Ouzbékistan                                                                                                                          Khiva

Tachkent

    L'Airbus de la compagnie nationale ouzbèk fait un trajet en boucle: Tachkent - Paris - Athènes - Tachkent. On est une trentaine de passagers en allé comme au retour, mais l'avion est plein. Il y a environ 200 passagers indiens qui vont ou viennent d'Athènes. Je ne savais pas que la Grèce est terre d'immigration pour les travailleurs indiens. Comme quoi, on apprend tous les jours.

    Tachkent, la quatrième ville de l'URSS, n'avait pas d'aéroport international. On ne pouvait pas y venir directement de l'étranger et il fallait que Tachkent soit mentionné dans le visa. Actuellement il y a plusieurs aéroports internationaux, surtout que les anciens trajets domestiques sont devenus internationaux. Sur le tarmac de l'aéroport de Tachkent il y avait de nombreux avions aux couleurs de la compagnie nationale, donc des gros porteurs quadriréacteurs , ils fessaient peut-être partie de l'héritage. Je ne sais pas s'ils étaient tous à l'état de voler.

    Tachkent était ravagé par un tremblement de terre en 1966, comme Skopje en 1963. Les deux villes sont jumelées depuis cette époque. La ville était reconstruite depuis, avec des larges avenus et un réseau de métro, trams et trolleys, maintenant complété avec des taxis collectifs. Beaucoup des taxis, aussi bien que nombreux bus, roulent au gaz, avec les réservoirs sur les toits. Tous avaient l'air d'être très bien entretenus. Sur un carrefour on est tombé sur un embouteillage monstre. Très inhabituel pour nous, certains conducteurs étaient sortis de leurs véhicules et essayaient de réguler la circulation eux-mêmes. Encore l'héritage, on ne voit pas ça à Paris.

    A l'époque soviétique les ouzbèkes utilisaient l'alphabet cyrillique, avant c'était l'arabe et maintenant le latin. A part les ouzbèks il y a plusieurs autres ethnies et langues. Notre guide, chaque fois quand elle s'adressait à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas, elle lui parlait russe. Elle était tatare. C'était pareil avec les panneaux publicitaires, presque toujours en russe ou en cyrillique ouzbek.

    Arrivé tard dans la matinée, on est allé déjeuner, où on avait appris une coutume locale, très importante. Quand on nous a demandé qu'est-ce qu'on voudrait boire: bière, vin ou vodka, on a répondu qu'on commencera avec de la vodka et on verra après. Eh, non. Ici, si c'est vodka, c'est avant, pendant et après manger. Alors on a choisi la vodka, et à chaque repas du voyage. Et on n'a pas échappé à la blague bien française: "Oui, parce que entre les coups de vodka il n'y a rien à manger, ha ha ha". Vous avez pas compris? Moi non plus.

    Dans l'après-midi on est allé visiter une madrasa, dont je n'ai pas retenu le nom, dans la vieille ville.

    Dans la vieille ville la guide nous avait signalé une spécificité locale: les tuyaux jaunes le long des murs des maisons: les conduites de gaz. Ils sont à l'extérieur, selon elle, parce que la région est séismique. Pourtant on ne les voit pas dans les quartiers modernes. Je pense plutôt que c'est trop cher de poser une installation normale dans ces maisons anciennes et modestes. D'ailleurs, ailleurs dans des pays comparables, dans de tels quartiers il n'y a même pas de gaz. Ne parlons pas des câbles électriques au Etats Unies, enterrés que dans les quartiers riches. Ici aussi, dans la ville moderne il n'y avait pas de telles conduites. A part ça, elle nous avait expliqué que, traditionnellement, les maisons russes sont construites avec les fenêtres vers la rue et les maisons ouzbeks avec les fenêtres vers la cour intérieure. Donc, on était dans un quartier ouzbek.

    Sur la place devant la mosquée on a croisé un mariage. Ils étaient venus, avec une limousine américaine, se faire prendre en photo. Pourquoi ici? Je ne sais pas, mais la mariée était belle.

    Et le soir? Les habitant (les tachkenais, les tackentois, les tackentis?) et les touristes s'ennuient-ils? Evidement que non! 

Une explication: la monnaie locale est le soum. La plus grosse coupure, celle de 1000 soums, vaut moins d'un euro. Ça permet de comprendre les grosses liasses de billets des danseuses.

    Le lendemain, tôt le matin, on est partie pour Khiva

Khiva

    Arrivé vers midi à Tachkent on est allé manger dans un restaurant ou il y avait un buffet. Là-bas, comme en Macédoine, ça s'appelle "table suédoise" (10 000 soums = moins de 10€)

    Un dernier tour au marché, moderne et aseptisé, et on prend la direction de l'aéroport:

    Au début de mon récit j'avais dit que je n'ai pas vu des mosquées récentes. Juste en partant on est passé devant une église orthodoxe russe en construction, dans un complexe religieux. Je ne sais pas qu'est-ce que s'était.

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