Croisière en Méditerrané, avec les petits-enfants.
Coup de gueule
Un mot d'écologie
Une croisière en
Méditerrané occidentale d'une semaine avec les petits enfants. L'expérience
d'une telle aventure est complexe. D'abord dans l'opinion publique dominent
c'est du tourisme polluant, dans l'opinion publique tout court c'est une expérience de
rêve.
En
réalité on est frustré parce qu'il y a tellement d'activités possibles qu'on ne
peut pas toutes les pratiquer. Le problème spécifique, pour les visites à terre,
du mois d'août 2024 c'est la chaleur extrême et la foule de touristes aux lieux
visités. Un argument important pour cette croisière sont les piscines, les
jacuzzis et l'aquaparc. En réalité nous ne sommes pas allés ni aux piscines (des
pataugeoires) ni aux jacuzzis (trop de monde). Peu aux
toboggans, occupés par
les excursions et le cas de Covid dans la famille.
Le
bateau.
Le MSC
Grandiosa
c'est un énorme navire, plus grand que notre résidence : long de 331 m, 43 de
large, 8.5 m tirant d'eau et 67 m de tirant d'air et 181 541 tonnes.
Ce
qui m'épate c'est qu'il est construit en un an : quille posée en juin 2018, mise
en service en novembre 2019. Pour 6334 passagers et équipage de 1704 personnes.
Nous sommes sur le quatorzième pont, cabine 14087 sur
tribord, avec
vue "obstrué".
Marseille.
Départ en avion à
partir de Orly, vol d'une
heure et transfert au port.
Au moment d'embarquer une complication : "C'est vos
enfants ?", "Non, nos petits-enfants." "Il faut autorisation des parents. Des
deux." Mince !
Il
faut téléphoner, donner une adresse web pour remplir un formulaire
d'autorisation.
Un
instant de stresse et les choses sont arrangées en moins d'une demi-heure. Et si
un des parents n'était pas joignable ? Même à posteriori je n'ai pas osais poser
la question. Par contre, une fois l'affaire réglé, j'ai demandé à la dame :
"J'aurais pu dire que c'est les nôtres." Elle a hoché les épaules. Quand même,
la différence d'âge est flagrante.
Une fois dans la cabine nous constatons que le terme "obstrué" pour le placement signifie qu'elle se trouve sur la partie reculée de la façade. Moi, je croyais qu'on est derrière des canots de sauvetage. Après installation et une rapide découverte des lieux, le bateau quitte le port. Et nous profitons du beau couché du soleil.
Barcelone.
Une journée de chaleur étouffante. La visite
ne s'est pas passée comme attendue. Nous avions trouvé la visite organisée trop
chère, nous avons décidé de la faire en individuel. Pas évident, en réalité.
Il faut d'abord prendre un bus, plus cher que le métro les jours de JO de Paris,
pour sortir du port et jusqu'à la Place de Christophe Colomb au bas de la Rambla.
Ensuite le métro et à pied jusqu'au Parc Guel. Déjà sur le chemin on se rende à
l'évidence que le barcelonais n'aiment pas les touristes. Alors pas étonnant à
l'arrivé de constater que le parc et complet. Qui aurait pensait que l'entré
dans un parc en ville est payant et limité ! Assez décevant.
Parcours à pied jusqu'à la Basilique Sagrada Familia, à admirer de l'extérieur. J'ai pensé aux billets quelques jours avant le départ de Paris, il y en avait plus. Une foule énorme de touristes entoure le splendide édifice, un peu comme autour de la Tour Eiffel.
De nouveau le
métro pour le marché, Mercuat de la Boqueria, sur la Rembla. Le problème : nous
n'avions pas compris
comment fonctionnent les correspondances et nous nous sommes retrouvés dehors à
mi-chemin. Descente de la Rembla à pied, rue piétonne bondée. Le marché est charmant et extrêmement touristique.
Le commerce vise uniquement des touristes : des produits pour se
restaurer, à goûter ou
ramener chez soi.
Un petit tour, des friandises pour les enfants, et retour. Le bateau part à 18 heures, le dernier bus est à 15 heure. Il faut arriver un peu avant, il y aura sûrement foule pour le dernier.
