Remarque :
Toutes les
photos et vidéos sont de moi, sauf quand j'y suis.
Exemples :
Plongée dans les Jardins de la Reine
Arrivé à l'embarcadère nous apprenons qu'au lieu d'Avalon III nous embarquons sur Avalon IV, un bateau plus gros. C'est un bateau-hôtel de 50 mètres, pour 40 passagers et presque autant d'équipage. Bateau-hôtel veut dire qu'il y a de la place pour les sacs de plongée dans les cabines, qu'il n'y a pas d'obligation d'être pieds nus à bord et qu'il n'y a aucune consigne d'économie d'eau. Les cabines sont placées en avant sur les trois ponts. En arrière, selon les ponts :
Au premier
une grande espace plongée et
salle
de conférences,
Au milieu le restaurant,
Une espace détente au pont supérieur avec le bar à mojitos, des chaises longues et deux jacuzzis. C'est ici, à tribord, que se trouve la cabines que j'ai partagé avec Huanca (Huan Carlos).
La moitié des clients sont des pêcheurs américains, la moitié de l'autre moitié est un groupe de plongeurs uruguayens. Dans mon groupe, à part les deux français, ce sont des jeunes expatriés qui travaillent dans des entreprises étrangères à Cuba : Un couple de franco-colombiens, quatre Espagnols et un Japonais.
A
partir d'embarcadère de Jucaro le bateau navigue, environs cinq heures,
jusqu'au point d'ancrage dans les îlots de la barrière des Jardins de la
Reine.
Suite
aux alertes météo de mauvais temps, il s'est réfugié à Cayo Anclitas
, dans la base où il retrouve les
hors-bords de plongée et de pêche. Ensuite il ne bougera plus. Le relative
mauvais temps, qui consistait à une légère agitation de la mer et s'est traduit
par une mauvaise visibilité dans l'eau, est arrivé le dernier jour. Les deux plongées prévues étaient remplacées par
une exploration de la mangrove.
Un délice dont je n'ai même
pas rêvé avant d'arrivé : de la langouste tous les soirs. D'habitude ce sont des moitiés grillées
mais aussi du pané et même du
risotto. Souvent il y avait du
rab. De la langouste en rab ! Toujours
avec des soupes. Et le deuxième régal : les mangues. A volonté.
Tellement succulents, elles fondaient dans la bouche. Le troisième au
bar : des
mojitos, frappés. A volonté ! Pourtant je n'ai pas abusé.
Pour
les plongées, après le briefing, nous nous équipons sur le bateau et partons avec notre
hors-bord
au deux puissent engins. Il
est assez grand, pourtant on est serré : dix plongeurs, deux moniteurs
et le skippeur.
Les sites de plongée sont à une vingtaine de minutes de
navigations. Les plongées sont faciles : l'eau calme à 28 dégrées, bonne
visibilité. J'ai fait toutes les 18 plongées, en 16 heures 17 minutes au total. Au nitrox, avec
une
bouteille de 15 litres. La plupart de plongées étaient à des
profondeurs aux alentours de 25 mètres. Le maximum que j'ai fait : 28,7m. A la fin de la plongée, pour monter sur le hors-bord, je
me déséquipais dans l'eau. Le moniteur et le skippeur remontaient la
bouteille. Aucun incident n'a entaché le bon déroulement du programme,
L'aquarium.
On parlera plus loin des requins, mérous et
crocodiles. A part eux, rien d'exceptionnel sous la surface, en comparaison avec
les fonds d'Asie de Sud-Ouest. Pourtant !
Un très joli calamar,
juste sous la surface, très bien éclairé
:
Dans les plus gros : un
gros
rémora
solitaire, méduses
,
barracudas
,
tortues, des raies, quelques
murènes.
Quelques poissons multicolores, toujours difficile de les photographier de profile :
Au fond sableux, un poisson
devant sa cachette
. Aux
fonds rocheux beaucoup de langoustes. Ils ne sont pas très profond, alors
on peut comparer la photo avec et
sens flash ! Quelques crustacés et des
lambis.
Une
éponge, je croix caractéristique du
coin. Avec une version jumelles.
Une seule plongée de nuit : un
banc de petits poissons
, deux
pulpes
, un
coquillage qui trace son chemin.
