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La
ville de Chichicastenango est la destination incontournable à cause de, ou grâce à,
son marché réputé le plus important et le plus coloré de l'Amérique Centrale.
Une opinion que je partage. Aujourd'hui la place centrale entière est bâchée et
transformée en marché couvert. Même si maintenant c'est
devenu une attraction touristique et peu à peu les commerçants remplacent les
paysans, le marché a gardé son authenticité.
Arrivé
au milieu de l'après-midi on s'est installé à Maya Lodge, sur la place du marché.
Le même où je suis descendu en 1989.
C'est un bel hôtel de charme, pourtant on était les seuls clients. Je n'ai pas
compris pourquoi, peut-être parce qu'il n'est pas accessible aux cars. Nous ne
pouvions pas laisser la voiture dans la rue. Le parking de l'hôtel est un bloc
plus loin, avec une belle vue sur le
cimetière. On a pas
eu le temps de chercher la réponse, on est tout de suite sorti et d'abord allé
voir l'autre symbole du lieu, les deux églises qui se font face.
Je pensais que la ville est animée uniquement les jours de marché, les jeudis et les dimanches. Apparemment tous les jours il y a pas mal d'activité.
J'étais surpris de voir, tard dans l'après-midi, que pendant que certains installaient de nouvelles échoppes, de nombreux commerçants emballaient la marchandise, ils partaient. Peut-être les jours de marché les taxes sont exorbitantes? Ce qui restaient dinaient dans des gargotes sous les bâches.
Notre
chambre donnait sur la rue. Je me suis réveillé plusieurs fois dans la nuit
étonné du silence étourdissant. Je m'attendais à des bruits des commerçants qui
s'installent. Pas un bruit, comme si on était dans un hôtel isolé dans la
montagne. Je me demandais même si on ne s'était pas trompé de jour, pourtant je
savais que c'est le marché le lendemain. Le matin, pendant que Léa était encore
dans la salle de bain, je suis sortie voir qu'est ce qui se passe dehors.
Quelle était mon étonnement de découvrir que le marché était en plein activité,
une échoppe était installée devant notre fenêtre. Celle avec des sacs, sur la
photo à gauche. Elle n'y était pas là la veille.
Au
cours de la journée j'avais pu constater que le calme est de règle ici. Les gens
ne crient pas comme chez nous. Et les
voitures restent à la périphérie du marché. Pas pour des raisons
écologiques, mais parce que tous les vois d'accès sont bouchés.
L'approvisionnement se fait à dos d'homme. Ou à tête de femme. Nulle part au
monde, dans les limites du monde que je connais, on ne voit pas autant de gens
portant des fardeaux qu'au Guatemala.
Déjà tôt le matin les parvis des églises sont animées, avec des rites païeno-chrétiens. Pour les fleurs je ne sais pas si c'est lié à la religion ou c'est là que les fleuristes se sont installés.
Je disais que le marché est coloré avec des tissues
des masques et de la poterie.
On vend de tout, sur le marché
et dans les magasins autour et des fruits et légumes dans le marché couvert, juste à côté de notre hôtel:
Le problème c'est le marchandage. Il y a
tellement de choses à acheter et à chaque fois il faut recommencer.
La
première fois vous divisez le prix par deux et vous êtes constants, vous aviez
faites une bonne affaire.
La seconde fois
vous divisez par trois et vous avez compris que vous vous êtes fait arnaqué la première
fois. Et ainsi de suite. Il n'y a pas de règle, des fois vous divisez par deux,
des fois par cinq, voire plus. Et on ne peut pas se consoler en se disent qu'on a
fait à la fois une bonne affaire et une bonne œuvre en payant 50 au commerçant le tissu qu'il
avait payé 2 à la
tisseuse et lequel vaut 100 à Paris. Que vous payez 10, 20 ou 50, elle touche
toujours 2.
Les gargotes fonctionnent toute la journée. Avant je ne connaissais pas les tortillas noirs.
Les femmes sont toujours bien coiffées.
Elle ont souvent des enfants sur le dos, partout au Guatemala, aussi bien quand elle téléphonent que quand elles portent un dindon.
En quittant la ville, au début de l'après-midi, on a pu voir les parkings à l'entrée de la ville avec les cars de touristes venus de City et Antigua pour la journée. Ce qui expliquait qu'il y avait beaucoup de touristes tandis que les hôtels n'étaient pas pleins.
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