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Il n'y a pas de route pour Livingston, on peut y accéder qu'en bateau. Quand on loge à Tijax on peut commander une lancha, une barque, qui vient vous chercher sur l'embarcadère. On a opté pour une excursion dans la journée. Le trajet, deux heures, a était un régal même si le temps couvert laissait à désirer. Sur la route on fait une pause à la petite source d'eau chaude soufrée, mais on n'avait pas de maillots de bain. Sur le trajet beaucoup d'oiseaux d'eau, surtout des aigrettes et des cormorans figés séchant les ailes sur les berges de Rio Dulce et des pélicans à l'entrée de Livingston.
La
particularité et le charme de Livingston est dans le fait que c'est une ville,
et la seule au Guatemala, habitée par des Noirs. Des Garifunas descendants des
esclaves africaines métissés avec des Amérindiens. Ils ont développé et
sauvegardé une culture propre, surtout la musique. Dommage que je n'ai pas
réussi d'y aller en 1989, la ville était plus authentique à cette époque.
Aujourd'hui c'est une ville touristique,
les commerçants latinos ont monopolisé la rue principale. Il faut aller dans les
rues adjacentes pour sentir, un peu, l'atmosphère du temps révolu.
Sur
la plage on avait rencontré Polo, un
garifuna. Il prétendait que Chirac, avec Bernadette, avait
visité Livingston en 1998. Ils sont arrivés en hélicoptère. Il se disait irrité
par la statue en mer, érigée par
l'église catholique: une femme blanche symbole de la fertilité. Il nous a
accompagné dans le quartier noir, laissé
pour compte, avec des maisons non
reconstruites après les fréquentes cyclones. Et c'est lui qui nous a amené au
restaurant Margoth où on s'est régalé au
tapado, une délicieuse soupe aux
poissons avec du lait de coco et des bananes. On l'avait invité à manger avec
nous, il avait préféré un pourboire de deux euros.
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