Puerto
Madryn
Patagonie
Puerto
Madryn
Puerto
Piramdes,
Peninsula Valdes
.
On vient à la Peninsula Valdes pour voir les gros animaux marins. Les colonies de phoques, otaries et éléphants de mer sur les plages et les baleines à bosse et orques en mer. Les reportages à la télé où on voit les orques attaquer les otaries sur la plage sont toutes tournées ici. Il parait que c'est le seul endroit au monde où on peut observer cet événement. Je savais qu'on ne voit pas ça tous les jours. J'avais choisi les dates qui correspondaient au période des attaques, début mars, quand les petit otaries sont assez grands pour nager seuls et pas encore méfiants du danger qui les guette. Voilà quelques images qu'on voit sur Internet :
La haute saison à Puerto Piramides c'est en novembre - décembre, quand les baleines sont dans le golf avec les nouveaux nés. On n'était pas frustré de ne pas les voir, on les a pas mal vu à Hawaï et en Australie. C'est la période creuse des éléphants de mer aussi. Donc la ville était en état de léthargie.
Il
se faisait tard quand on est arrivé en ville. J'avais réservé
l'hôtel, Porto Palos,
par internet, heureusement sans payer en avance. Sur place la chambre
nous semblait trop chère pour ce qu'elle valait et sentait
moisie. En plus la dame ne parlait pas un mot étranger, donc
on ne pouvait pas compter sur elle pour des renseignements.
On
a eu du mal à lui expliquer qu'on ne veut pas de sa chambre et
qu'on veut s'en aller. Après
une grosse engueulade on est parti et on s'est installé à
l'hôtel ACE, une sorte
de motel américain sans charme. A la réception on a pu
se renseigner pour les restaurants
et les excursions. On peut observer les orques à Punta Norte,
elles viennent au moment de la marée haute. On peut les voir,
on peut n'est pas les voir. La marée haute le lendemain était
vers 17 heures.
La
marée haute dans l'après-midi, on a décidé
d'aller d'abord à Punta Cantor.
Les
routes sur la Penisula ne sont pas goudronnées, pourtant très
bonnes. J'ai pu monter même à plus de ce que j'ai pris
en photo. J'ai appris plus
tard qu'il arrive, quand il pleut, que les routes soit fermées
pendant deux jours. Sur les parcours il n'y a rien, que des prairies,
clôturées bien
sûr. On voit des guanacos et des choique.
Je n'ai pas réussie de le prendre en photo, le magnifique
renard qui a traversé la route devant nous.
Le Parc National est bien organisé est strict dans la gestion des visiteurs et la protection de la nature. La péninsule est une sorte de plateau d'une centaine de mètres au déçu du niveau de la mer. Ceci facilite la création de sentiers qui surplombent les plages, interdites aux touristes. On a fait deux excursions à partir de Puerto Piamides. Le premier jour à Punta Cantor et Punta Norte Le deuxième jour à Punta Delgada et Punta Norte.
La
spécialité de Punta Cantor sont les manchots,
nous on les a vu nul part ailleurs. Certains montent jusqu'au plateau
des visiteurs. En bas il y
avait aussi des otaries et des phoques. Je rappelle comment on les
distingue. L'otarie (photo à gauche) a des nageoires plus
développés, sur terre elle marche et bondi. Le phoque
(photo à droite) a de petites nageoires et rampe sur le
ventre.
Suivant
la route côtière on arrive à Punta Norte. Arrivé
au parking on fait une rencontre inattendue: le tatoue.
Quand on a vu le premier on a sauté
sur les appareilles, on
croyait que c'est une rencontre exceptionnel. Non. Ils sont
plusieurs, habitues à courir entre les voitures. Ils doivent
chercher à manger,
même si c'est interdit de nourrir les animaux ils en trouvent.
Dans les bosquets j'ai déniché le tucu
tucu, qu'on a
pris pour un rat. C'est un rongeur, mangé grillé dans
certains régions en Amérique du Sud. On voit des
oiseaux aussi, dont un beau héron
de nuit.
Il
y a toujours du monde à
Punta Norte aux heures des marées. Une grosse centaine de
personnes sur les sentiers. Sur la plage les otaries se prélassent,
insouciantes. Les petits, les puppys,
jouent. On n'avait pas l'impression qu'ils sont surveillés par
les adultes. Ils allaient se baigner
seuls ou en groupe. Par deux
fois on a observé qu'un petit, tout seul, s'éloignait
le long de la plage, vers le nord. A chaque fois comme s'il était
perdu, il avançait
dans le sens opposé de sa famille. Avec sa démarche
trapue sur terre et balloté par les vagues quand elles
l'atteignaient, on pensait qu'il va s'épuisé et périr.
Les deux sont revenus quand même.
La mer montante, l'écume des vagues sur les hauts fonds devant la plage disparaît et la voie se libère pour les orques venant du large. Sauf qu'elles viennent quand elles veulent. Et elles ne veulent pas tous les jours. On attend en observant les colonies sur la plage, avec un œil vers l'horizon et attentif aux réactions des spectateurs. Il faut bondir à la moindre alerte. Normalement elles attaquent à droite, côté Sud de la plage.
Le premier jour le bruit avait couru que deux orques sont apparues au-delà de la pointe Nord, vues par les rangers, et parti. Le deuxième jour deux sont apparues furtivement, côté gauche. Vera, comme la plupart des gens, a couru et finalement vu que les dos et les souffles. Moi je n'ai pas bougé en espérant qu'elles vont venir sur la plage. Elles ne sont pas venues. Au retour, le deuxième jour on a ramené en ville un jeun nouveau zélandais. Il était venu pour un mois, armé d'un téléobjectif puissant, il voulait absolument voir les orques à l'œuvre. Il devait faire tous les jours les 100 kilomètres, en stop. Il n'était là que depuis quelques jours, toujours pas vu grand-chose. Je lui laissé mon adresse mail en lui demandant qu'il m’envoie des photos. Je n'ai rien reçu. J'espère qu'il est mal élevé, qu'il ne lui est pas arrivé malheur.
Le
deuxième jour on a voulu se consoler des orques avec les
éléphants de mer de Punta Delgada. Pas de chance. Ils
étaient parti. Tous! La plage était déserte.
C'était assez décevant. Au loin
on voyait quelques bêtes, un touriste prétendait que
certains sont des éléphants. Au téléobjectif
elles avaient l'air trop grosses pour être de phoques, trop
petites pour des éléphants et pas de trompe. Des
femelles éléphantes?
Peut-être.
Je rappelle que la chasse à était formellement interdite que vers la fin des années cinquante. En effet, ils n'étaient plus chassés depuis les années trente, il n'y avait plus besoin de leur graisse pour l'éclairage.
Avant
la tombée de la nuit je suis allé à la colonie
de la falaise, pas loin de Porto Piramides, voir les otaries au
couché du soleil. Il y a une lumière pastel, très
douce. Sur les trois images ci-dessous la même scène, la
troisième prise avec zoom de 30 par rapport à la
première, avec le trépied de Darko. Ici le petits
peuvent jouer tranquillement, ils n'ont pas de prédateurs.
Mais ceci est une réflexion d'humaine. A Punta Norte ils n'ont
pas la conscience qu'ils ont élu domicile dans un endroit si
dangereux. Et que, depuis que le tourisme c'est développé,
ils sont des figurants d'un spectacle macabre.