Après Tikal
Je
passe la nuit à Guatemala City et je pars vers le volcan Pacaya. C'est un
volcan actif et le guide de voyage, le Routard, dit qu'il faut absolument monter
et y passer la nuit. La nuit on aperçoit la lave rouge, on sent le sol trembler
doucement et le lever du soleil est superbe. En plus, un français rencontré au
marché de Chichi m'étais dit que je pourrai y monter avec ma jeep. Au village
de San Vincente, au bas du volcan, le chemin passe
entre deux maisons, pas assez large pour ma voiture. Plus loin je vois une petite
route qui monte vers une bâtisse, qui a l'air d'être une station
d'observation. Je la prends mais je me rends compte que ça n'ira pas. La pente
est raide et la route est pavée de pierres de lave, bien aiguisés. Si je crève,
il sera impossible de changer de roue. Demi-tour et une frustration de plus.
Sur la côte Pacifique je vais voir le canal Chiquimulilla et les plages de sable noir:
Antigua est l'ancienne capitale du pays, pleine de charme. La ville a été détruite dans un tremblement de terre et le gouvernement c'est barré à Guatemala city.
Après
la visite d'Antigua, sur la route de la capitale, je passe à côté du volcan Agua.
Je me rappelle que le guide disait qu'il faut éviter de monter le week-end,
qu'il y a une foule de locaux avec des transistors. Mais j'ai omis de remarquer
que le guide ne parlait pas de monter en voiture. Alors, c'est d'abord une route
locale, jusqu'au village de Santa
Maria de Jésus,
qui se transforme ensuite en chemin forestier. Un
moment, sur une pente courte et forte la jeep se met à patiner. Je la laisse reculer,
pour prendre de l'élan, je fonce et elle repatine.
De
nouveau je la laisse reculer, elle s'arrête et je me dis qu'il faudra, peut-être,
mieux de sortir et de voir de près pour choisir la meilleure trajectoire. En sortant,
stupéfié, je ne crois pas mes yeux. La voiture et au bord du précipice. Si je
reculais un tout petit peu de plus ou si repartais, la roue arrière aura dérapée
et j'aurai dévalé la pente. Je l'avais échappé belle, mais quoi faire
maintenant, seul dans la montagne. Pas question de rentrer dedans, encore moins
d'essayer de repartir. C'est la panique. Il commence à pleuvoir, un petit
crachin, mais si ça continu le ruissellement va l'emporter.
Quoi
faire, quoi faire! La panique. Au bout d'un certain temps je vois descendre un
homme et deux femmes, barbouillés de boue et éberlués. Ils me disent qu'ils viennent
de se faire attaquer par des bandits. Et la boue? Le mec me dit qu'il les avait
poursuivis. "You are crazy!", je lui dis, un coup de couteau, c'est
vite arrivé. Ils prétendent que c'était des amateurs, ils leurs avaient piqué
que le caméra vidéo et les passeports. Une des dames me montre ces bagues,
les mecs n'avaient même pas cherché à les prendre. Je leurs raconte mon
malheur. Eh bien, l'organisation allemande n'est pas un mythe. Le mec repère un
tronc d'arbre et on commence le chantier, aidé par un vieux guatémaltèque à machette,
qui passé par là. On libère la voiture, mais je dois faire deux cents mètres
en marche arrière pour pouvoir faire demi-tour. Ils me suivent à pied, mais le
mec ne quitte pas son bâton et en plus, il ramasse un caillou. Il se sent plus
en sécurité comme ça. La descente de la montagne parait longue, il est surpris
que j'aie fait tout ce chemin avec la jeep. "Crazy French!", qu'il dit.
Du tac au tac. France - Allemagne, un partout.
Le dernier jour à Guatemala City, très pollué, et en un jour, on peut visiter la place centrale avec le palais (présidentiel?), bien gardé et les bidonvilles environnants.