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   Baja.

    Requin-baleine, que j'ai pas vu !Requin-baleine, que j'ai pas vu !Disons-le tout de suite: encore loupé. C'est la troisième fois que j'y viens pour voir les requin-baleines. La dernière fois on m'avait bien expliqué, les whale sharks sont là de juillet au décembre. Alors, début septembre c'est le meilleur moment! Aucun. Une fois rentré je vois sur le site du camp gecko (www.campgecko.com) qu'ils ont apparu début octobre. Il y a même des photos:

    Où c'est BLA?Et si ont commencé dès le début? On a loué une voiture chez Dollar à Los Angeles, c'est la seule compagnie américaine qui autorise ces voitures d'aller très loin au Mexique. Une journée de voyage jusqu'au El Rosario et au bout de quelques heures le lendemain on arrive à Bahia de Los Angeles.

    BLA n'a pas mal changé depuis mon premier voyage. Maintenant il y a du courant de 6h à minuit, un Internet café et même une église en construction. Toujours pas de banque ni carte de crédit.

    Sous la belle étoileOn s'est installés chez Casa Diaz, dans une des chambres sur la plage, sans climatisation. Ça ne nous change pas de la canicule parisienne. Il fait chaud, mais il y a des lits de camps et tout le monde dors sous la belle étoile. Quel bonheur! Après minuit, quand la lune disparaît, couché sur le dos j'admire le ciel étoilé. Je contemple les myriades de frêles lumières qui sont des gigantesques boules de feux et je me rends compte qu'on est peu de chose. Je le savais, mais là-bas on devient un peu mystique.

    L'orage cibléeTout de suite, le premier après-midi on est allés au camp Gecko voire Doc, le proprio sympa. Il m'a appris que cette année les requins-baleines ne sont toujours pas arrivés. Il était surpris. J'ai lui dis que je prendrai un kayak le matin pour voir, qui sait. Peut-être je suis lucky men. Oui, mais n'est pas lucky men qui veut. Je suis allé les deux matinées, au lever du soleil, quand la mer est d'huile et le sillon visible de loin. Et comme celui qui a lu le début de cette page le sait déjà, je ne les ai pas trouvés parce que il n'y avait pas.

    J'ai pu me consoler avec les otaries. Elles dorment ou se reposent ou s'ennuient, je n'en sais rien, dans une position bizarre. De loin on voit quelque chose comme des ailerons, mais on voit que ce n'est pas ça, pas la bête que je cherche. En effet elles tiennent hors de l'eau la queue et une patte. Quand je m'approche elles commencent à s'amuser. Elles plongent et font surface un instant. Dés fois je les vois passer sous le kayak. Elles sortent toujours entre moi et le soleil, alors ce n'est pas évident pour les photos.

Deux otaries Une otarie Une otarie Une otarie Une otarie Une otarie

    De retour à l'hôtel Vera me raconte un évènement sur le bord de mer: un gros calamar qui s'échoua sur la plage et se fait attaqué par les mouettes. Elle a essayé de le protéger, mais l'animal s'obstinait à ne pas s'en aller. Au bout d'une demi-heure il est disparu. Je plonge et à trois mètres de profondeur je le retrouve, crevé, les tentacules biens abîmées. Les mouettes n'ont qu'à le finir. A part ça, à un mètre de profondeur ça grouille déjà de petites raies, il parait urticantes. 

Le calamar (ou une seiche?) Plus seiche   Raie Beaucoup

    USA à gauche, Mexique à droitePour le retour je comptais rentrer sur la route poussiéreuse qui longe la côte de la mer de Cortes, en passant par Puertecitos et San Filipe. J'ai voulu voir Bahia Gonzaga, un autre coin sauvage et beau. On m'a dissuadé, la route n'est pas praticable pour une voiture comme celle qu'on avait. Bon il faut toujours avoir un plan B, on va remonter par la bonne vieille Transpeninsular. Une fois parti, on se rend compte qu'il ne suffit pas d'avoir un plan B. C peut être utile; si on l'a pas il faut, des fois, l'improviser. En effet on a crevé. Je ne savais pas que les voitures modernes ont de minuscules roues de secours, prévues pour aller jusqu'à la première station-service. Le résultat: on a fait les 500 km qui nous séparaient de l'agence à San Diego à 50 à l'heure. Et bien sûr, avant San Diego, on longe le mur, dont j'avais déjà exprimé l'admiration que je lui porte. Bon, s'est vrai, question mur, il y a mieux. On n'arrête pas le progrès!

Far West