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   Big Island.

    Pomaikai Lucky Farm

    On est tombé amoureux d'Hawaii en partie à cause de Pomaikai Lucky Farm. Sauf que ce n'est plus comme avant. Les quatre premières fois, quand la B&B était gérée par Nita, il y avait beaucoup de chaleur et animation. Les gérants (propriétaires ?) actuels, Johnsie et Jean-Paul sont sympa mais pas pareil. Déjà en deux semaines il y a eu que deux jours qu'on n'était pas seuls au petit déjeuner. En plus la ferme, au lieu-dit Capitan Cook, se trouve à 350 mètres au-dessus du niveau de la mer. Dans la zone humide. Ça veut dire végétation luxuriante mais beaucoup de moustiques. Pas méchants, ne transmettent pas de maladie, mais ça gratte pendant une heure ou deux. Avec un enfant donc!

    Avec la décalage horaire de 12 heures, le petit déjeuner est le moment idéal de faire un petit Skype avec la famille en France.

    Nael était contant de découvrir les geckos et jack, le plus grand fruit au monde qui peut peser jusqu'au 30 kilos. Et la poule qui cuvait dans un pot de fleurs sur la terrasse, l'endroit où elle se sentait en sécurité par rapport aux mangoustes qui voudraient lui voler les œufs.

    La Mustang

    Chez Hertz ils n'avaient pas la voiture que j'avais commandée. Ils m'ont proposé une Mustang, j'ai même pu choisir la couleur. Au cours du séjour on était étonné du nombre de Mustangs qu'on croisait. C'était la voiture à la mode cet été à Big Island. En effet elles étaient deux, les voitures à la mode. Il y avait aussi une 4x4, souvent en rouge. Avec un petit avantage: 4 portes.

    Conduire une décapotable sous les tropiques c'est un grand plaisir et quelques soucis. Je ne suis pas habitué à ces voitures modernes et sophistiquées. Un avantage du Mustang que j'ai beaucoup apprécié: le fonctionnement de la clim. D'habitude quand vous mettez la clim vous recevez d'abord une bouffée de l'air chaud dans la gueule. La Mustang est la seule voiture que je connais où la clim démarre avec un retard de quelques secondes, avec de l'air frai. Très appréciable.

    La plage de Kahalu'u

    C'est la plage où on a nos habitudes. C'est une sorte de plage municipale, ombragée. Il y a des sanitaires et parking gratuit et accessible. En plus elle est protégée par une barrière de corail. Encore mieux: les tortues sont toujours présentes. L'interdiction de les déranger est strictement respectée. Cette fois si, pour la première fois, j'ai vu des tortues avec émetteur. Je sais que ça ne leur fait pas mal mais je trouvais ça triste. Elles avaient l'air con. Vraiment.

    La plage est bondée, les japonaises bronzent en burkini. Nael et moi nous partions explorer le lagon, à la recherche de tortues et poissons multicolores. Quand il jouait avec baba dans l'eau, je ne pourrai pas dire qui des deux était plus heureux.

    Etre dans l'eau c'est extrêmement agréable, sur la plage aussi. Ailleurs il fait chaud. Un peu plus haut, dans Keauhou Shoping Center , où on est habitué du supermarché, on a découvert le restaurant Sam Choy's. La grande salle est ouverte sur deux côtés, avec une brize permanente. Leurs plats avec ahi, thon rouge, sont délicieux et les prix modérés. On pouvait manger sans transpirer, pendant que Nael profitait de plusieurs écrans télé sur les murs.

    Sur la route côtière il est à noter qu'ils sont pris en considération les risques de tsunami et prévu des routes d'évacuation. Je rappelle qu'après un tremblement de terre au îles Aléoutiens un tsunami a fait 159 victimes à Hilo en 1946, en autre suite au tremblement de terre au Chili 61 en 1960 et le dernier en 1975, d'origine locale, deux victimes.

    La place du Refuge

    Il n'y a pas d'importants monuments historiques à visiter à Hawaii. La Place du Refuge est une des rares. Reconstituée, à part quelques fondations de murets. La légende dit que tout homme traqué, pour quelque raison que ce soit, s'il avait réussi à y arriver par mer, après avoir survécu aux requins et courants, restait sous la protection des prêtres.

    De nos jours il faut y aller tard dans l'après-midi. Pour le coucher du soleil.

    Nael et moi, nous nous sommes bien amusait avec le jeu de société hawaïen, reconstitué aussi. C'est une sorte de jeux de dames, avec beaucoup de pions blancs et noirs. Nous ne connaissions pas les règles, ce que ne nous a pas empêché des faire quelques parties.