Le soir il y a fête dans la galerie commerciale. Une performance d'illusionniste, spectacle que je trouve de qualité, dans le théâtre. Et l'événement principal : White Party sur le pont supérieur, autour de la grande piscine. On a découvert sur place qu'on doit être habillé en blanc. Règle non contraignante, heureusement. Le buffet reste toujours ouvert.
En mer.
Je suis toujours fasciné à me trouver sur un
bateau sans terre dans le champ de vision, ce qui m'arrive très rarement. Moi je
suis fasciné et le reste de mon équipe s'en fiche.
A
bord il y a un tas d'activités mais le
jour en mer, quand tout le monde est présent c'est la foule partout. Grand père
et petite fille nous avons profité du toboggan. A mon âge je n'ai pas de
problème
à me lancer dans le tuyau mais de m'extraire du machin gonflable avec lequel
on descend : pas assez souple. Il y a aussi l'accrobranche, ça n'intéressait pas
les enfants.
Les piscines sont petites et surpeuplés. Ce qui est agréable se sont les douches chaudes, l'eau devrait être chauffée par les moteurs du navire. La musique tonne toute la journée pour l'aquagym et autres danses. Chaque soir une fête différente, pourtant la même : musique et danses. Les bars ne sont jamais loin.
La fête est au programme au le pont intérieur, à la galerie commerciale. Tous les soirs. Au même temps le forfait boisson permet de siroter des cocktails. Concernant le forfait boisson, Nael compte comme adulte. Lui, qui ne boit que de l'eau. Du ice tea éventuellement.
Tunis.
Toujours très chaud avec endormement de monde. Pour
cette escale nous avons pris une excursion : la médina et Sidi Bou Said. Dans le
port une noria de bus nous attend. Avant de monter
nous passons devant les montreurs de faucons et
renards.
Nous
sommes regroupés par destination et par langue. Il fait
très, très chaud.
Dans le souk arrêt chez un marchand de
chéchia rapide et un
plus long chez le marchand de tapis, le guide à ses raisons. Portant personne
n'a acheté de tapis. Ne sont ni chers ni extraordinaires. Néanmoins nous avions
pu profiter de la belle vue sur les
toits de la médina à partir de la terrasse. Ensuite
une demi-heure de visite libre, juste le temps d'aller au
bout de l'allée et revenir au point de
rassemblement. Dans les dédales il y a même une mosquée, pas pour les
touristes.
Trajet dans
les embouteillages jusqu'au Sidi Bou Said, la petite ville pittoresque. Nous
avions pris un thé à la menthe, seules du groupe,
sur la terrasse du café que
nous ait indiqué le guide, c'était ces copains.
Neal
l'avait apprécié, lui qui d'habitude ne boit que de l'eau. Le temps de déguster et il ne
restait pas beaucoup de temps pour parcourir le village. Je n'ai même pas eu le
temps de retrouver le promenoir avec la vue sur les terrasses, que je connais du
précèdent voyage. Sidi est connu pour ses
cages à oiseaux, dans la précipitation nous on n'a pas
vu. C'est aussi un village fleurie.
Il faut savoir
qu'une excursion est limitée dans le temps :
quatre heures et demie ou cinq
heures. Elle consiste de la visite guidée, le temps libre et le
trajet souvent
dans les embouteillages. Le temps libre sert comme variable d'ajustement, plus
il y a des embouteillages plus elle est raccourcie.
Sur le retour nous observons la cathédrale Saint-Louis de Carthage. Je lis plus
tard, puisque désaffecte par le culte, qu'elle est maintenant transformée en
lieu culturel.
Palerme.
Le quai des bateaux de croisière est en
ville. Nous pouvions allez nous
promener seules. Échaudé par la visite de Barcelone
nous avons pris une excursion.
En
plus de la visite panoramique de la ville il était prévu aussi de la plage.
La guide, un peu fatiguée, avait vraiment
besoins d'arrondir ses fins de mois, n'était pas très enthousiaste. Après le tour
avec des commentaires pas très bien articulées au micro aussi mal en point,
une visite libre. Le temps de parcourir la rue principale et faire quelques
courses. En route vers la plage arrêt photo devant le Palais Chinois.