Les mérous.
Parmi
des nombreux mérous il y avait deux vraiment énormes, des mérous Goliath. Et ce qui est très
intéressent :"frendly" ! Ils s'approchaient et se laissaient caresser, même
embêter ! Il n'y avait pas d'interdiction de les toucher, comme c'est l'habitude
ailleurs. Je veux dire que partout ailleurs c'est
interdit de toucher les animaux. J'ai dit qu'ils venaient même si, à ma
connaissance ils n'étaient pas nourris.
Voilà deux vidéos, trop
courtes, faits par mes amis : moi seul filmant la bête
et à
plusieurs
. Ensuite
elle s'approche de son propre gré
,
caressée de près
, passe à
côté et s'en va
.
Les requins.
La
spécificité des plongées dans les Jardins de la Reine est la quantité de requins
! Curieux et amicaux. Quand j'y pense qu'à la première plongée,
le premier qui est allé à l'eau avais regardé en bas et c'est exclamé :
"Il
y a un requin !" Au cours de toutes les
plongées on était accompagné et
entouré de nombreux squales
.
Sous la surface des requins soyeux et plus bas des
requins des Caraïbes, moi je n'arrive pas à les distinguer. A
part eux, au fond j'ai vu
un requin nourrice accompagné d'un rémora, tous les deux posés
sur le sable. Je me suis approché pour le
photographier, il est parti et je me suis fait rapprocher de l'avoir fait fuir
avant que les autres puissent le voir. Désolé !
On est habitué que les
requins sont accompagnés de rémoras
. On l'imagine toujours collée à lui. En
observant on constate qu'elle est très active. Elle glisse le long du
corps, se détache, s'éloigne et revient. Ce que je trouve bizarre c'est qu'ils
sont souvent accompagnés d'autres poissons
. Les
barracudas aussi
. Pourquoi ?
Certains
étaient blessés. Celui-là avait un problème
avec l'aileron gauche
.
Une bagarre ? D'autres blessés à
la bouche. Un hameçon ? On dirait que c'est la même bête sur les deux
dernières photos. Pourtant elles étaient prises à deux jours d'intervalle, sur des sites de
plongée différents.
Une fois quelqu'un est venu
et les a nourris. Au cours des plongées j'en ai vu des
poissons-lion, pas toujours. Je
ne sais pas comment il faisait mais il se servait, comme sur un plateau, à
chaque fois quand il en avait besoin
. Ils les piquait avec un trident et
proposait aux requins
, qui
étaient assez méfiants
. Je ne crois pas que c'est à cause de ça qu'ils nous
accompagnaient. Seulement quelque uns étaient nourris une fois sur les 18 plongées.
C'était magnifique de voir les
soyeux roder sous le bateau quand on remontait
. Il
fallait presque se frayer le chemin
. Ils venaient à nous, mais pas de câlins.
C'est presque impossible de les toucher, trop agiles par rapport à nous. Pourtant
j'ai compris comment faire.
Souvent il vient, de face vers vous et dévie à
gauche au dernier moment. J'avais remarqué que c'était toujours à gauche. Quand
vous l'avez repéré il faut discrètement accélérer, avec les palmes, dans sa
direction. Pour qu'il dévie une fraction de seconde plus tard par rapport à ce
qu'il a prévu. La main gauche pliée et collée au torse. Au moment du croisement
quand ça queue, qui fait gauche-droite, s'éloigne de vous il faut bondir. Vers
la queue. Comme un serpent. Parce que vous êtes lent par rapport à lui et lui ne
peut pas arrêter ou dévier sont mouvement, la main arrivera à toucher le bout !
Je ne sais pas si je me fais bien comprendre, mais c'est exactement comme ça
qu'il faut faire
.
Les crocodiles.
La forte probabilité de nager avec un crocodile en liberté, dit sauvage, était la raison principale du
choix de cette destination. Je ne connais pas d'autres lieu au monde où ça se
pratique. Même que je savais que ce n'est pas garanti. J'aurai pu rentrer
bredouille. Le parc national des Jardins de la Reine, comme toute zone de plongée, n'est pas un
zoo : on peut les rencontrer comme on peut ne pas le rencontrer. Sur place j'ai appris que dans les environs il y a une grosse vingtaine de
crocodiles, recensés par les autorités.
