J'avais prévu deux jours et demi pour les chutes d'Iguazu. Arriver vers midi, installation et renseignements le premier, les chutes brésiliennes le deuxième jour. Les chutes argentines étaient prévues le troisième jour avec le départ de l'avion à dix-huit heures pour Buenos aires - Barcelone - Paris. Ça ne se passe pas toujours comme prévu, dés fois le hasard arrange mieux les choses. Une explication d'abord. En Argentine, comme au Brésil, ils ont des taxis remisa. A l'aéroport vous achetez un ticket de taxi au prix fixe pour une destination (quartier) et vous n'avez rien à payer au chauffeur. Donc pas de surprises.
Arrivé à l'aéroport je me suis renseigné: la remisa était trois fois plus chère qu'un billet de bus. Le choix était vite fait. Sur la route Mario, le chauffeur qui était le propriétaire, nous a dit qu'on a le temps de visiter les chutes brésiliennes dans l'après-midi. Le parcourt est plus court que du côté argentin, qu'une demi-journée suffit pour voir Parque de aves aussi (le Parc des oiseaux). Faut profiter de la belle journée, il a plu ses derniers jours. Il m'a proposé un prix, raisonnable, pour nous y amener. Et le retour ? Encore un autre supplément, toujours raisonnable, pour venir nous chercher à la fermeture, au Parc des oiseaux. Ainsi, après avoir déposé nos affaires à l'hôtel on est parti au Brésil. A la frontière on a eu la confirmation que c'était un bon plan. Il y avait un fil prioritaire pour les taxis, on est passé comme une lettre à la poste.
Sur l'image aérienne et la carte, récupérés sur l'internet, on voit l'ensemble du site: le Brésil à gauche, l'Argentine à droite. Au moment de notre visite la rivière était en crue, l'accès à l'île San Martin fermé. L'eau était rouge boueuse, le débit très abondant.
Côté brésilienne. Depuis l'entrée une navette dépose les visiteurs juste en aval des chutes, ensuite il faut suivre l'unique sentier jusqu'au le sommet. Dès les quelques dizaines de mètres de marche dans la forêt le premier paysage apparaît. La majorité des chutes sont du côté argentin, donc observés du notre sentier. Au zoom on voit les visiteurs d'en face sur la passerelle de la Gorge du diable. Aux points de vue suivants on est comme devant un écran en cinémascope, on voit que de l'eau partout devant nous: à gauche, en face, à droite.
Sur le sentier et dans les cafeterias on rencontre des coatis. Ils savent qu'ils sont protégés et n'arrêtent pas de chaparder de la nourriture. Ils arrachent, par surprise, des sandwiches des sacs ou carrément des mains ou encore sautent sur les tables. A part la victime, tout le monde trouve ça amusant.
Au pied de la chute Salto Santa Maria, à côté du sentier, une passerelle permet de s'en approcher du flot. L'observatoire, le bout de la passerelle se perd dans la brume.
On ne peut pas y aller avec l'appareil photo. On est allé chacun à son tour, l'autre gardant les affaires. Vera est allé avec sa cape, moi tel quel, en T-shirt. J'étais tous mouillé mais il fait suffisamment chaud qu'on n'a pas froid avant de sécher.
Ensuite un ascenseur permet d'accéder au niveau haut et voir les chutes de prés et d'un autre angle:
On n'avait pas prévu de manger dans le parc, mais là-haut il y avait un restaurant buffet, avec des bananes plantain, taro, des ognons appétissants et du poisson d'eau douce, qu'il nous a fait déborder le temps prévu. Le résultat: on a dû faire le Parc des oiseaux en courant. Dommage, On a quand même vu quelques jolis spécimens.
Ils ont une grande volière pour les perroquets, pourtant triste. Les volatils font des vols d'une trentaine de mètres et c'est tout.
La surprise était le comportement du toucan, je ne savais pas qu'il peut se laisser caresser. Avant de sortir Vera a eu droit à une photo personnalisée.
Sur le retour, en attendent Mario partie faire tamponner les passeports à la frontière, j'étais intrigué par un gros tas d'ognons au poste de contrôle. Contrebande, m'avait répondu Mario quand j'ai lui avais posé la question. Vous le saviez, vous, que sa existe ? De la contrebande d'ognons? Si ce sont comme ceux qu'on a mangé à midi, je comprends.
Côté
argentine. Le
top de cette côté du Parc est la Garganta
del Diabolo (Gorge
du Diable). Pour y accéder il faut d'abord prendre le petit
train qui fait des rotations
toutes les demi-heures, une fréquence insuffisante. Arrivé
à la gare de départ il n'est pas possible de monter sur
le premier, tellement il y a du monde.
Quelques coatis amusent le
publique et nous aident à prendre notre mal en patience. Arrivé
à la destination, après un trajet de 15 minutes, tout
le monde se dirige vers la
passerelle. Elle fait plus d'un kilomètre, on ne se rend pas
compte, attiré par les nuages de vapeur qu'on voit au bout.
Sur le trajet, au déçus des eaux calmes du fleuve, on
observe des oiseaux,
araignes et papillons,
certains très sociables.
Ils se posent sur la main et
ils y restent longtemps.
L'observatoire est juste au-dessus des chutes les plus abondantes. On assiste à une symphonie aquatique. Comme les musiciens dans un orchestre, de nombreuse chutes jouent chacune sa partition pour crée un spectacle fabuleux. Des nuages de vapeur d'eau périodiquement arrosent le publique. Quand on n'a pas autre chose, on protège l'appareil photo avec la casquette.
Ensuite, on a fait le circuit inférieur. Un ensemble d'escaliers et de passerelles descends aux rives du fleuve pour voir les chutes d'en bas.
Il est possible de faire un tour en bateau et s'approcher des chutes pour se faire arroser. On l'a pas fait. On n'a pas fait le Circuit supérieur non plus. On n'avait plus de temps et on était crevé. Finalement, ce n'est que de l'eau, n'est-ce pas?
Dans
un des cafés j'étais encore une fois témoin de
l'insolence des coatis. Deux jeunes hommes étaient attablés
avec leurs sandwiches et boissons. Un coati a grimpé sur la
table. En essayant de le repousser ils étaient surpris par
quelques autres surgi de nul part. Pas seulement qu'ils leurs avait
dérobé la bouffe, ils les avaient aussi éclaboussés.
Ils avaient vraiment l'air ridicule, les deux costauds. Je pouffe
toujours quand je me rappelle la scène. Et ça s'est
passé si vite, que je n'ai pas eu le temps d'en prendre des
photos de l'incident. Que des conséquences.
Il nous restait une journée entière à Puerto Iguazu, notre avion était à 18 heure. C'était le seul jour où on s'est ennuyé. Il fallait quitter la chambre à 10 heures. L'hôtel était en centre-ville, on avait laissé les bagages. Mais en ville il n'y a rien à faire. Une heure dans un café, une autre dans un autre, flâner. J'ai pris quelques photos.
Je ne peux pas m'empêcher de revenir au maté. J'ai du mal à comprendre l'addiction de certains. Côté argentin, dans les gares, dans le train ou sur les sentiers on a croisé des gens, la calebasse dans la main et le thermos sous la coude, partie en excursion pour toute la journée. A Puerto Iguazu j'en ai vu même un distributeur de l'eau chaude, le seul du voyage.
Je me suis mis aussi. Au bureau, pour diminuer le café.