Gizo
En route pour la ville de Gizo sur l'île de Ghizo le petit Twin Otter a survolé Marovo Lagoon en nous offrant de superbes vues sur les ilots de cette lagune à double barrière corallienne.
L'atterrissage
à l'aéroport de Gizo
est spectaculaire. A
l'approche la piste, construite sur un îlot, a l'air d'être
très courte. On est surpris de voir que l'avion arrive à
se poser et freiner avant d'arriver au bout. Ensuite il faut prendre
un bateau pour aller en ville. On y est resté cinq jours et
j'ai plongé quatre, ce qui veut dire qu'on n'a pas eu beaucoup
de temps pour visiter.
Gizo,
une bourgade de 6000 habitants, est la deuxième ville du pays
et le capital de la province. L'allure des bâtiments publiques
est en conséquence, comme le tribunal par exemple. Et, comme
d'habitude, l'église
est mieux soignée que l'hôpital.
La ville n'a pas beaucoup soufferte l'année précédente.
Le tremblement de terre à
détruit la cathédrale et le tsunami qui a suivi n'était
pas dévastateur ici. Ce n'était pas une vague mais
l'eau avait monté. Les victimes étaient de l'autre côté
de l'île, dans les villages de Titiana
et New Manra
dont les habitants sont originaires de Kiribati. Ils étaient
transférés ici avant l'Independence de leurs îles
surpeuplées
Dans
la ville l'endroit le plus intéressent et le plus animé
est le marché avec tous ses fruits,
légumes, poissons,
fleurs et plats
exotiques. Ce n'est pas parce que le poisson est moins cher que la
viande que les gens achètent beaucoup.
J'ai pris en photo le vieux à casquette
qui vendais une baliste et je l'ai lui montré la photo. Plus
tard je l'avais croisé parmi les étalages. Il a pointé
avec le doit mon appareil photo en disant "Hein, elle est
toujours dedans ma photo !?" J'ai cru qu'il n'est pas contant.
Quand je lui confirmé, il était ravi.
On
était installé chez Galwinas, un petit hôtel très
sympa,
.
Le soir on allait diner à l'hôtel Gizo.
Sur la terrasse, installé
dans le décor colonial, dans le moiteur de la nuit tropicale
on est envahit par un sentiment étrange de se trouver dans un
monde irréel. Les clients sont soit des locaux, soit des
marins des bateaux de passage, soit des hommes d'affaire, soit les
pilotes du vol du lendemain matin. On est tellement loin de notre
monde à nous.
Un
soir un groupe folklorique de jeunes nous avait présenté
quelques denses. Ils ont rien dit, ils ont chanté, ils ont
dansé et ils sont partis! Je n'ai pas compris d'où ils
sortaient, ils avaient des tètes plutôt polynésiennes,
ici la population est mélanésienne
Les
jours de plongée, avec le guide et le skipper, on faisait une
halte sur les îlots dans le lagon. C'est vraiment un
émerveillement de débarquer sur une petite île
inhabitée de deux à trois cent mètres ornée
d'une plage de sable blanc et couverte de végétation.
On s'imagine Robinson ou explorateur des mers du Sud quand on patauge
dans l'eau, on marche sur la bande de sable ombragée ou on
pénètre dans l'intérieur. Et à
l'intérieur il n'y a pas de cannibales mais des petites mares
d'eau stagnante et des moustiques. Et les inévitables ordures
dispersées partout.
Par
deux fois entre deux plongées et après la deuxième
on passait un bon moment chez Fat
Boys
,
un petit ressort sur une des îles du lagon. Leur restaurant
sur pilotis dans le lagon est charmant
.
C'est en face de Kennedy
Island. Pendant la Deuxième Guerre Mondiale le PT109,
un patrouilleur, de JFK avait été coulé par les
japonais et l'équipage c'est retrouvé sur la petite
île. La légende dit qu'ils ont écrit un SOS avec
des noix de cocos sur la plage pour signaler leur position aux avions
de reconnaissance. Mon guide m'avait dit qu'ils étaient
récupérés par deux pécheurs, dont un est
toujours vivant. Je n'avais pas demandé de le rencontrer.
Le
dernier jour on a loué un bateau pour la journée et on
est allé voir le village de Segheraghi, tout au nord de l'île.
Chez Dive Gizo
ils prétendaient qu'il n'est pas possible d'y aller par la
route depuis que le tsunami de l'année dernière avait
détruit un pont. J'avais plutôt l'impression que ça
les arrangé mieux de nous louer une barque qu'une voiture. Ce
n'était pas une mauvaise idée. Le trajet est vraiment
agréable, la barque se faufile entres les îlots
fonçant sur une mer d'huile, tout en faisant très
attention au haut fonds.
Segheraghi
est réputé par son authenticité et sa fabuleuse
plage. Le village a beaucoup souffert du tsunami. Il n'y avait pas de
victime mais la mer, en montant, avait encerclé le village et
traumatisé les villageois. Une grande partie des gens ont
abandonné leurs maisons et ils sont partie
dans le bush, sur les hauteurs. Ceux qui restent construisent sur
pilotis. Même si
maintenant ils utilisent du plastique
et un peu du ciment, le
plupart des maisons sont en matériaux naturels: des feuilles
de palmier. Comme souvent dans le Pacific il n'y a pas de cimetière,
les familles creusent les tombes dans le jardin.
En
plus il y a la fameuse plage.
Peut-être un kilomètre du sable blanc et de l'eau
turquoise à 30°C. Aussi propre que Trunk
Bay à St
John aux Îles
Vierges américaines, peut-être parce qu'il n'y a plus
d'habitants. Pour nous tout seuls. Du bonheur. Notre guide
est partie voir des copains, deux gosses sont venus jouer avec nous.
Des mômes bien élevés, pas chiants du tout. Ils
jouaient avec Vera mais dès qu'elle ne voulait plus ils
arrêtaient:
Sur le chemin du retour on a fait un détour dans le bras de mer qui s'enfonce profondément dans l'île comme un fjord. On aperçoit de nombreuses maisons de pécheurs. Il y a même une église construite en feuilles de palmier, dommage que je n'ai pas pris de photos d'en face.
Le
retour de Gizo était quelque peu compliqué. Nous
devions voler pour Vila avec une correspondance à Honiara de
seulement deux heures avec en changemant de compagnie aérienne.
En allé nous nous sommes rendus compte que Air Solomons a
souvent des retards et c'est pourquoi nous avions décidé
de partir la veille. L'avion de l'après midi est arrivé
avec du retard et notre vol a était repoussé pour le
lendemain matin. En effet il n'était pas question d'arriver à
Honiara la nuit, aux Îles Salomon il n'est pas garanti que
l'éclairage de la piste de l'aéroport de la capitale
fonctionne. Apres beaucoup de palabres on a réussi de se faire
rembourser une nuit d'hôtel. Donc on est parti le même jour comme
initialement prevu, mais quelques heures plus tôt. Sur le retour l'avion à
fait une halte à Munda
pour faire le plain, il n'y avait pas de kérosène à
Gizo.
A la fin, pour leur dire au revoir, voilà encore quelques photos des habitants de Gizo: