Pour atteindre notre prochaine destination il faut d'abord quitter le motel avec
tout notre bagage, le bagage des
six.
Vai'are
,
le petit port des ferry de Moorea est à une demi-heure de navigation de Papeete.
Il y a environ 18 000 habitants sur l'île, comme chez nous à Gentilly.
Plusieurs milliers travaillent à Papeete et prennent le ferry tous les jours. En
route vers notre hôtel arrêt obligatoire du taxi au Belvédère de Toatea pour la
photo idyllique avec vue sur les
bungalows sur pilotis du Sofitel.
L'île est
une montagne en forme de W, avec les deux grandes baies.
Une
route fait le tour et un raccourcie en terre permet de joindre les fonds des
deux baies.
Une autre route mène vers un
belvédère d'où on peut voir les deux baies. Nous sommes allés un jour de petit
crachin, pas vu grand-chose à cause de la brume. Sauf un coq et sa
famille. L'endroit est infesté de
moustiques, on s'est demandé comment font les gens qui partent en redonnée.
Nous, on est vite déguerpi !
Notre hôtel, Sunset
Bungalows
,
se trouve au bout gauche du W, en face des deux motu. Nous deux on a eu droit à
un très grand chalet.
Confortable
mais difficile à climatiser. Dans la grande pièce il y avait qu'un ventilateur,
à la
mezzanine aussi mais on n'a ne même pas monté là-haut. Seule la chambre à
coucher avait un climatiseur qu'on laissait tourner en permanence, la porte
ouverte.
La spécificité de l'île
c'est qu'il n'y a pratiquement pas de concentrations d'habitats en villes et
village. Presque
tout est, de manière quasi continue, le long de la route.
Dès l'installation à
l'hôtel on est sorti faire un tour en
marchant sur la route est on est rapidement tombé sur un loueur de
voitures.
La belle surprise : aux prix raisonnables. Premier arrêt à la superette pour les
premières provisions. Je me suis bien senti en France voyant des
baguettes dans les rayons. Bonus, j'ai
trouvé les glaces sandwich, mes
préférées, qu'on ne trouve pas en France métropolitaine.
Moorea
est une île verte, côté mer protégée par une barrière de corail. Des paysages
idylliques de rêve. Dès le premier jour nous sommes tombés sur le
site qu'on voit dans une publicité.
L'île
est ventée, c'est pourquoi on longe des
poubelles renversées. Détrompons-nous, ce n'est pas parce que le vent les a
bousculés. Les éboueurs, après les avoir vidés, le mettent par terre pour signaler
qu'elles sont vidées et empêcher que le vent emporte les boites à ordures vides
et légers.
Un autre aspect vintage : à Moorea il y a au moins une cabine téléphonique, à
côté d'un arrêt de bus.
Les jours de pluie :
Se retrouver dans un chalet avec cuisine équipée permet de goûter des spécialités gourmandes du pays à sa guise. Du poisson et des fruits. Il est conseillé de les acheter, les uns et les autres, au bord de la route plutôt que dans les magasins. J'étais surpris d'apprendre qu'il n'y a pas de marché aux poissons sur l'île.
J'en ai vu des pécheurs
vendre du poisson au bord de la route qu'une seule fois, en faisant le tour de
l'île. Pour commencer on a opté pour le supermarché.
Par
reflex, normalement les pécheurs rentrent tôt, on est allé au supermarché tôt le
deuxième jour. Il n'y avait pas, fallait venir plus tard.
C'est
là que j'ai compris qu'il n'y a pas de pêche commerciale sur Moorea. Les locaux
pêchent selon leur humeur et vendent sur la route, les commerces sont
approvisionnés par d'autres circuits. Finalement on a trouvé au Super U de Pao
Pao, au fond de la Baie de Cook. Première remarque : il y a beaucoup plus de
viande que du poisson. Deuxième : surtout du
thon. Beaucoup du thon rouge. Ça me
va ! Je me suis régalé du thon rouge cru.
Le fruits (et légumes) sont
le deuxième atout. On les trouve en abondance sur les
étalages au
bord de la
route.
Des petites bananes, des mangues,
des fruits de passion, des ananas, des
avocats ... Le goût mais la texture est très différente par rapport à ceux
qu'on mange chez nous. Ils fondent dans la bouche. Cueillis pas encore murs pour
être transporté en Europe, ils sont âpres chez nous.
