Je suis parti avec Malaysia Airlines. Ils
ne sont pas les moins chers, mais les horaires sont parfaits: Départ de Paris à
midi, arrivé à Phuket à dix heure le lendemain. En plus c'est un
A380. On est 500 dedans. Dans la nuit on
a survolé l'Afghanistan. Il y a une
guerre en bas, ils ne se doutent pas que moi, à dix mille mètres au-dessus, je
traverse un tiers du globe pour aller voir des poissons. Plus tard on
survole Phuket. Encore une heure de vol,
correspondance à Kuala Lumpur et encore une heure pour revenir à Phuket.
A l'aéroport de Phuket, comme d'habitude quand j'arrive dans un pays étranger, je me dirige d'abord vers le distributeur de billets, avec ma carte VISA de la BNP. Deux à trois fois il me fait: Operation canceld. Je ne m'inquiète pas, j'ai des sous, € et $, sur moi. Dans l'après-midi à Ranong la même chose. Pas de problème avec American Express. Plus tard, sur Skype, Vera m'informe qu'elle avait reçu un coup de fil de la BNP pour demander si c'était bien moi qui était au distributeur. Je ne sais pas s'ils avaient débloqué la carte ensuite, je n'ai pas osé l'utiliser. Encore plus tard, à l'agence où je suis allé protester, on m'avait dit que c'est le service de contrôle, sur lequel ils n'ont aucune influence. Qu'ils bloquent parfois les opérations qui viennent de certains pays à risque. Ce n'est pas la peine d'expliquer que les retraits sont limités à 500€ par semaine et que j'avais demandé qu'une centaine d'euros, donc que le risque pour la banque est limité. Et que si j'ai une VISA Internationale, c'est pour pouvoir retirer de l'argent quand j'ai besoin. Que se passerait-il si je n'avais pas l'autre carte et pas assez de liquide. Les bureaucrates des entreprises privées s'en moquent, ils sont là pour se faire du pognon.
Le taxi m'attendait et on est parti directement pour Ranong, pour trois heures et demi de route.
Depuis la gare routière il y a une
heure de route jusqu'à la ville de Patong. En 1981, lors de mon précédent voyage
c'était Patong Beach, aujourd'hui c'est
Patong City.
Rico's,
mon hôtel était juste à côté de Bangla Road, la rue principale de la vie diurne
et surtout nocturne. Partons dans l'ordre, de l'Ouest vers l'Est.
Il y a d'abord la plage. Enormément du monde, des chaises longues, des jet-ski, des parachutes ascensionnels, des yachts au large:
Ensuite il y a le front de mer, avec les petits restaurants où on peut manger des délicieux fruits de mer pour pas cher:
Juste
de l'autre côté de la rue longeant la plage un restaurant prétendant fonctionner
depuis 1979. Je l'ai peut-être connu, à
l'époque. Le dernier jour, pour le dernier
déjeuner, je suis allé. J'ai découvert les killer prawns ! Délicieux, même si,
une fois préparés, ne sont pas très photogéniques. C'est comme le crabe des
cocotiers, plusieurs pièces différentes. Je ne crois pas que je suis clair,
l'essentiel c'est que je me suis régalé.
Bangla Road, la rue principale est perpendiculaire au front de mer. Le jour est animée par la circulation, la nuit c'est la fête permanente et le matin elle est déserte.
Au bout de Bangla Road il y a le
Mall, avec l'inévitable
MacDo.
Centre commercial moderne, le même qu'on trouve dans toutes les grandes villes
du monde, avec les mêmes marchandises.
Le seul intérêt pourrait être si c'est moins cher. Moi, je n'avais pas de
références des prix. Même le Père Noel est le même.
Pourtant les gens du coin n'ont jamais vu ni de la neige ni un manteau. On
remarque une évolution importante : les occidentaux ne sont plus les seuls à voyager. Des
russes, des japonais, des
chinois, des
moyen-orientaux.
Pourtant il y a de l'authentique aussi: Le marché Banzaan. Il y a des fruits et légumes, les petits ananas ne se mangent pas, sont destinés aux cérémonies. Beaucoup de fruits de mer, surtout des langoustes.
et aussi des ormeaux. Pourtant les poissons ne sont pas destinés uniquement à la bouche:
Les horaires pour le retour de Malaysia Airlines sont parfaits aussi: départ de Phuket à 18h, arrivé à Paris à sept heure. C'est un lundi, pas nécessaire de prendre la journée comme congé. Ça tombe bien, c'est le 23 décembre, le dernier jour ouvré de l'année.