Retour

Sharm el-Sheikh

    Quatre jours de plage dans le sud du Sinaï. La plage de l'hôtel, à Naama, n'est pas très intéressente. Partout autour des installations touristiques poussent sur les plages le long du littoral. L'usine à touristes est en plein essor.

    Heureusement qu'il y Ras Mohamed, le parc national bien protégé. Il faut faire une quarantaine de kilomètres dans le paysage désertique et passer des check-points, mais quelle récompense au bout !

   

    On allait à Main Beach , tout au bout de la péninsule. C'est un rectangle d'un hectare et demie (100x150 mètres) et d'environs un mètre de profondeur. Avec plein de poissons multicolores, dont des poissons papillons, des chirurgiens et surtout des Picassos voraces qu'on a nourri avec des miettes de pain. J'ai même vu, pour la première fois, une grosse murène. Vera, qui se méfie de l'eau, était tellement séduite que dès le retour à l'hôtel le premier jour on est allé lui acheter masque et tuba. Ensuite, à part l'aquarium de la plage, elle a fait une découverte stupéfiante: le bleu ! Le bleu qu'elle avait l'impression qui l'aspire vers le large et les profondeurs ! En effet le relief sous-marin est tel qu’au bout de la plage, comme coupé au couteau, le fond disparait et devant c'est le grand bleu. Moi aussi c'était la première fois que je voyais l'immensité de l'océan, vu sous la surface. On voit le bleu, puis des ombres qui devient des poissons en s'approchant. Ou disparaissent, sans que j'ai identifié la chose. Devant, la visibilité est d'une vingtaine de mètres et on ne sait pas du tout qu'est-ce qu'il y a juste un peu plus loin. Pour moi c'était enivrant, de bonheur.

    En fin d'après-midi, quand la chaleur baissait, la lumière pastel donnait une atmosphère très apaisante au paysage. C'est en ce moment qu'on voyait des fennecs, des renards du désert.

    Le hasard a voulu que le dernier jour de plage un petit évènement anecdotique a bigrement influencé la suite de ma vie. Voilà comment. L’après-midi, en partant, j'ai croisé des plongeurs qui rangeaient le matériel. En les entendant parler de requins je leurs ais demandés où ils les ont vu. Ici, à quinze mètres, m'ont-ils répondu. D'un coup j'ai compris que faire du snorkeling n'est pas suffisant pour jouir du monde sous-marin. Faut que je me mets à la plongée. Je ne me rappelle plus comment ça se fait que j’ai tardé autant, mais c'est au bout de deux ans que je me suis inscrit à la Section de plongée de l'Association sportive de mon boulot. La résultat est

 ici !

Treize ans plus tard, plongeur confirmé, je suis revenu. Le spot s'appelle Shark Observatory. Il n'y a plus de requins à quinze mètres. Partis. Trop de plongeurs.

 

    Au décollage, le jour du départ, on a pu voir Main beach à travers le hublot !

Retour