Normalement, étant seul, je n'avais pas droit
au Island hopping pour mon transfert vers Alona. Coup de chance, il y
avait des personnes à transférer d'Alona vers Cabilao avec un bateau qui devait
aller les chercher. Donc je suis parti avec, pour un trajet de deux heures. Avec deux plongées sur le trajet,
arrivé à Alona j'en ai fait un autre le nuit. Sur ces bateaux à proue
accessible, c'est un grand plaisir pour moi de me placer le plus en avant
possible, avec l'impression de voler au raz les vagues. On se sent aspiré par le
large et projeté vers des mers et rives à découvrir.
Alona
Beach c'est un kilomètre de plage de sable blanc entre la mer turquoise et une
rangée de petits hôtels et restaurants. Et les inévitables
masseuses de plage, pas du genre dont le
lecteur d'esprit mal tourné aurait pu imaginer. A part aller au restaurant à
se régaler de fruits de mer (dont ce
délicieux calamar grillé), il n'y a rien
à faire. Les boutiques de souvenir sont nulles, je n'ai rien acheté. Parmi les
choses dépaysants on peut remarquer les
poubelles et la pub pour la bière.
Mon hôtel, Alona Vida
,
décorée de geckos, est très confortable,
avec le centre de plongée intégré. Dans le même bâtiment et sur la plage. Sauf
qu'ici le bateau de plongée mouille au large, on se fait
transférer par une barque.
Une situation très différente par rapport aux gens qui font une croisière en banca majestueuse. On m'avait dit que la nuit ils dorment soit à l'hôtel soit en hamac.
Ici aussi on n'était pas nombreux pour la plongée, cinq au maximum sur le bateau. J'ai plongé plus de deux jours uniquement avec mes deux camarades Marine et Jenny.
J'ai
plongé trois fois par jour, qu'une fois quatre à cause de la plongée de nuit. On
partait pour la journée, de 8h30 à 15
heures. Donc pas de déjeuner au resto, du sandwich au thon tous les jours. Le
matin je me suis régalé avec les petit déjeuners philippin: au poisson
séché. Le nirvana des plongées de
Cabilao s'est, un peu, rompu ici. Les premiers jours je n'arrivais pas à bien
gérer mon air.
Je
vidais la bouteille trop vite, ce qui a amené Marine, elle n'était pas du tout
obligée, à me proposer de partager la
sienne. On s'est fait réprimandés par Armand, le guide. Le problème était réglé
en passant aux bouteilles de 15 litres, au lieu de 12. En fin de séjour c'est le
caisson de mon appareil photo qui me posait des soucis. Des micro-fuites
provoquaient de la buée sur la fenêtre de l'objectif. Je ne sais toujours pas
d'où vient le problème: du grand joint dont je dois assurer l'entretien ou des
petits joints des boutons dont je ne dois pas toucher. J'ai réglé, provisoirement,
le problème en mettant deux sachets d'absorbants et en évitant de trop manipuler
les boutons. Ce n'est pas trop grave, l'Olympus est étanche.
Les plongées sont sympas, néanmoins j'ai vue peu de nouvelles choses. La crabe-éponge morte, le crustacé qui guette à partir de son trou, des nudibranches:
Sur l'île aux serpents, une île sous-marine, il y
avait un tas de serpents, d'une
espèce un peu différente de ceux que je
vois d'habitude . Ils se laissent attraper
et même s'ils sont extrêmement
venimeux il n'y a pas de danger: leur
bouche est trop petite pour nous mordre. On fait attention, en plus. Sur le
même site j'ai fait un clip avec la plante "magique"
.
Il y avait aussi des nudibranches que je connais:
Des poissons, des fois
incompréhensibles, un
Arlequin agité comme d'habitude:
et autres, dont un pulpe, le poisson crapaud blanc, un autre blanc, le grand (mal éclairé) et le noir, l'étoile bleu avec deux coquillages, le coquillage-œuf dans le corail mou, un gros coquillage, deux autres habités par Bernard l'ermite:
les deux murènes, la murène, la murène en plein eau, le poisson-feuille, deux poisson-fantômes, le couple de mandarins:
des anguilles du
jardin
, une tortue en plein eau, une
autre qui broute le corail:
des crustacées:
Deux petites épaves.
J'ai voulu jouer au Titanic, le film. Vu le résultat je me rende compte que je n'ai pas l'allure de DiCaprio. Peut-être parce que je posais seul?
Ce n'est pas facile de faire des photos dans l'eau, avec toutes ces lois d'optique qui foutent en l'air tous les efforts du photographe. Voilà un exemple d'une photo prise le jour en faible profondeur et une similaire la nuit au flash:
Le
dernier jour j'avais fait un aller-retour à Cabilao. J'étais le seul plongeur
sur site et il y avait un couple à transférer. Je suis partie avec eux, pour
deux plongées à Balicasag plus deux heures de trajet. C'est une croisière, un
peu ennuyeuse. Avec un petit divertissement au retour: une mer légèrement
démontée
.
Plus de trois heures pour le retour. Un moment, je croix, il y avait des creux
de deux mètres. Je suis toujours impressionné comment la structure d'aspect très
artisanale des bancas tiens. Et elle tient bien!
Une des rares distractions à Alona est l'observation des dauphins.
Il faut partir vers six heures du matin. Une dizaine d'embarcations foncent au large. Décevant! On aperçoit des dauphins au loin, tous les bateaux se précipitent dans cette direction. Certain ne peuvent pas éviter à c'est heurter, légèrement. Avant qu'on arrive, les dauphins replongent.