A quelques kilomètres de Jérusalem commence le désert et le premier campement nomade nous change de paysage et d'habitat. En février même au Proche Orient il fait froid. A la halte au bord de la Mer Morte j'ai hésité un instant à aller à l'eau. Il fait frisquet, on est le 30 janvier. J'ai demandé à une jeune femme qui sortait en tremblant si elle est froide. Elle m'avait répondu que oui, mais c'est une lifetime expireance ! Donc je suis allé.
Sinon, la Mer Morte elle est comme la Mer d'Aral : elle s'assèche !
Un peu plus au Sud, toujours au niveau de la
Mer Morte, le site de la forteresse de
Massada
est majestueux
dans ce décor désertique. C'est un haut lieu historique, théâtre
d'un siège de sept mois par les Romains au premier siècle qui s'est mal
terminé : les défenseurs ont préféré se suicider que de se rendre. Pour moi la partie la
plus invraisemblable de l'histoire c'est la construction de la "gigantesque
rampe d'accès de 100m de
haut contre la face ouest du plateau, avec des milliers de tonnes de pierres, de
terre battue et de troncs d’arbres", pour plus de détails voire Wikipédia. Aujourd'hui il y a un
téléférique
pour accéder au plateau.
Souvent, quand on est fasciné par des monuments restaurés on ne sait pas qu'est ce qui est d'origine et qu'est ce qui est reconstitué. Reconstitutions parfois fantaisistes. Il faut noter, ça existe peut-être ailleurs mais ça saute aux yeux ici, la bonne pratique des restaurateurs israéliens de signaler par un trait noire les parties reconstitues.
Une
curiosité d'Eilat c'est que
l'aéroport est en pleine ville
, entre
le centre-ville classique à gauche et le complexe hôtelier à droite. La
frontière jordanienne est à quelques centaines de mètres plus loin. En allé on
a eu le temps d'aller voir l'Observatoire du parc sous-marin. Par des escaliers
on descends sous la surface de la mer d'où on peut
observer le récif corallien et les poissons. C'était ma première fois de
voir le monde sous-marin en vrai. J'ai fait quelques photos, de médiocre
qualité.
Dès que j'avais commencé à préparer le voyage
en Israël j'ambitionnais d'aller voir le Sinaï aussi. Je n'arrivais pas à trouver
comment faire. Il n'y avait pas d'Internet à l'époque. Je me disais que je vais
voir sur place. Chez le loueur de voitures à l'aéroport de Tel Aviv ils ne
savaient pas. A la conférence non plus. La situation c'est débloqué à Eilat. On
peut tout simplement passer la frontière à pied. Il
suffisait, à partir du bureau du loueur de ma voiture, d'appeler le bureau à
Taba pour réserver une voiture. On a laissé notre voiture israélienne sur le parking du dernier
hôtel avant la frontière et on est passé à pied.
Il n'y
avait pas besoin de visa égyptien pour aller dans le Sinaï. On
n'était pas les seuls mais il n'y avait pas grand monde.
Après une nuit en Eilat encore une traversée du désert avec des paysages spectaculaires.
J'ai noté que c'était au niveau de Avdat qu'on a vu la maquette des silhouettes
d’une caravane du désert. C'est après que j'ai su que là-haut il y avait les
ruines d'une halte caravanière nabatéenne
.