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Europele dernier jour du mur.

* Récit rédigé 32 ans plus tard, avec la mémoire qui flanche. Forcément.

    L'été 1990, en honneur des paysans, les Champs Elysées était transformées en champ de blé. Pour la performance, quatre cents camions ont déchargé dix milles palettes de blé semé en février et mûri dans des serres.

Le soir du 24 juin, le jour le plus long de l'année, trois moissonneuses-batteuses ont descendu la plus belle avenue du monde en fauchant le champ.

    Le 30 juin, le dernier jour du mur, nous avions quitté Paris. Direction : Berlin.

        Allemagne:  Il n'y a plus de mur !

    Sur la route mon fils m'avais piégé, ce n'était qu'une revanche.

        Pologne: La patrie du Pape.

    La journée commence et se termine par les traversées de deux frontières. D'abord entré en République Tchèque et ensuite en Hongrie.

 

    La nuit au camping dans la célèbre ville de Tokaj. Tokaj, le vin. Dans une petite ville, un marché de bric et de broc, comme ils fleurissaient dans ces villes à cette époque.

  

        Roumanie: Six mois après Ceausescu.

    Entré en Yougoslavie par le défilé des Portes de Fer, sur le Danube. Le barrage hydroélectrique, fierté du pays à l'époque de ma jeunesse. 2160 MW quand même.

    Court séjour en Macédoine. A Prilep, la ville de mes parents, le mariage de mon neveu Ile avec Vesna est l'occasion de croiser des membres de la famille. Certains pour la dernière fois.

    A Skopje, la capitale du nouvel état, la Cathédrale récemment achevée, avec la ferveur des nouveaux croyants :

    Sur les quais de Vardar, un marché improvisé où des excursionnistes bulgares vendent des broutilles, avec unité de valeur la "tchervena", je billet rouge. Le billet de 100 dinars yougoslaves.

    En dernière étape, sans la caravane.

    Sur la route, en Grèce, un panneau nous rappelle la division du Chypre depuis 1973. En 2022, encore plus de trente ans après, toujours pareille.

        Turquie: A Istanbul, sur le Bosphore.

    Il faudra une semaine pour rentrer à Gentilly.