Maroc, voyage au Royaume Chérifien.
A l'occasion d'une soutenance de thèse, j'ai pu faire un petit voyage au Royaume Chérifien. Chérifien ? Ça veut dire que leur roi est descendant du Prophète.
D'abord, en ce mois de mai, le temps et beau. Ce qui permet quelques belles
photos aèriens : Paris,
Ceuta la ville espagnole en Afrique et une petite
agglomération avant l'atterrissage.
Rabat. Deux impressions que je garde de la ville. La première c'est qu'en se promenant sur la corniche les gamins n'arrêtent pas de vous montrer le large, en criant "Amérique, Amérique !" La deuxième c'est qu'en centre-ville les trottoirs sont voutés: très pratique pour protéger du soleil ou de la pluie. Dommage que ce n'est pas comme ça à Paris. A part ça, c'est une ville orientale qui se modernise.
Le principal monument est la mosquée Hassan II, avec beaucoup de marbre et garde d'honneur.
Casablanca.
Rien ne m'avait évoqué le film avec
Bogart e Bergman. Il y a surtout la mosquée Hassan II, encore lui,
avec une grande esplanade au bord de la
mer.
C'est ici qu'au tout début de huitième siècle s'acheva la conquête arabe du
Maghreb. Selon la légende le chef guerrier Sidi Oqba, atteignant la côte
atlantique, pénétra à cheval dans la mer et prit Dieu de témoin d'avoir porté sa
parole le plus loin possible. C'est la première explication pourquoi les deux
tiers de la mosquée ont été érigés sur la mer. La deuxième est un verset
coranique qui dit "le trône de Dieu est sur l'eau."
Fès. La Médina de Fès c'est l'Orient mystérieux, avec ses ruelles, petites places et escaliers enchevêtres bordés de toutes sortes d'ateliers et d'échoppes. C'est ici, sur une terrasse de café, que j'ai dégusté mon thé à la mante le plus indélébile. L'atmosphère est sans pareil.
La
visite n'est pas simple. J'étais prévenu du harcèlement des guides et je me suis
mis au défi de m'en passer. Pas évident. Dès que j'ai franchi la
porte de la Medina un jeune
homme s'est collé à moi. Même que je n'arrêtais pas de lui dire que j'en veux
pas de ses services, il me suivait et essayait de me donner des explications et
de m'attirer vers des magasins. Un moment, un autre guide m'avait repéré seul et
m'avait abordé. Ils ont fini par s'engueuler et je les ai semés.
Le lieu à voir c'est les tanneries, à partir des terrasses des immeubles autour. Ce sont les terrasses des magasins qui vendent du cuir mais aussi des textiles et toutes sortes de souvenirs.
Tanger. Ville
carrefour entre l'Europe et l'Afrique, entre la Méditerranée et l'Atlantique.
Une atmosphère de ville de tous les trafics. De retour, quand j'ai parlé de Café
Hafa a mon étudiante tangéroise elle le
connaissait mais n'y est jamais allée. Pourquoi ? "Mes parents ne me
permettaient pas." Situé sur le hauteurs, en face des côtes Espagnoles, c'est
l'endroit où les jeunes rêvent de l'Europe
en fumant du hachich. J'y suis allé en voiture. A l'époque il n'y avait pas le
GPS, en regardant l'image de GoogleMaps, je
me demande comment j'ai fait pour le trouver.
Installé
au hôtel Continental, une bâtisse d'une autre
époque avec une belle vue sur le port, j'ai flâné dans le Petit Socco. Le
fameux quartier malfamé. Siroter un thé à la menthe sur la terrasse de Café
Tingis ou le balcon du Café Fuentes, en
observant les activités et les allées et
venues, me transporte dans un autre temps, à l'époque du protectorat.
En ville j'ai découvert la belle façade du théâtre Servantes, fermé. Plus loin le cinéma Rif et le Gran Café de Paris. Au marché on reconnait les femmes Berbères par leurs chapeaux.
Sur les routes, des quantités de melons sont impressionnantes.