Etant donné que
les crocodiles sont libres il faut d'abord
en trouver un. Comment ? En l'appelant : "¡Ven, niño! ¡Ven!"
.
Quand
il est apparu, attiré avec du poulet, le guide l'avait entraîné vers un endroit
tranquille
. Une
fois au calme nous avons pu aller, avec tuba. J'étais fasciné de pouvoir le rejoindre à moins
de trois mètres. Sur cette première vidéo
on voit
qu'à l'apparition d'un autre nageur du côté opposé, le croco frémi et moi aussi. C'est
plus tard, quand j'ai reçu les vidéos que mes amis m'avaient envoyé, j'ai constaté qu'on était
plusieurs dans l'eau. Et là j'ai compris que la raison du frémissement du
crocodile n'était pas l'apparition du plongeur mais qu'il venait d'attraper un
poulet
. Voilà
la scène filmée du bateau :
.
Quand il a commencé à s'éloigner, rassasié, j'ai
continué à le filmer
. J'ai
entendu l'injonction du guide de ne pas le suivre. J'ai obéi. Je me suis bien
amusé
,
pourtant c'est un animal vigoureux
qui ne
rigole pas.
Le lendemain
soir un crocodile, peut-être le même, est venu au bateau. L'équipage lui est
lancé un poulet. Il l'avait attrapé et parti, ayant du mal à se défaire de la
cordelette
. Je ne
sais pas pourquoi il y avait une cordelette.
La mangrove.
Le
vendredi, la dernière journée de plongée, deux immersions était prévues.
Manque
de chance, les plongées sont annulées : très mauvaise visibilité ! Décision est
prise, on fera un tour dans les palétuviers. C'était l'occasion de voir de près
à quoi ressemblent leurs racines. Et éventuellement de rencontrer des habitants.
Nous n'étions que deux ou trois à être entrés dans l'eau vaseuse
,
.
Effectivement, la forêt de racines dans la pénombre de l'eau boueuse est
mystérieuse. On ne sait pas qu'est ce qui peut surgir. J'étais étonné de
découvrir une
méduse
et
un barracuda ! Il devrait y avoir de crabes, je suppose qu'il fait bien les
chercher.
C'est plus tard que je me suis dit que j'aurai pu rencontrer un crocodile, tranquille chez lui. Aurais-je eu peur ou non ?
Plus tard dans la journée encore une promenade,
en chanson
!
Ça m'a rappelé ma jeunesse, en Macédoine. Jamais en
France, avec des Français. Ah, l'esprit méridional.
L'île déserte.
Eh bien, il y avait des animaux terrestres aussi ! Sur l'île déserte où on
s'arrêtait pour l'intervalle entre deux plongées consécutifs : des
iguanes terrestres
, de
ragondins, des moustiques
et un gros Bernard l'Hermite.
Sur des photos une île déserte tropical, sable
blanc et végétation verte, c'est exotique et très romantique. En réalité ces
îles sont infestées de moustiques ce qui fait qu'uniquement la bande de sable
est accessible. En réalité, ça dépend du vent. Quand il n'y a pas même sur le
sable c'est insupportable.
Ils ne sont pas farouches,
ni les uns ni les autres. Je parle des iguanes et des ragondins. Dès qu'on accoste ils
s'approchent. Ils sont peut-être
habitués qu'on les nourrit et abreuve ? Car mes confrères ont leur avaient donné
des mangues
et faisait boire les ragondins,
Hot towel.
C'est un rituel unanimement apprécié ! Au retour de plongée vous vous rincez
sous une des quatre douches extérieures. Ensuite vous courez dans l'espace
plongée en criant "Hot towel, hot towel !" Des jeunes filles vous répondent avec
le même crie et accourent vous couvrir avec une serviette rose
chaude qui sort directement du sèche-linge :
,
,
!
En effet, Avalon est une compagnie aux capitaux américaines aux standards américaines : pas d'économie d'eau, toutes les serviettes en cabine sont changées tous les jours et les serviettes roses de pont à chaque retour de plongée.
Avalon compagnie américaine ! A Cuba, sous sanctions depuis soixante ans ? Comment ça marche ? Je ne sais pas.