    Le volcan 

    Depuis plus d'un an l'activité des volcanique dans le Parc National est intense. A partir des terrasses de Jagger Museum on peut observer l'éruption dans l'immense cratère Halema'uma'u. La route qui longe le cratère (et ensuite descend jusqu'au niveau de la mer) est fermée. Dans le Parc on peut aussi visiter les fumerolles de soufre et les lava tubes, des tunnels d'écoulement de la lava d'il y a très longtemps.

    Pour tenter de voir la lave de plus près, celle de Puʻu ʻŌʻō il faut s'en prendre autrement. Il faut attaquer à Kalapana, du côté de Hilo. Voilà comment ça s'est passé pour nous.

    Vers 15 heures on est arrivé au bout de la route asphaltée à Kalapana. Il faut laisser la voiture, en épi au bord de la route est continuer à pieds sur la route non-goudronnée. Après 5 kilomètres de marche, sous le soleil, arrivée à l'entrée du Parc National. Un ranger fait savoir qu'il y a encore 5 kilomètres. A nos risques et périls. Je lui ai demandé pourquoi les voitures sont interdites, la route est très bonne. Réponse: "C'est une propriété privée." Je ne comprends pas: on peut traverser à pieds et pas en voiture ? Réponse: "C'est une propriété privée." J'insiste en disant que le propriétaire aurait pu nous taxer pour passer en voiture. Réponse: "C'est une propriété privée." J'ai abandonné. Plus tard, voyant le nombre de marcheurs, je me suis dit que s'il aurait été possible d'aller en voiture dix fois plus de personnes serrait venu et la situation deviendrait ingérable.

     Donc on a décidé à ne pas aller plus loin. On n'était pas préparé pour une marche aussi longue. En ce moment j'ai vécu le moment le plus triste du voyage, quand Nael a dit: Alors, on est venu pour rien !? Beaucoup de gens continuaient, certains rentraient, d'autres trainaient sur place. Nous sommes restés faire une petite expédition sur les champs de lave refroidie depuis longtemps. A l'approche de la nuit, quand la lumière de jour commençait à baisser, Nael a remarqué en premier les taches rouges sur le flanc de la montagne.

    Nous avons fait le trajet de retour la nuit. Heureusement qu'on n'avait pas oublié la lampe de poche. En partant on a remarqué que les derniers arrivés avaient une mille de plus à marcher le long des voitures. Dès que on est parti il s'est mis à pleuvoir des cordes. Une bonne consolation pour avoir abandonné d'aller plus loin. J'ai pensé au gens sur le site, tout le monde n'était pas bien équipé. 120 kilomètres de trajet de retour. J'étais crevé. J'étais obligé de m'arrêter et de dormir en demi-heure au bord de la route.

    La lave avance de quelques mètres par jour. De retour, sur le site du volcan j'ai constaté qu'elle avait atteint la route. Dommage qu'on n'a pas vu ça.

    L'observatoire

    Un des clous de notre séjour à Big Island était la montée à l'Observatoire de Mauna Kea, à 4000 mètres. En voiture. C'est une expédition un peu spéciale. A 2800 mètres d'altitude se trouve le VIC (Visitor Information Center). Le contrat de location n'autorise pas la voiture d'aller plus loin. Ceci signifie que si vous avez un pépin ils ne viendront pas vous chercher et le dépanneur n'hésitera à se faire plein les fouilles. La route ensuite est très bonne mais non goudronnée. Une flopée de panneaux vous informe que la route est interdite aux voitures non autorisées, qu'uniquement des 4x4 peuvent y aller. Et nous on était en Mustang.

    Arrivée au VIC on s'est rendu compte qu'on n'avait oublié de prendre le peu de vêtements chauds qu'on avait. Il faisait froid et on est vite parti vers le sommet. Erreur. Il faut rester quelque temps pour s'acclimater. Sur la route j'étais assez stressé craignant de toucher avec ma carrosserie basse ou de me faire arrêter et sermonner par des rangers. Arrivé là-haut, Nael ne voulait pas sortir de la voiture. Il ne voulait pas reconnaitre qu'il était mal, il disait qu'il n'avait pas envie. Baba a réussi à le convaincre de sortir pour la photo et on est vite repartie. Je vois sur les photos qu'il faisait beau là-haut. Par contre, je ne saurais pas dire si on voyait la mer ou que des nuages.

    Une fois au niveau de la mer, au fameux Ken's House Pancakes de Hilo, son bon humeur est revenu. Il n'a jamais reconnu qu'il n'était pas bien.

    Sur le retour un autre accroc. Je me suis fait aligner par les flics: excès de vitesse. 78 au lieu de 45 miles/heure. 300$ que j'ai dû payer par Internet. Ça arrive et ça ne fait pas plaisir.

