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Mandawa.

    Le premier trajet, de 265 kilomètres, du voyage nous fait découvrir les routes de la région. Les routes sont bonnes et les voitures correctes. Je veux dire : pas d'épaves. Pas encore beaucoup de motos ni vaches. Juste à l'arrivé à notre restaurant d'étape nous croisons un troupeau de vaches de propriétaire. Ce sont des vaches domestiques utilisées pour le lait et éventuellement pour des travaux. Les vaches sacrées sont pour plus tard. Autour du restaurant c'est la zone des fabriques de tuiles. Plein de cheminés fumant avec des ouvriers qui s'affairent, à 40° à l'ombre. D'autres s'occupent du tri sélectif, chacun son bisness.

    Mandawa, ville de 20 000 habitant, et deux ou trous autre petites villes voisines sont connues pour leurs havelis. Havelis, ce sont des demeures des riches commerçants, sur les Routes de la soie, qui se distinguent surtout par les somptueuses décorations. Les Routes de la soie s'étendent sur des milliers de kilomètres, pourquoi ce phénomène ne s'est produit qu'ici, dans quelques petites villes, je n'ai pas compris. Nous avons logé dans Vivaana Cultural Hotel , une magnifique haveli dans la petite ville de Churi Ajitgarhs, à une dizaine de kilomètres de Mandawa. Avec des patios, une piscine dont nous n'avions pas le temps d'en profiter. Notre chambré rustique est à l'autre bout de l'édifice. Dehors, dans la rue, deux voitures de collection, dont la première de conception indienne, de chez Tata.

    Dans la ville de Mandawa le même sentiment que dans le quartier historique de La Havane. Encore pire. Beaucoup de maisons, je dirai des palais, somptueuses à l'abandon. Certaines en ruine, d'autres sommairement rafistolées. Peu d'entre elles rénovées et entretenues, en général transformées en hôtels. Nous avons commencé par le centre-ville. Les vaches sont partout. Quelques curiosités. Une penture de Kamasutra, la photo prise dans l'ombre n'est pas très claire. Un chien "adolescent" qui tête sa mère. Des jarres avec de l'eau pour les pérégrins. La jeune femme à moto à la taille dénudée était voilée !

    Thalia haveli, propriété de deux frères : un avait restauré la façade, l'autre pas. L'intérieur se visite.

    Le soir, avec le dîner dans le jardin, divertissement avec de la musique traditionnelle et théâtre de marionnettes. Remarque : La femme du couple qui chante a la visage couvert. C'était pendant le spectacle. Après, elle se promenait parmi le public tête nue.

    Sur la route, le lendemain, des camions surchargés. Certains irréels avec leurs cargaisons de paille. Les péages sont fréquents mais automatisées. Une publicité dans une station d'essence je note leur manière bizarre d'écrire les grands nombres : 1,00,000 c'est cent milles ?

    L'hôpital vétérinaire. Petite, plutôt grande, surprise pas prévue dans le programme : l'hôpital pour vaches , fondée en 2008. Financé par des donations, une énorme étable avec 1500 "patients" et 400 soigneurs. Des vaches opérées de cancer, blessées, estropies ... Une zone sinistre de soins palliatifs. Une autre pour les orphelins, avec des balançoires. Les cuisines préparent huit tonnes de nourriture par jour. Des salles d'opérations, de radiographie. Une photo d'opération avec la quantité de plastique sortie de l'estomac. Des citernes arrosent continuellement pour rafraîchir l'aire, il fait 40°C. Il ont dix-huit ambulances, il suffit de faire le 9214926790 et elle vient chercher la bête. Ils reçoivent une cinquantaine d'appels par jour. Comme souvent au cours du voyage : de l'eau gratuite, en jarres ou machines.

Tout ça dans le pays de Mère Teresa , ma compatriote, qui construisit de mouroirs pour les humaines.

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