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Le Sud,

 

    Une fois la voiture rendu et le camping-car réceptionné : en avant pour les grandes espaces.

 

    Skogafoss. Le premier camping est au pied des chutes spectaculaires d'une soixantaine de mètres de haut et d'une vingtaine de large. La légende parle d'un trésor caché derrière mais le flot est si abondant et puissant que personne ne peut aller voir de l'autre côté. Un chemin/escalier sur le flanc droit permet de monter là-haut. La falaise et colonisé par des oiseaux qui nichent. Une fois au sommet de l'escalier, la vue est imprenable sur la pleine d'un vert immaculé. Juste en bas il y a une ferme, de carte postale aussi, avec son stock de bales de foins pour l'hiver. Vers l'arrière, on voie que la cascade est la dernière d'une longue série.

 

 

 

    Au Skogafoss j'ai rencontrai un oiseau extraordinaire : la Sterne arctique ! Aucune autre créature ne voit davantage de lumière du jour. Cet oiseau marin passe l'été dans les régions septentrionales et l'hiver dans les australes. Chaque année elle fait deux trajets de quatre mois, du Nord au Sud et vice-versa. 38 000 kilomètres par ans. Un aller-retour sur la lune pendant les 20 ans de sa vie. J'ai prix pour une sterne l'oiseau de droite, avec un poisson dans le bec. Peut-être c'est une sterne, peut-être pas.

 

    Dyrholaey. Avec son arche emblématique c'est le point le plus au sud de l'île. Un chemin mène jusqu'au phare de même nom. L'ascension est dure, la descente plus facile, les paysages de plages de sables noires sont magnifiques. Le contraste avec le vert de la végétation est saisissant.

 

 

    Rencontre avec un autre oiseau extraordinaire : le macareux : le volatile dont l'Islande accueille la moitié de la population mondiale. Je l'ai vu sur des cartes postales avec plusieurs petits poissons dans le bec, je croyais que c'est des photos rares et difficiles. Bé non ! J'en ai vu aussi. Sur Internet on trouve plain. C'était la période de nidification. Pour nourrir l'oisillon il doit aller chercher du poisson. En mer, il plonge et empile plusieurs grâce à sa langue râpeuse. Sur le retour, attaqué par le Grand Labbe ou d'autres oiseaux, qu'ils veulent lui subtiliser le butin, il lui arrive de replonger pour leur échapper.

 

 

    Ses premiers pas dans la vie me fascinent davantage. Au bout de six semaine, caché au fond du terrier dans les hauteurs de la falaise, les parents cessent de le nourrir. Affamé, l'oisillon sort pour la première fois et se lance dans le vide. S'il atterrit sur terre, il est condamné. Sur mer, allez savoir par quel instinct, il comprend qu'il faut chercher du poisson sous la surface.

 

    Reynisfjara. C'est une plage de sables noires, considérée une des plus belles plages non-tropicales. Au bout, côté Est, elle est marquée par les stacks (piliers en pierre) au large. A terre, les spectaculaires orgues basaltiques sont des colonnes de lave rapidement refroidie. Très photogénique, toujours envahies par les touristes.

 

      

 

    Laufskalavarda: Arrêté sur une aire de parking on observe une monticule de lave et plein de cairns : l'emplacement de la première ferme du pays. Selon la coutume chaque voyageur doit ériger un cairn afin que son voyage soit favorable. Nous, on a visité, on n'a pas en rajouté un.

 

    Jokulsarlon. C'était la surprise pour Vera, pas faite exprès. Tout simplement elle ne s'attendais pas du tout : un lagon aux icebergs ! On est tous émerveillés de ce spectacle du vrai Grand Nord. Le glacier est à quelques kilomètres, à l'autre bout du lagon. Les icebergs qui se détachent dérivent et s'accumulent vers le chenal qui rallie le lagon à la mer.

 

 

 

    Alors que la famille s'est éparpillée dans les alentours, Vera et moi nous avions remarqué le bus amphibie. A la billetterie la dame nous a dit que le prochain départ est dans 10 minutes. On s'est précipité, sous le stress de possible changement de la météo. Pourquoi de tels véhicules ? Pour faire intéressant, je croix. Une petite centaine de mètres sur terre et c'est le plongeon. On aime bien. Je pense que ce qui plait c'est de naviguer dans ce décor extraordinaire sur un véhicule singulier.