La plage de Mondello, la plage emblématique de Palerme. Très belle plage, entièrement privatisée et clôturée. Les enclos de transats prennent tout l'espace. Il en reste encore un mètre de libre entre la clôture et la mer en marée haute. Pour une heure, une heure et demie de plage il n'y a pas de sens de faire la payante. Bien, on a pu se baigner quand même. Remarque : le burkini est autorisé à Mondello.
Le soir, un beau couché du soleil.
Naples.
Le soir à Palerme un d'entre nous a perdu
l'appétit et plus tard montée la fièvre. Le matin visite à l'infirmerie et le
diagnostic :
Covid léger. La visite coûte 100 € plus le test et les
médicaments contre la toux et la fièvre. Pour info : visite en dehors de heures
de travail 160 €, visite dans la cabine 200 €, visite supplémentaire dans
l'infirmerie 60 €. Pourtant le médecin a ensuite appelé au téléphone pour des
nouvelles, gratuitement. Le malade, seulement lui, doit rester dans la cabine,
ce n'est pas contrôlé, et le repas sont fournis à la cabine. Sauf que c'était des
plats qui ne convenaient pas. J'ai appelé la réception pour leurs dire que nous
pouvons aller chercher la nourriture au self et qu'ils arrêtent la fourniture
pour qu'on ne la jettent pas. La réponse : ce n'est pas grave, c'est la procédure.
Pour Naples, que nous connaissons un peu, nous avions prévu d'aller manger des pizzas chez Sorbillo, et acheter du limoncello chez le fabricant artisanal, Via dei Tribunali. Annulé !
Suffisamment tôt le matin je suis allé au quinzième pour voir l'accostage dans la cité sous Vésuve. Tiens, je n'avais pas remarqué avant : il y a deux. Le port est en pleine ville, on est "garé" juste en face du château Castel Nuovo. Avec la colline de la chartreuse de San Martino au fond.
Je suis parti à pied, le port est très près du centre-ville, tous seul chercher le limoncello. En passant devant Sorbillo j'ai constaté qu'il y avait queue, par cette chaleur. Une consolation de n'ai pas y aller en famille. Déçu au magasin, Fabrica de limoncello aussi : pas de limoncello aux pistaches et au café. Pourtant il y avait à la roquette.
Via dei Tribunali, submergée par des touristes fatigués et en sueur, est toujours la même. Avec le linge qui sèche, les paniers qu'on remonte, l'ascenseur dans la cour, les boutiques, les restaurants.
En fin d'après-midi le paquebot quitte le port, accompagné des mouettes.
Livourne.
Nous
avions prévu piscine et toboggans à Livourne, la ville ne nous paraissait pas
incontournable. Le Covid nous a perturbé les plans. Ni piscine ni sortie.
J'ai décidé de faire quand même un tour en ville, le port est juste à côté du quartier de Venezia Nuova. Une navette gratuite et non annoncée m'amène jusqu'à la entré du port. Sur le trajet j'ai vu le panneau indiquant la direction pour le ferry pour Bastia. Tiens, je n'avais pas pensais : c'est d'ici qu'en 1991 on est parti, avec la caravane, pour notre voyage en Corse et Sardaigne. La traversée était beaucoup moins chère qu'à partir de Marseille.
Une surprise
m'attendait :
une
chaleur plus supportable qu'aux étapes précédentes mais une ville complètement
déserte. C'était un dimanche et personne dans les
rues, à part quelques touristes. A croire que la
ville a été évacuée. J'ai fait un tour uniquement dans cette nouvelle Venise et
le parc dans la forteresse,
la Fortezza Nuova. La Plazza de la Republica, avec les deux
statues colossales, était aussi étrangement vide.
Le soir, après diner, une dernière fête dans la galerie commerciale.
Le matin nous apercevrons d'abord un phare, le château d'If et enfin la Bonne mèrre. Avec deux r, comme les Marseillais. Dans le port je remarque un méthanier en construction et un bateau de croisière en maintenance en cale sèche. Nous sommes obligés de quitter le bateau à neuf heures et demie. Nous sommes attendus par Pascale, notre transfert, avec son Tesla Model X qui a beaucoup impression Vera. Après un dernier regard vers le navire nous avons pris la route de l'aéroport.
Une fois de retour à Gentilly je consulte mon podomètre et je ne crois pas mes yeux : soixante-treize kilomètres et demi !