Quand on est aux commerces, il y a aussi les perles. Évidement. Il y a pour tous les goûts et de tous les prix. La boutique au Hilton avec des perles de 50 000€ et Pearl Romance en ville aux prix plus abordables.
Une matinée
pluvieuse, du fond de la Baie d'Opunohu et en contre-jour, nous est apparue
comme un bateau fantôme.
C'était
un bateau de croisière américain, de la compagnie
Sapphyre
Princess
.
Plus tard dans la journée on a identifié le débarcadère, c'est le quai Paul
Gauguin
.
On y est y allé en fin d'après-midi. Des cars, vans et taxis ramenaient les croisiéristes des visites. Certains fraîchement tatoués, avec les tatouages
protégés par des films de plastique.
Pour accéder aux chaloupes ils devraient
passer devant les étals des
commerçants. Ce qui est marquant avec ces
bateaux c'est l'état de délabrement des
passagers.
Plage.
L'hôtel est sur la plage des
Tipaniers. Du sable blanc et peu
profonde, la plage est protégée par la barrière de corail.
Dans
l'eau il y a beaucoup de Picasso agressifs, on m'a expliqué que c'est leur
période de reproduction, ils défendaient leur future progéniture.
Plusieurs
fois on se retrouvaient nez à nez, dommage que je n'avais plus mon appareil
photo sous-marin. Pourtant j'ai pris une
sole, avec l'autre appareil. C'est une belle plage, cependant on ne s'est
pas beaucoup baigné. J'observais aussi les oiseaux, dont un qui
transportait une énorme branche et un
autre qui mangeait du sable. Un
sympathique gecko est venu nous voir au
restaurant de la plage.
Promenade en
mer le dernier jour. Sur la plage il y a un loueur de petits hors bords. Le
parcours qu'on peut faire est très limité. Courent fort, bas-fonds de sable ou
corail. Nous avions fait comme tout le monde
(trait
rouge).
D'abord vers la droite jusqu'à la bouée où nous
nagions avec des
requins et des rais
.
Ensuite
vers la gauche jusqu'au premier motu où j'ai un peu raclais le fond sablonneux
avec l'hélice, sans l'endommager. Mouillage dans le fond sablonneux et déjeuner
au restaurant Coco Beatch avec nos camarades qui on prit un autre hors-bord. Un petit tour vers le deuxième
motu et retour. Tout en trois heures. Une belle balade quand même.
Le retour avec le même schéma. D'abord taxi pour le port d'embarquement. Il y a une autre particularité à Tahiti, il y a énormément de chiens errants. Sur le trajet le taxi en a écrasé deux, sans s'arrêter. Quand le ferry quitte le port et traverse la passe on s'aperçoit combien elle est étroite en réalité. Sur le ferry Vera me fait remarquer que les jeunes vahinés ont souvent de très long cheveux.
Kaveu. Dès l'arrivée sur l'île j'ai commencé à me
renseigner. J'ai vite appris qu'il y a un seul restaurant qui sert du kaveu,
c'est Chez Irène.
Par chance, c'est à quelques centaines de mètres de notre hôtel. Je suis allé
voir, Irène elle-même m'avais dit que c'est les jeudis que le bateau ramène la
marchandise. Ça tombait bien, jeudi c'était notre dernière soir. J'ai réservé
pour nous tous, mais il fallait revenir jeudi midi pour voir combien il y a et
de quelles tailles. Sur nous huit, il y avait six candidats. Que nous deux
savions ce que c'est. Le jeudi midi la cuisinière m'avait confirmé que les
crabes sont là et que trois suffisent. Qu'il y a 800 grammes de viande dans
chacun.
Le soir on s'est bien
régalé. Délicieux. Sauf que ... sauf qu'il y avait très peu de viande.
Depuis
mes compagnons ne ratent pas une pour se
moquer de moi : "Heureusement qu'il y avait des
frites !".
Vers 9h le serveur est venu nous demander s'il y a qui veulent des
desserts chauds, la cuisine ferme à
9h30. En me retournant j'ai constaté que la salle est
vide, à part nous. C'était plein à notre
arrivé. Les Tahitiens se lèvent tôt et se couchent tôt. Les touristes suivent,
pour le couché. Ce n'est peut-être pas tout à fait pareil à Papeete.