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La nature

Pacaya

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    Arrivé à Antigua, au pied du volcan (éteint) d'Agua, on est tout de suite allé dans une agence de voyage pour réserver une excursion sur le volcan (actif) de Pacaya pour le lendemain. Dans le guide de voyage j'avais lu qu'il y a des attaques à main armé sur les flancs du volcan et que les agences fournissent des gardes armés. Par la suite on n'a pas vu ni gardes ni bandits, mais je ne crois pas qu'on peut y aller sans guide, on ne saura pas trouver le chemin. 

    Donc un minibus est venu nous cherché à l'hôtel aux aurores. Après avoir ramassé tous les participants, une dizaine, on est parti vers le volcan. Au bout d'une heure, à mi-chemin, on voit le volcan. On s'arrête pour prendre des photos, parce que quand on sera là-haut on ne pourra plus le voir. De loin on peut voir les vapeurs au sommet. Arrivé au Centre d'Accueil notre accompagnateur a ramassé l'argent, nous a dit de ne pas bouger, est parti payer le droit d'entrée pour nous, est revenu et on est reparti. Il ne nous a pas donné les tickets. Il a du partagé le pognon avec le préposé. Je raconte cette anecdote parce que c'était la seule fois au cours de ce voyage que je me suis rendu compte qu'on s'est fait escroqué.

    Le Centre d'Accueil est à 1500 mètres et le sommet à mille de plus. Mille de dénivelé s'est beaucoup, heureusement qu'on ne monte pas jusqu'au sommet. Pour voir la lave couler il faut monter moins, elle ne sorte pas du sommet mais des tunnels sur les flancs. Je n'hésitais pas d'en prendre un quand on nous avait proposé des chevaux. Je savais que je ne pourrai pas tenir la cadence, notre groupe était composé de jeunes. Un couple d'américains, peut-être un peu plus jeunes que moi, a décidé d'aller à pieds comme les jeunes.

    On avance d'abord dans la forêt et ensuite, d'un coup, on se trouve dans un paysage lunaire. Sortant de la forêt s'est le triple bonus de l'excursion qui nous a frappé. Premier bonus: la superbe vue sur trois volcans: Agua, Acatenango et Fuego, alignés exprès pour la photo. Deuxième bonus: visibilité parfaite. Troisième bonus: Fuego nous avait salué en crachant un nuage de cendres. C'est là que le couple américain nous avait abandonné. La dame ne pouvait plus et elle refusait de prendre un cheval. En effet les gars se rendaient compte qu'elle n'arrivera pas et un homme avec un cheval nous suivait espérant qu'il récupérera une cliente en route.

    Paysage lunaire, je disais. Juste à la sortie de la forêt le sol est couvert de cendres et tout de suite après c'est de la pierre ponce. Des éboulis de ponce creuse coupante et, à des endroits, chaude. Quand on marche les cailloux roulent, c'est difficile de garder l'équilibre et les roches au-dessous sont plus chaudes. Quand on glisse c'est chaud et coupant. Tous les groupes viennent au même endroit, on est une cinquantaine. On avance une centaine de mètres et on peut voir l'éboulement à une autre centaine de mètres. De temps en temps, toutes les deux-trois minute il y a un éboulement: (le bruit dans le clip vient du vent)  On aperçoit, de loin, des morceaux rouges dans les roches qui roulent.

    Le retour sur le ponce n'est pas de tout repos , ensuite j'ai descendu facilement à pieds. Juste avant d'entrer dans la forêt comme pour nous dire au revoir Fuego avait avoyé un nouveau nuage de cendres, deux heures après le premier. Pas loin du Centre d'Accueil le guide nous avait montré la centrale géothermique. Offerte par Israël elle récupère la chaleur du magma avec un forage de 2,5 km de profondeur et elle fournit 25 MW électriques.  Sur le retour une autre curiosité. Dans des portions de la route avec descente raide il y a des voix de dégagement pour les véhicules dont les freins ont lâché. C'est la première fois que je voie ça.

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