Skopje
Depuis
deux ans, la première chose que le voyageur aperçoit à l'approche de Skopje
c'est la croix au sommet de Vodno, la petite montagne qui surplombe la ville.
Cette croix ne signale pas un cimetière, mais elle vous indique que vous êtes
sur une terre chrétienne. Terre biblique, selon les popes et leurs acolytes.
Mais si, mais si, on est au vingt-et-unième siècle. Il y a quinze ans la Macédoine
a quitté la fédération yougoslave, abandonné le socialisme autogestionnaire
et partie à la dérive. Pays en transition, ballottée par les guerres
balkaniques, par des donneurs de leçons de l'ONU, du FMI, de l'OTAN, de l'Union Européen,
de la Banque Mondiale, du HRW, d'autres ONG et par les caciques locaux qui ne comprennent pas grand-chose au fonctionnement des sociétés occidentales européennes auxquels ils
voudraient arrimer le pays. Ceci explique cela.
Le résultat? Pendant mon séjour un institut américain publiait un sondage qui disait que 79% des sondés déclaraient qu'ils vivaient mieux sous "la dictature communiste". Le gouvernement est optimiste, il prévoit de rattraper le PNB de 1990 l'année prochaine. Il en manque 4%.
Il est difficile de raconter une ville où on connaît tant de gens, en sachant que certains n'aurait pas apprécié certains de mes réflexions. En clair, il me faut un coup d'autocensure. Alors voilà un paquet de photos, en vrac. Pour que cet ensemble soit représentatif, ils me manquent quelques photos de belles bagnoles et de villas hollywoodiennes.
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