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Pakistan.

    Parti d'Orly et après une escale technique au Caire, arrivée de notre DC-10 à Karachi vers minuit. A la sortie d'avion le choc météo : l'air lourd, chaud et humide au milieu de la nuit. On nous a conduit à l'hôtel Mehran . C'est un hôtel de luxe qui dépasse nos prétentions. Surtout à table : j'étais très gêné qu'il y avait toujours quelqu'un dernier mon dos pour me repousser la chaise quand je m'asseyais et la retirer quand je me levais. Mais enfin, je peux le faire tout seul ! Par contre, dehors, c'était la première fois que nous ayons vu une telle misère. C'était un vrai choc culturel !

    Le premier jour nous sommes allés faire un tour dans le quartier populaire voisin. J'ai pris des photos des bâtiments en décrépitude, circulation chaotique, des bus surchargés par cette chaleur. Dans un cours de mosquée des gens étendus dans l'herbe. Vera m'avait dissuadé de prendre des photos des mendiants, elle trouvait ça indécent. C'était des authentiques, pas comme dans le métro parisien. Je me rappelle toujours d'un miséreux aveugle qui portait une vieille femme sur le dos en tendant la main.

    A l'hôtel on a sympathisé avec un japonais, professeur à l'Université de Kyoto. Le deuxième jour, avec notre japonais, nous avions pris un taxi pour faire du sightseeng. Le chauffeur, celui en chemise aux carreaux sur les photos, nous avait d'abord amener à la plage Pardaise Point , à proximité de l'unique centrale nucléaire pakistanaise, tout à droite dans l'image . Une baie, avec une arche, aujourd'hui disparue. Amusant de voir les femmes se baigner toutes habillées. Notre professeur à profiter à se mouiller les pieds : c'est bon pour eczéma, qu'il nous a dit.

    Des scènes de misère sur tout le trajet. Le plus frappant pour moi c'était l'infini bidonville. En effet, en roulant le long de la voie ferrée j'étais intrigué par des personnes qui la traversaient. J'ai demandai au chauffeur de nous arrêter et on a monté sur le talus. Du haut une vue imprenable sur un océan de taudis. La mosquée était la seule construction décente. Plus tard on a passé à côté de la Grande Mosquée, une avec espace de prière sous bâches et une église. On a vu aussi le palais d'Aga Khan en ville et des villas dans les beaux quartiers. Il m'a paru assez désagréable de vivre confortablement entouré de murs, dans une cage même si elle est dorée.

     

    Par une chaleur étouffante, visite du mausolée Jinnah, le monument qui contient la tombe du fondateur du pays en 1947, Muhammad Ali Jinnah. Pieds nus, évidemment.

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