Koh Phayam                                               Andaman                                                 Ranong

Surin, plongées en Thaïlande.

    Les îles Surin sont un parc naturel et une destination de plongée. Pourtant ce n'est pas Hurghada, on a vu trois bateaux de plongée. Et deux ou trois speed boats, venant de Phuket pour des plongées à la journée. Sur les sites quelque fois on croisait d'autres plongeurs. Pour cette croisière on était moins nombreux, que cinq plongeurs: trois jeunes allemands et l'anglaise. Elle a fait mieux que moi: elle avait réservé trois croisières consécutives. En plus les deux allemandes non-plongeuses. Au niveau guides Camille avait remplacé Preben. Moi je plongée toujours avec l'anglaise et Franck comme guide. Le rythme des plongées était le même qu'au Mergui: quatre par jour à partir du bateau ou de l'annexe. J'en ai fait 11.

    Parti la nuit de Koy Phayam on est arrivé le matin à Koh Chi accueillie par une belle levée du soleil et le spectacle d'un orage lointain:

    Je suis allé à terre une seule fois: visiter le village des "Gitanes de la Mer", sur l'île de Kho Chi. Frank nous ait amené, les deux allemandes et moi, avec l'annexe. Les autres n'étaient pas intéressés. Les Gitans de la Mer, comme leur nom l'indique, ce sont les Roms des de la mer d'Andaman du côté de l'Asie de Sud-est. Ils sont, en principe, nomades. Le village avait l'air permanent. En Roumanie aussi il y a des villages Rom en dur. Au milieu des chaumières sur pilotis il y avait une épicerie et une surprise pour moi: à la lisière du village un édifice moderne. J'ai cru que c'est quelque chose de gouvernemental. Oui, mais pas une administration ou poste de police. Non, une école! En Océanie il y aurait deux ou trois églises. Les missionnaires n'ont pas réussi à s'installer dans ces latitudes. Ils ont de la chance ces gitans, malgré leurs conditions de vie précaires. En plus ils ont de beaux chats.

    J'ai fait quelques photos des habitants, dont une pas très courtoise de ma part.

    Trois faits marquants.

    Les courants. Une des caractéristiques de la zone sont les courants puissants. C'était peut-être la saison. Parfois j'avais l'impression de nager dans les rapides d'un fleuve. Ainsi dans mon carnet il y a une plongée, à Koh Chi, d'une minute à 5,3 mètres. On avait tout de suite remonté pour réessayer plus loin, tellement le courent était fort. Une autre fois le bateau était positionné de manière que la bouée jaune soit juste à côté de la jupe, la plateforme arrière. En sautant dans l'eau je devais palmer très fort pour attraper la chaine d'ancre. Je n'arrivais pas. Camille m'avait tendu la main. C'était comme au cinéma. Nos mains étaient à quelques centimètres, je palmais fort, nos bouts de doigts se touchaient, pas assez. J'avais commencé à m'éloigner, j'ai attrapé sa cheville et ainsi remonté jusqu'à la chaine. Encore une autre fois, à Richelieu Rock, on était accroché aux rochers avec les crochets. Le mien s'est mis à glisser et je me suis retrouvé, cette fois si, à la cheville de Franck.

    La ligne. Sur un site au niveau de Koh Torinta on est tombé sur une ligne industrielle, perdu par un bateau. Un nylon central bien épais avec des bouts munis d'hameçons, pour du gros. Elle faisait de dizaines et de dizaines de mètres. On avait essayé de la ramasser. On n'est pas arrivé. Une plongée ne suffit pas, les hameçons étaient accrochés au corail. Une fois sur le bateau j'ai entendu dire que Franck avait essayé pendant cinq minutes de libérer une murène, je ne me suis pas rendu compte.

    Le barracuda géant. Lors de la dernière plongée de nuit j'étais surpris de voir un gros barracuda nous accompagner de près. Il faisait environs un mètre et demie. J'ai pris des photos. Un moment je l'ai vu en face, à côté d'un rocher. Pose idéale pour une super photo. Je l'ai visé et j'avais commencé à m'approcher doucement. Si je clique trop tôt il sera trop loin, dans le noir. Un moment donné il a démarré doucement, pour passer en dessous de moi. J'ai appuyé mais l'appareille, sois disant intelligent, s'est déclenché une seconde plus tard. La photo n'est pas si mauvaise, elle aurait été parfaite. Un peu plus tard on l'avait revu! Immobile, éclairé par le phare, il est parti comme une flèche. Loupé. Le poisson visé s'est échappé. Plus tard, sur le pont, Frank m'avait dit que c'était un barracuda géant et que j'étais imprudent de le déranger pendant qu'il était en chasse. C'est un poisson solitaire, contrairement au barracuda ordinaire qui vit en banc.

    J'ai pu faire encore quelques photos exceptionnelles. Exceptionnelles pour moi. Un poisson fantôme feuille, encore plus difficile à dénicher. Un poulpe, enfin. Un beau nudibranche jaune. Une raie pastenague à côté d'une langouste.

    En Thaïlande il n'y avait presque pas de poissons scorpion, par contre beaucoup de perroquets endormis la nuit. Des balistes excités, qui ne voulaient pas se faire photographier et bougeaient beaucoup. A noter aussi le corail d'Andaman, on dirait des anguilles de jardin. Une squille.

    Encore quelques poissons, donc les labres nettoyeuses qui s'occupent des cellules mortes de la peau des mains de Franck.

    On est descendu au Sud jusqu'au Koh Tachai, on a zippé Koh Bon, en espérant voir des mantas. On ne les a pas vus. Pour moi ce n'était pas grave. Par contre j'ai regretté de n'a pas avoir vu le requin guitare, a Kho Chi. Un peu moins de regret quand j'ai appris que la bestiole n'est pas un requin mais une raie. On n'a pas vu le requin léopard non plus. Je me suis rattrapé plus tard au marché de Phuket, où je les ai vu tous les deux ensemble.

    Le dernier jour on était au Richelieu Rock, que je n'ai pas vu. C'est un tout petit rocher qu'on voit qu'à marée basse. Pourquoi Richelieu ? Le site était découvert par le commandant Cousteau. Avec la partie sous la surface couverte du corail rouge, le rocher lui évoquait la cape d'un cardinal. De retour on a débarqué tous les allemands à Kho Phayam et je suis rentré tard à l'hôtel à Ranong.

Koh Phayam                                               Andaman                                                 Ranong