 

 

Au cours de la perambulation la guide s'est fait remettre un morceau de glace par le pilote du petit zodiac de sécurité qui nous suivait. Elle nous affirmait que c'est de la glace de mille ans ! Chose insolite : l'échantillon était étrangement sec. Eileen avait décidé de le garder, il y avait un congélateur dans le camping-car.

 

   

 

    Plage de diamants. Les blocs de glace du lagon, avec ses passagers, dérivent vers l'océan par le chenal. De l'autre côté les alternances des marées, je n'ai pas tout à fait compris comment, les déposent sur la plage. Les blocs d'une blancheur immaculée ressemblent à des diamants disséminés sur le sable noir. C'est féerique, les adultes s'amusent avec les gros glaçons avec le même enchantement que les enfants.

 

 

 

    Dans le lagon, et ensuite dans la mer, nous nous sommes régalés à observer des phoques. Dans le chenal, où en ce moment il y avait un fort courant vers la mer, nous avons scruté un phoque qui essayé à le remonter. Il se battait longtemps et fini par parvenir. Darko a réussi une belle photo d'un des sauts.

 

  

 

Les eaux devrait être assez poissonneuses ici. Les oiseaux était présents aussi : des mouettes, des sternes, des grands labbes, des canards. Ils chassaient, je veux dire pêchaient. Un corbeaux dévorait les restes d'un phoque. Il devrait y avoir des macareux aussi, nous n'avions pas vu. Pour terminer, sur le parking une sorte de moineau, mais ce n'était pas un moineau.

 

    Svartifoss. Un chemin d'environ un kilomètre mène jusqu'au site. Il n'y a pas que la cascade, ici tout l'ensemble est magnifique. La cascade d'abord. Ensuite les formations d'orgues basaltiques autour. La verdure englobe le tout. C'est inhabituel de voir des arbres en Islande.

 

 

    Fjadrargljufur. Un chemin longe ce canyon onirique le surplombant. Au murs abruptes et tortueux, il est profond d'une centaine de mètres et long de deux kilomètres. Au fond une rivière sinue, autour tout est vert. Une heure et demie de promenade apaisent. La fréquentation est si importante que qu'il est interdit de sortir des sentiers bien balisés. Résultat : la végétation est remarquablement préservée.

 

 

    Dans un champ, de l'autre côté du chemin, on observaient des sternes à la recherche de petites proies au sol. Quand je vois maintenant les photos je ne suis pas certain que ce fussent des sternes.

 

 

    Vik i Myrdal. De cette petite bourgade on n'a vu que le centre commercial avec le magasin de produits locaux Icewear et profitait du dernier restaurent : Le Soup Company. Je l'ai trouvé par hasard, sur GoogleMaps. La spécialité : la Red Hot Lava Soup. C'est du bœuf, mais la présentation est insolite. La soupe est servie dans la croute du pain noire avec la mie en forme de lave, voir photos. Assez réussie et exquis ! Eileen avait pris une autre soupe, mais apprécié la lave en mie.

 

    

 

    Gljufrabui et Seljalandsfoss. Ce sont les dernières cascades visitées. On a vu plusieurs, toujours différents. Ici c'est un site avec deux cascades.

 

    Gljufrabui, la première visitée, se trouve au bout du camping. De loin on ne voit que le haut, le reste est caché par les rochers. La chute de 40 mètres de haut est à l'intérieur de la montagne. On y accède par une étroite crevasse en marchant par le cours d'eau, sur les pierres le long de la paroi. Difficile à photographier : pas assez de recul et de gouttelettes d'eau partout.

 

 

    Seljalandsfoss, la deuxième, est la seule cascade où c'était possible de passer de l'autre côté. Mais ici contrairement à Skogafoss, la première visitée, il n'y a pas de trésor. Uniquement le plaisir de l'avoir fait. C'est ici que j'ai pris la dernière photo d'un animal islandais.

  

 

    Pour la fin, sur la route de l'aéroport, une cérémonie solennelle : Eileen, accompagnée de son papa, est allé rendre à la mer le glaçon conservé dans le congélateur.

 

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