Saumlaki                                                 Les Iles Oubliées                                            Maumere

     

                                                         plongées et gallérie       

Croisière dans la mer de Banda.

    Indo Aggressor est un trois mats de 38 mètres à trois ponts. C'est un voilier, mais je n'ai jamais vu les voiles hissées. On a fait que du moteur, environs 1200 kilomètres de trajet. Plusieurs fois on naviguaient toute la nuit. Pas gênant, on a eu la chance d'avoir de la mer d'huile pendant tout le séjour. Le bateau est très confortable et le service parfait. Un équipage d'une vingtaine de personnes pour les 16 plongeurs.

    Voilà les premières impressions en images. Les transats du pont supérieur, où j'ai passé des heures. On reparlera. Sur le pont principal la table des repas et le carré, avec les chargeurs de batteries, où on peut se reposer. L'escalier vers le pont inferieur des cabines. La trappe de secours incendie donne directement sur la table des repas. En ce qui concerne l'escalier abrupte, j'ai des frissons chaque fois que je voie la photo. Une fois, au milieu du séjour, j'ai glissé en descendant. J'ai dû survoler deux ou trois marches. Heureusement j'ai réussi à m'accrocher à la rambarde. Je n'ose pas imaginer dans quel état j'ai failli me retrouver.

    Les diners sur Indo Aggressor sont smart. Avec du vin au diner, compris dans le forfait. Menu présenté par Diego, le directeur de plongée.

    Depuis un certain temps je supporte mal l'alcool. Ça m'endors. Là ça tombait bien. Après deux ou trois verres je me couchais vers 21 heures, pour me lever vers quatre heures et demie. Avec un café je montais sur le pont supérieur et allongé sur un transat j'assistais au lever du soleil et j'observais le large. Contempler la mer d'huile à l'infini, tous seul sur le pont, c'est magique. On était des complices, l'horizon et moi. Pendant au moins une heure seule, éventuellement avec le capitaine derrière moi, les matins où on naviguaient. Pas possible de faire de photos panoramiques, l'appareil flanchait manquant de repères.

 

    J'espérais voir plus d'évènements à la surface. J'en ai vu quand même. Le plus mystérieux était la sorte du monstre de Loch Ness. J'ai aperçu quelque chose au loin. Je l'ai montré à Liza en disant que je crois que c'est du "garbage". Ça a bougé, elle a dit que c'est un oiseau. J'ai pris la photo au zoom en concluant que c'est une tortue. Pourtant une tortue ne flotte pas, uniquement le museau apparait en surface. En montrant la photo aux sachants ils ont conclu que c'est un "killer whale". Un orque ? Je ne suis pas convaincu.

    Des poissons volants sont difficiles à prendre en photo. A chaque fois, ici ou ailleurs, je suis toujours impressionné des distances qu'ils parcourent. Je suis surpris de découvrir deux sur la quatrième photo.

    Des bandes de dauphins , deux fois ont apparus au loin et une fois ils sont venu prés . C'est un plaisir de les observer. Ce sont des seigneurs des grands volumes bleus. Pas mal ma formule : grands volumes (en mer) par rapport aux grands espaces (sur terre) ! Parfois, sur les images, on aurait pu le confondre avec des requins ou des baleines.

    En dehors des ports de Saumlaki et Maumere j'ai vu que deux gros bateaux : un gazier et un "mirage" porte-conteneurs. A Saumlaki on a vu d'autres bateaux de plongée et même un bateau de guerre, pas très stealth. A Maumere un paquebot comme Nggapulo, celui qu'on a pris en 2002. On voyait des petits bateaux de pêche, surtout les deux jours où on était ancrés en face des villages. Et deux voiliers. Concernant la pêche il y avait aussi les flotteurs des filets at les étranges constructions qui sert comme support aux réflecteurs pour attirer les calamars ou autres poissons.

    Un seul arrêt sur terre ferme : au village de Walora sur l'île de Dawera . Les villageois de Walora essaient de développer le tourisme. On est accueilli par un comité d'accueil constitué des enfants qui nous récitaient et chantaient quelque chose dans leur langue pour bienvenue :

Comme d'habitude, les gens adorent à être pris en photo :

    Le deuxième village qu'on a approché était Pak Yan sur l'île d'Alor, à côté de l'aéroport (le point rouge), pour plonger dans le récif. On n'est pas allé à terre. Plusieurs femmes venus sur un pirogue nous proposer des étoffes de batik. J'ai fait quelques photos :

Ici, comme ailleurs en Indonésie, ils ne manquent ni d'églises ni de mosquées :

    C'est aux alentours qu'on est allé voir le dugong. J'avais déjà nagé avec cet animal débonnaire aux Vanuatu et je pensais que Diego se moque de nous en disant qu'on ne pourra pas le rejoindre dans l'eau parce que dangereusement sexuellement agressif. J'imaginais que la vraie raison était de le protéger des baigneurs indélicats. Uniquement les trois photographes professionnels étaient autorisés d'y aller. Nous, les autres, on devrait se satisfaire de l'observer à partir de l'annexe. En effet il était en rut. En manque de partenaire il s'en prenait aux hommes et même à l'annexe. Une bête d'environs trois mètres et 300 kilos. J'aurai bien aimé assister à la scène si un requin-baleine passer par là. Il n'était pas facile de le prendre en photo, j'en ai trouvé une du même sur Internet. Le soir on a bien rigolé avec les images de meilleurs photographes que moi.

    Puisqu'on parle de sexe voilà la masturbation de l'éponge, quand elle lâche les spores .

    Le village suivant qu'on a approché était Bean Abang, sur l'île Pantar. Sur place je n'ai pas remarqué qu'il y avait un volcan à côté. Sur le côté droite de la baie, après les évaporations des sources chaudes, on aperçoit la jetée de taille disproportionnée. Elle aurait dû servir à quoi, avec ses poteaux d'éclairage ? Tôt le matin j'ai vu les enfants, en uniformes, aller à l'école. Les cours commencent très tôt et se terminent avant les grosses chaleurs de la journée. Pendant ce temps d'autres enfants jouaient dans l'eau. Je me demande si l'école est payante et tous les enfants n'y vont pas ?

    L'avant dernier jour de plongée, à Batacan, sur l'île de Lembata, Indo Aggressor était ancré en face du volcan Lewotolo . J'étais étonné de voir comme de la neige sur le flanc. Non, c'est du soufre. Sa dernière éruption date de 1951, mais il dégaze toujours. Un an plus tard, fin novembre 2020, il s'est réveillé de nouveau et provoqué l'évacuation de la population.

    La dernière nuit dans le port de Maumere. Slide & Video Show Party . J'ai obtenu le titre de Iron Diver ! On était quatre (deux Allemands, un Suisse et moi) d'avoir fait toutes les 33 plongées, dont quatre de nuit, en 30 heures au total. Je suis fier, j'ai 72 ans, quand même ! Sur la photo je suis avec Ferdinando, dit Nando, mon guide de plongée.

Maumere

 

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