus loin.

    Nous avons bien mangé à Swakopmund. De délicieuses pizza aussi bonnes qu'en Italie et de fruits de mer, accompagné par des musiciens locaux au Fich Deli. Toutefois, le must c'est le Jetty 1905, le restaurant iconique au menu sophistiqué. Des fruits de mer à déguster au coucher du soleil. Nous avions réservé une table juste après le couchée, préférant le regarder avec les cormorans qui sèchent leurs ailles sur la passerelle et la terrasse du toit du restaurant. Tiens, j'ai remarqué que tout le personnel était noir et quasiment tous les clients blancs. C'est peut-être un hasard.

    Le deuxième jour nous avions pris une excursion dans le désert. Je suis parti perplexe : qu'est-ce qu'ils peuvent nous montrer si près de la ville à part du sable ? Et pourtant, c'était très intéressent. A seulement deux ou trois kilomètres de la ville, pendant qu'un des guide nous faisait l'introduction, les autre se sont éparpilles autour pour chercher des traces et les marquer. D'abord il a retiré du sable une sorte de petit lézard avec de capacité d'ensablement remarquable . Ensuite il nous a montré la cache d'une araignée qu'il ne pouvait pas extraire sans la blesser, on a dû se satisfaire avec une photo. La trace suivante c'est un scoop : un formidable gecko du désert. Transparent, comme les bonbons gélatineux . Ensuite, sous un tout petit buisson, un petit vipère de Namibie, bien combatif . Seules, on ne l'aurait jamais vu. Le suivant encore moins. Normal, c'est un caméléon, avec les deux yeux indépendants. Le guide prétend qu'il est très jeune, d'à peine quelques jours. Nous avons plaisanté entre nous : à chaque sortie ils trouvent des bestiaux différents ou c'est toujours les mêmes ? 

    Une promenade dans les dunes nous permet d'admirer les nuances des couleurs et des formes des sables du désert. Allez comprendre comment le vent sculpte des formes avec des lignes aussi nettes ! Des portions avec des vagues et des portions plates. Le guide nous avez aussi expliqué que les taches noires ne sont pas des saletés mais ... mais ... mais j'avais oublié. Pourtant l'explication était claire et évidente. Tiens, je ne m'en souviens non plus avec quoi il a écrit "Namibia 2024" sur le sable !?

    Twyfelfontain : une nuit, camping . Le matin, à la sortie de Swakopmund, arrêt pour quelques provisions dans une grande surface d'un centre commercial. Nous remarquons qu'il est aussi opulent qu'en Europe. Et alors ? Il ne devrait pas y avoir de telles en Afrique. Le gène est par rapport à la misère extrême que nous observons dehors. Justement, à peine une heure plus tard nous nous arrêtons voir l'épave de Zeila sur la Côte des Squelettes. Zeila est un bateau de pêche échoué en 2008 et devenue un gîte des cormorans et attraction touristique depuis. Il fait très froid, le courent froid de Benguela venant du Sud remonte le long de la côte. Revenant vers la voiture nous avons vu deux vendeurs de souvenirs, dont des pierres, grelottant. J'ai dit à Vera de leur acheter quelque chose. Une fois l'affaire conclu ils nous avait demandé quelque chose à manger. Elle leur ait donné les sandwichs achetés juste avant. Ils nous ont ensuite demandé de l'eau. Ce qui m'avait bouleversé c'est que le temps de démarrer je les vu assis au bord de la route à manger et boire ce que nous leur avion donné. Ils avaient faim et soif, c'est autre chose que nos mendiants roumains à Paris.

   

    Sur la route, sur cette partie désertique, plusieurs fois des gens agitaient des bouteilles vides en nous demandant de l'eau. De nombreuses stands bricolés pour vendre de souvenirs inoccupés. Nous nous sommes arrêtés dans une place de vente communautaire par des femmes Herero, dans des robes "Victoria", héritage de l'occupation allemande. En partant, la dame en bleu à laquelle Vera avait acheté un sac est venu à la voiture et nous avait demandé de l'eau. Elle a immédiatement passé la petite bouteille à son môme, il avait soif.

    Les formations rocheuses de Damarland offrent des paysages spectaculaires et étrangement douces avec ces couleurs pastel. Les emplacements dans le camping de Twifelfontain sont très espacés. Pour voir le bâtiment de la réception il faut armer le zoom au maximum. Nous nous sentons tous seules dans cette nature extraordinaire. Notre terrain, sous le rocher, est équipé de sanitaires privés.

    Nous avons pris une excursion dans l'après-midi pour voir les pétroglyphes, les peintures rupestres. D'abord un arrêt, sans intérêt, à la Montagne Brûlée, un site soi-disant d'une éruption très ancienne avec de la lave solidifié. Les Orgues basaltiques, comme on a déjà vu en Islande, avec l'arbre aux racines qui poussent vers le haut. Les pétroglyphes sont plusieurs milliers éparpillés dans la montagne, on ne visite qu'une partie. On nous dit qu'ils ont plus de 2000 ans d'âge. C'est étonnant comment ils sont conservés aussi longtemps même que le climat est très sec. Serpentant sur les sentiers escarpés je me disais qu'il faut que je fasse très attention à une possible l'entorse au pied droit. Je suis le seul conducteur Un faux pas et le voyage risque de s'arrêter là. A la fin de la visite on était gâté, le guide nous avait distribué des serviettes froides. Quel bonheur dans cette atmosphère chaude et poussiéreuse.

Le lecteur éveillé aurait noté qu'un intrus c'est glissé parmi les sept photos de pétroglyphes

    Après une nuit tranquille, Vera a passé un bon moment avec les oiseaux qui ont l'habitude d'être nourri par les campeurs . C'était le bon moment parce que, plus tard, dans les parcs c'est interdit. Bon, c'est peut-être interdit à cet endroit aussi mais les oiseaux avaient l'habitude.

    C'est ici que les ennuis avec l'application MyNomade ont commencé. D'un coup l'application c'est bloqué et m'avait demandé le mot de passe. Quand je l'avais renseigné elle a commencé à se recharger. Heureusement que je me trouvais dans un endroit où j'avais de l'électricité, du WiFi de qualité et suffisamment de temps parce que le chargement dure environ une heure. J'ai renoncé à recharger l'iPhone de Vera. J'ai envoyé un message à la personne chez Nomade qui m'avait fourni l'application pour lui signaler le problème. Elle m'avait envoyé le mode d'emploi !

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