Jour 5. Abou Simbel, navigation.
L'idée de visiter Abou Simbel m'attendri, me rappelle mon enfance. Ça remonte au
collège, quand je collectionnais de timbres-poste.
Il
y avait une série consacrée au sauvetage des monuments nubiens, une campagne
mondiale initié et financée par l'UNESCO.
Les temples devaient être découpés en
morceaux, transportés plus haut et rassemblés de nouveau en dessus du niveau du
lac formé par le Haut barrage d'Assouan. J'étais toujours intrigué de voir
comment et combien les jointures sont visibles. Et surtout comment ont-ils fait
pour les plafonds. Voilà l'occasion de voir sur place.
Excursion en car, départ à 4h30. Trois heures et demie de trajet, deux heures sur place et encore le même trajet de retour. Le départ étant la nuit, un arrêt pour voir la levée du soleil dans le désert.
Le parking
des cars (déjà chargé parce que tout le monde part
au même temps d'Assouan) est derrière les monuments, un chemin entourant la
colline artificielle y conduit. Le guide nous avait
proposé la surprise programmée : de le suivre en regardant nos
pieds et
lever les têtes à son signal, une fois devant. C'est réussi, un petit peu moins :
on savait ce qu'on va voir. Même Eileen avait remarqué : "La photo est sur les
tickets !"
Il y a deux temples : Le grand, de Ramsès II et le petit, de Néfertiti. Ils sont impressionnants !
Nous visitons d'abord le petit temple, celui de Néfertiti. Il y a moins de monde.
Vera à fait quelques belles photos à l'intérieur :
Le grand temple, celui de
Ramsès II. Un détail : la tête de la deuxième figure
est par terre, juste devant la statue.
Elle avait
tombée dans l'antiquité, elle est placée dans la même position
que retrouvé sur l'emplacement d'origine.
Le Naos, au fond du temple, contient
quatre statues. Deux fois par an, lors du lever du soleil, le 23 février et 23
octobre, les rayons du soleil éclairent les trois statues, jamais la première de
gauche. C'est Ptah, le dieu des ténèbres.
Sur certains des reliefs je croix voire des Tours Eiffels offertes sur un plateau.
Sauf erreur, les photos suivantes représentent de scènes de la bataille de Qadesh, vers 1275 av. J.-C, dont le temple honore la victoire de Ramsès II.
Sur
le retour un arrêt pause-pipi dans un café dans le désert, assez crade. Une
particularité égyptienne : aux toilettes il y a toujours quelqu'un qui vous
fourgue du papier-cul et vous fait payer, même à l'aéroport ou, je croix, les
toilettes sont gratuites.
La grande et seule surprise, pour moi, du voyage :
l'agriculture dans le désert avant Abu Simbel. Avec l'eau du lac Nasser,
des espaces vertes à perte de vue. Des investissements
énormes sont consacrés au développement, toujours
bien protégé. Beaucoup d'eau est prélevée, je me demande
quel est l'effet sur le débit en aval.
Vu que des espaces cultivables
le long du fleuve
s'urbanisent, c'est raisonnable de rendre cultivables de nouvelles espaces
plutôt en amont.
On utilise l'eau avant qu'elle s'évapore.
Je suis intrigué par le mur que le car longe pendant des kilomètres. Le guide
m'explique plus tard que l'Arabie Saoudite avait acheté un grand domaine, a
construit le mur autour et l'avait oublié. Plus tard l'armée avait récupéré le
domaine et le cultive maintenant.
Les photos du retour sont prises à travers la vitre, avec des reflets.
Dans l'après-midi le bateau entame le retour. Lente navigation vers le Nord avec les paysages qui défilent, toutes sortes d'embarcations dans le fleuve et des trains sur la ligne de chemin de fer.
Et comme si ce n'était pas assez, de jeux du genre chaises musicales et similaires, où Vera et Eileen étaient très fortes.
La soirée se termine avec la "surprise serviettes."
Et les jointures du puzzle des
monuments ? Où eu-je la tête !!! Sur place j'ai complètement oublié de regarder.
De retour j'examine mes quelques photos où apparaît le plafond du grand temple et je ne comprends toujours pas. C'est
une belle prouesse.