Kokino, l'observatoire préhistorique macédonien.
A l'occasion du voyage nostalgique
au pays de mon enfance (et de mes ancêtres) et grâce à ma
belle-sœur et son collègue Zvonko j'ai pu découvrir l'observatoire
préhistorique de Kokino, appelé aussi Tatichev Kamen. A environs 75 km de la capitale, pas loin de la frontière
serbe et dans un paysage pastoral, au sommet d'une colline, il y a un rocher. Après
une vingtaine de minutes de marche
facile on arrive au sommet coiffé d'une formation rocheuse d'origine tectonique.
L'ignorant est émerveillé par la vue sur les environs et ne
remarquera pas tout seul les "trônes", les sièges taillés dans la roche. Assis
sur les trônes on voit en face une dentelle rocheuse avec les repères de la
levée du soleil les jours de l'équinoxe et du solstice. Malheureusement, mes
compagnons ne les connaissaient pas, j'aurai bien aimé les marquer sur mes
photos.
Il
parait que l'observatoire
date de la période énéolithique (avant le néolithique), peut-être 7000 ans
av. J.C. Le site était habité longtemps, les taupes rejettent en surface des
morceaux de céramique plus récents. La route passe à côté de "Kostoperska
karpa", une sorte de mesa avec un site archéologique en haut. Si le
voyageur trouve ces sites trop vieux, au retour il peut visiter le monastère de
"Staro Negoracine", un trésor de fresques du quatorzième siècle. Dommage
pour les visiteurs de cette page web, l'appareil photo est interdit à l'intérieur.
Moi, j'ai eu l'occasion de voir aussi du neuf, à l'ancienne, dans l'atelier de
Baze, une superbe mosaïque destinée à une des nouvelles églises qui poussent
comme des champignons en Macédoine.
Le voyage dans le temps ne s'arrête pas là. Au musée national une exposition présentait les "Dames préhistoriques de Macédoine", 80 superbes pièces plus vieilles que les pyramides d'Égypte.
Je disais qu'il s'agissait d'un voyage
nostalgique. En effet il y a une tradition en Macédoine: à la fin de l'année
du bac chaque lycée organise une grande fête après quoi les élèves, très
soudés jusqu'au là, se dispersent aux quatre coins de la vie.
Ensuite, tous
les dix ans on revient sur le lieu du crime. Pour voir qu'est-ce qu'on est
devenue et se rappeler le bon vieux temps. La rencontre avec les anciens flirts atténue
ou accentue les regrets. Voilà la raison de mon voyage à Skopje.