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    La Havane, un jour / deux nuits

    Je ne connaissais rien de La Havane, heureusement je me suis retrouvé dans Parque Central, un hôtel cinq étoiles dans le centre de la ville, à côté du Capitol. Pour une journée et quart, difficile de visiter plus que les deux quartiers : Habana Vieja et Centro Habana. Donc je n'ai pas vu ni la Forteresse ni le Musée de la Révolution, les deux fortement recommandés par le Routard. J'ai aperçus la bien connue Place de la Révolution du taxi, elle est loin du centre-ville.

    Parque Central, prononcer Parqué. L'hôtel est vraiment bien placé, au bord du jardin de même nom. A part le confort son atout c'est la piscine sur la terrasse. Elle permet de se reposer pendant les heures les plus chaudes de la journée et offre une vue imprenable sur le Capitol, le Prado et les toits de Centro Habana. En face, juste avant le  Gran Teatro, théâtre national, les clinquantes limousines américaines des années cinquante sont proposées aux touristes à faire un tour.

La grue, qu'on aperçoit en face du Capitol, est sur le chantier de l'hôtel Saratoga ravagé il y a quelques jours par une explosion de gaz.

    La vue de la terrasse sur Centro Habana est pittoresque et très indicative de l'état de délabrement d'une bonne partie du centre de La Havane. Et des contrastes.

    Prado. Paseo Marti, dit Prado, est l'avenue qui va du Capitol à la mer, en passant à côté de mon hôtel. Elle est bordée de belles demeures, témoins du passé fastidieux de la Belle Epoque. Des hôtels particuliers, presque des palais, du style néobaroque aux balcons ouvragés. Quelque'uns rénovés, beaucoup d'autres dans très mauvais état. Pourtant préférables à l'horrible bâtiment moderne, juste avant le fin. Très appréciable sous la pluie ou sous le soleil, le long de Prado comme dans beaucoup d'autres avenues dans la ville, le trottoirs sont abrités par des arcades.

Au bout de l'avenue, à gauche débute le Malecôn, en face c'est la forteresse et à droite un immense Christ. J'ai vu que le début de la célèbre promenade de sept kilomètres, déserte le matin. A l'autre bout on voit un quartier moderne, je ne suis pas allé. Toujours est-il que j'ai eu l'occasion d'observer comment les Cubains font la toilette des chiens.

Pour voir et vivre l'animation du soir, il faudra revenir.

    Habana Vieja. Je suis très frustré d'avoir lu le Guide après avoir visité le quartier. J'ai loupé pas mal de choses et d'impressions. Ne connaissant presque rien, je suis allé à l'aveugle. Je suis allé voir exprès que la Cathédrale, fermée lors de mon passage, parce que je l'ai vu sur le plan. Heureusement j'étais informé pour Floridita, à deux pas de mon hôtel, le bar mythique fréquenté par Hemingway à l'époque et par les touristes aujourd'hui. J'en ai siroté un daiquiri dans sa compagnie symbolique. Au restaurant 5 centidos j'ai dégusté ma première langouste de la longue série. J'avais dit qu'il y a un cours officiel et un autre au noir pour le peso cubain. Chose bizarre, au restaurant on peut payer en euros ou dollars, au taux de change extrêmement avantageux pour le client, comme le témoigne mon reçu: salade au pulpe, langouste, verre de vin blanc et gâteau au chocolat pour 2350 CUC où 29.38 $ ! 1 $ = 80 CUC, qui dit mieux ?

    J'étais peiné de voir le délabrement des bâtiments même qu'il y avait certains en bon état. L'explication du Routard que le quartier et en rénovation, peu à peu, pousse vers une autre appréciation. Dans le Guide il y a plein d'adresses de lieux à visiter, des bars et restaurants. Et surtout des boites à musique afro-cubaine, cherchez "Obini Bata Havana" sur Google. Ou Cafe Taberna ! Je suis passé devant Bodegita del Medio, sans vraiment m'arrêter. Certains édifices je n'arrive pas à les identifier, même à posteriori. Si, si ! Sur GoogleMaps j'ai fini par trouver que, ce dernier, c'est Plaza de San Francisco de Asis.

    Centro Habana. Entre Prado et Malecôn c'est un quartier populaire avec du linge qui sèche sur les balcons, comme en Italie Là aussi le Guide m'aurait permis de mieux comprendre. Je suis entré dans le quartier par la voie entre le côté Sud du Capitol et le Parc de la Fraternité. J'étais surpris de voir une porte monumentale d'un quartier Chinois. Mais derrière la porte pas de chinois. Je ne comprenais pas. Encore une fois, au retour, j'ai lu dans le Routard que des chinois était "importés" comme des ouvriers agricoles au XIX siècle. Plus tard d'autres sont venus de Californie de leur plein gré. C'est les chinois qui ont apporté la mangue à Cuba ! Depuis ils se sont métissés, il ne reste peu de traces aujourd'hui, que je n'ai pas pu remarquer. A noter aussi le civisme des Cubains, au moins aux arrêts des bus.

    Cuba n'est pas une société de consommation. J'ai pu utiliser ma carte de crédit VISA uniquement à l'hôtel et à l'aéroport. Eux, ils ont des cartes locales. Les commerces laissent à désirer, pourtant j'en connais qui peuvent dénicher de bonnes affaires. Moi, sur la route de l'aéroport j'ai acheté des mangues et au free shop du rhum et du miel. A Cuba il n'y a pas de pesticides, les abeilles sont heureuses et le miel du vrai bio. Les queues sur certaines de mes photos sont des queues COVID: limitation de nombre de personnes dans le magasin. Voilà une série d'images, prises dans le quartier :

    Et les cubaines ? Voici quelque unes, prises (en photo) par hasard de mes déambulations. A part leur charme, on peut noter que ce n'est pas le smartphones qui manquent. Pourtant les telephones publics existent toujours. Les écolières portent des uniformes.

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