    Les dauphins

    Depuis Paris j'avais réservé une sortie observation des dauphins chez Dolphin Discoveries , au départ de la rampe de Keauhou Bay , juste à côté de Sheraton. Sur un petit bateau on était une douzaine. Je croyais qu'ils nous amèneront au Kealakekua Bay , juste à côté, vers le Sud. Là où il y a dix ans nous avions observé les dauphins en kayak. Non, direction Nord, au large de Kona . Un endroit assez encombré entre la ville, le bateau de croisière, un bar flottant et le sous-marin Atlantis.

    Une trentaine de dauphins ne semblaient pas dérangés. On s'est mis à l'eau et parti à la rencontre. On les a bien vu, mais ce n'est pas comme dans les pubs. Ils ne viennent pas à nous. Ils s'amusent et c'est à nous de les courser. Nael devant, moi derrière lui avec la goPro . Un moment on a même perdu Vera.

    C'est une expérience marquante, surtout que quelques jours plus tard, au Hilton de Waikoloa Vilage, on a observé les dauphins en captivité. Là-bas il est possible de nager avec eux et se faire prendre en photo se faisant un bisou. Après les avoir côtoyer en liberté, on se sent triste à les voir tourner en rond dans les bassins, pourtant vastes. Les perroquets étaient mieux traités. Dans la superette du village Nael à découvert le self-service de hot-dog. Il en était ravi de s'en préparer un:

    Les raies manta

    La sortie la plus réussi dans les îles était la rencontre avec les rays manta. Je l'ai déjà fait en plongée, avec Jack's Diving Locker . J'ai choisi la sortie commune avec les plongeurs. Les plongeurs au fond, les PMT (nageurs Palmes - Masque - Tuba), en surface et les mantas au milieu.

     Le bateau part de Kona Coast Harbor , le seul port de la côte Est de Big Island. Une dizaine de plongeurs et autant de PMT's. Une demi-heure de navigation. Sur le site que je connais bien, à côté de l'aéroport. On n'était pas seul, le soir venu j'ai compté vingt bateaux.

    Il y a d'abord une plongée dans l'après-midi et une deuxième le soir. Pendant la première sortie on n'a rien vu de spécial, ça devait permettre à Vera et Nael de se familiariser avec la situation pour être en confiance pour la sortie de nuit. Je craignais que Nael prend peur et se braque en disent: "J'ai pas envie !" Ou même Vera. Pourtant, tous les deux, se sont avéré des héros de la soirée.

    Dans l'intervalle, entre les deux immersions, on a eu une visite: un phoque moine est passé. C'est une espèce endémique en danger d'extension rigoureusement protégée. Vu la nonchalance avec laquelle il se promenait je croix qu'il en est conscient.

    Des réflecteurs sont posés au fond, à 12 mètres, la lumière attire le plancton qui attire les mantas. Jack's est un des pionniers, ils font ça tous les jours depuis des années. Les mantas sont habituées, elles viennent nombreuses tous les soirs.

    On était bien avantagé par l'astuce de nos guides. Sur une planche de surf ils avaient monté des poignets pour s'accrocher. Avec au milieu, dirigée vers le bas, un réflecteur très puissant. Dans une soupe au plancton, et des poissons, les mantas se régalaient. La gueule grande ouverte, elles tournaient et tournaient en passant à quelques centimètres de Nael . On pouvait voir même le fond de leur gorge. Ce sont des animaux des plus majestueux. Il est strictement interdit de les toucher. Même pas un petit câlin. J'ai cru qu'elles étaient une dizaine. Les guides nous ont dit qu'elles étaient vingt-cinq.

    Sorti de l'eau j'ai eu une autre satisfaction. J'ai constaté que je n'ai jamais vu Vera, qui n'est pas une adepte des activités aquatiques, aussi éblouie par un spectacle naturel.

    On est allé aussi voir les mantas de la terrasse de Sheraton, le restaurant Rays of the Bay . Des réflecteurs puissants sont dirigés vers la surface des eaux limpides. Malheureusement c'est aussi un spot visité par les bateaux de plongeurs et on ne voyait rien. C'est tombé le jour de notre quarante-cinquième anniversaire de mariage qu'on a fêté avec leur délicieux cocktail Gecko. Et leur Kauhou Ficherma's Seafood stew, une sorte de marmite, était à se lécher les babines.

       En restauration Nael avait préféré Buba Gump, il ne connaissait pas l'histoire auparavant, pour le plat enflent servie dans une maquette de bateau:

    Dans la salle d'attente de l'aéroport: chacun devant son écran:

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