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Bahia
de tous les saints, Bahia de Saint Salvador ...
chante Moustaki. C'est une ville mythique. Ville noire gardienne de
la mémoire de l'esclavage et da la culture engendrée.
Pelourinho, le centre historique est un ensemble urbain exceptionnel
d'églises et maisons coloniales du XVII siècle. On peut
classer la totalité des immeubles en trois tiers. Un tiers en
bon état, un deuxième tiers de pas entretenus et un
troisième tiers d'abandonnés. Vue le climat tropical,
ça sent le moisie dans toute la vieille ville. Pourtant
la ville telle quelle, est merveilleuse et on est heureux d'y être.
La
question délicate concerne la sécurité.
Apparemment beaucoup plus qu'à Rio. Il y a des policiers,
avec des gilets par balles, dans tous les coins de rues dans le
centre historique. Des fois, quand vous traversez la rue qui le
délimite, ils vous préviennent que ce n'est pas safe
par là. Si vous vouliez aller: pas d'appareil photo et peu
d'argents sur soi. Nous, on évitait.
Bon, partons dans l'ordre! J'ai réservé, par l'intermédiaire d'Expedia, une chambre avec petit déjeuner au Poussada Manguaira. C'est à 500 mètres de Terreiro de Jesus, la place centrale. Mais ce n'est pas la même colline. Ainsi il faut descendre une rue très pentue d'environs quatre étages et remonter une pareille d'environs six. Ensuite on est dans les ruelles animées de la ville. Ça monte encore, mais plus doucement. Donc, de la chambre et la terrasse, on avait une superbe vue sur Pelourinho:
Voilà le Terreiro de Jesus:
A Pelourinho on a l'impression de se trouver dans un décor de film, dans un monde irréel.
Dans
les curiosités on peut noter les vendeurs ambulants de café
en thermos et les cantonniers qui travaillent assis. Ces derniers
doivent être une spécifié brésilienne. On
les a remarqués, à l'époque, à Paraty
aussi. Leur boulot c'est d'enlever les herbes qui poussent entre les
pavés. Il y a sûrement
des produits chimiques pour le faire. Pourtant ils préfèrent
la méthode écologique. On ne va pas s'en plaindre.
Parmi les nombreuses églises dans Pelourinho nous avions visité la plus importante: l'église St. Francois, au fond de la place de Terreiro de Jesus. L'originalité, pour nous, c'était le mélange de lambris dorés avec du carrelage. Pour moi c'était d'un goût un peu douteux, mais je n'insiste pas.
Dans le cloître des dizaines de tableaux en mosaïque, avec de centaines de carreaux chacun, représentant des scènes religieuses ou évangélisatrices. Le petit dépliant disait que les carreaux étaient fabriqués au Portugal, dans les années 1740. Il n'y avait pas la réponse à la question de Vera: comment ils faisaient pour les carreaux cassés? Ça devrait arriver que les carreleurs cassent un de temps en temps.
La ville de Salvador se trouve sur l'immense Baie de Tous les Saints, le centre-ville sur l'intérieur de la baie. Le centre est divisé en deux parties: la ville haute et la ville basse. A partir de l'esplanade la vue sur la mer est magnifique, on se croit sur un balcon. Dans la partie droite de la ville basse de nombreux immeubles sont des ruines.
Pour
descendre dans la ville basse il faut prendre l'assesseur public
Lacerda de 85 mètres, avec conducteur,
qui fonctionne 24/24. En bas on a visité uniquement le marché,
le Mercado Modelo. Un marché pour touristes. Deux points
intéressants. Les grappes de balangandas,
les colliers d'esclaves, qu'on vous propose dans des nombreuses
boutiques. La deuxième se sont les bouteilles d'alcool avec
des crabes entiers à l'intérieur. Déjà je
n'ai jamais très bien compris comment on met des bateaux
dedans, mais des crabes entiers! Il devait y avoir un truc.
Sur
recommandation du Guide
du routard on est
allé voir la maison de Dona Flor, l'héroïne du
roman "Les deux maris de Dona Flor" de George Amado. C'est
dans le quartier Barroquinha, en dehors de la zone sécurisée.
On est allé quand même. Il faut suivre la rue
commerçante José
Joaquim Seabra,
celle qui délimite les quartiers safe
et unsafe
jusqu'au la caserne des pompiers. Puis il faut prendre la rue da
Palma pour arriver
sur la place Anna
Nery et on y est.
Sur la place il y avait deux maisons photogéniques, en ruine.
Ce n'étaient pas elles. La maison de Dona Flor, au numéro
12, est assez quelconque. Et pas signalée. Finalement, on
c'est peut-être trompé d'adresse? Pendant que je prenais
des photos un vieux monsieur a abordé Vera en lui signalant
que ce n'est pas prudent de s'exhiber avec l'appareille photo aussi
nonchalamment. On est parti.
L'esplanade, avec ça croix brisé posée sur l'emplacement de la première cathédrale, est particulièrement apprécié à la fin de la journée pour ses fabuleux couchés du soleil.
Dès la nuit tombée, dans toute la ville haute règne une atmosphère de fête avec les sonos au max. Dans les cafés ou sur des estrades. Une surprise extrêmement agréable: avant minuit tous bruit s'arrête et on dort tranquille.