A
l'approche de l'aéroport de Norsup je reconnais le "centre
ville" avec le stade et LTC (Lacatore
Trading Center), le
centre commercial. Une fois l'avion déchargé et partie,
il faut encore un certain temps pour que chacun retrouve son bagage,
plutôt le colis que quelqu'un avait envoyé pour lui.
Nous, avec Fred, après quelques achats
au LTC on est partie sur l'embarcadère
pour Uripiv.
De retour d'Uripiv on s'est installé chez Bernard, au LTC. On à déjà logé chez lui. Les chambres sont modernes, avec des ventilos et entourées d'une pelouse. Le paradis. Un endroit idéal pour éplucher une pamplemousse géante. C'est plus appétissant, pour nous, que le lap-lap en fast food.
On a prévu de partir vers le Sud le lendemain avec Fred, visiter des villages. Je lui avais déjà dis que j'aimerai bien acheter un tam-tam de Malekula. Ils sont lourds, dont difficiles à transporter, mais quand même, si on trouvait un pas trop grand? Sa tombait bien, Fred m'avait dit que le chef du village de Mbwitin est à Norsup et qu'on pouvait l'amener chez lui. Le lendemain on a loué un 4x4 avec chauffeur chez Bernard, qui s'inquiétait un peut pour notre destination. Il a beaucoup plut ces derniers jours, les rivières et torrents qu'ont doit traverser a gué sont en crue.
Ca
ne nous a pas réussis. Au village
il nous a montré, même fait une démonstration,
mais ses tam-tams ne nous plaisaient pas. On est partie dans un autre
village, voir des masques. Là bas il n'y avait pas. Ils nous
ont dit que les masques n'étaient pas au village, mais plus
loin. Une demi-heure à pieds. En sachant que demi-heure veut
dire une certaine distance, on a laissé tomber. Vera a eu une
autre déception: elle a remarqué qu'ils avaient des
cadenas aux portes des maisons.
Encore un souvenir du pays idyllique du premier voyage qui s'estompe.
Par contre elle était ravi de rencontrer un autochtone
à lunettes.
Sur le chemin de retour, entre le village et la grande route il a failli de peu pour qu'on s'embourbe. On a eu chaud, on a compris l'inquiétude de Bernard. Heureusement que le chauffer était assez habile, si non on était mal. La grande rivière n'était pas loin, on s'y est arrêté pour pique-niquer et laver la voiture, toute en observant les missionnaires traverser avec leurs 4x4 neufs.
Le
long de la route les nombreux palmiers se faisant doucement asphyxier
par des parasites fessaient pitié à voir. En rentrant
on s'est arrêté voir un séchoir à cacao.
Les pépins sont
d'abord extraits du fruit et laissés macérer
deux ou trois jours. Ensuite ils sont séchés dans des
séchoirs, comme ceux
pour le coprah,
à basse température et puis étalés
pour se faire dorer au
soleil. Pourtant le cacao c'est peanuts, le produit principal
d'exportation, comme tout le monde le sait, c'est le coprah
.
Finalement les seuls et beaux objet qu'on a vu, c'était au Centre Culturel, chez Fred. Certains sont à vendre et pas d'autres. Tous infestés d'œufs de parasites.
Ayan
raccourci notre séjour à Malekula, on est allé
chez Air Vanuatu changer nos billets pour le lendemain. Ils nous ont
dit que le vol est complet et ils nous ont mis sur la liste
d'attente. Le matin du départ la liste n'avait pas bougé
mais on nous a dit d'y aller quand même. Arrivé avec une
avance de plus d'une heure on nous à enregistré
immédiatement. L'avion a décollé à moitié
vide!
En
attendant l'avion dans les ruines du bâtiment incendié
de l'aéroport et pendant que Vera discutait
avec Myriam, une jeune hollandaise qui venait de passer une semaine
dans une famille sur l'île d'Atchin, j'observais le tas de
bagages en cherchant à comprendre. En effet, en plus des
bagages des passagers, il y a
des colis que les gens apportent et que les destinataires viennent
récupérer à l'arrivée. Ce que je ne
comprenais pas, et que je n'ai toujours pas compris, c'est que dans
le tas il y avait un coq
vivant, des crabes et une igname. Aucun de ces items ne vaut pas 5€.
Et il faut l'amener à l'aéroport de départ,
payer les frais, le chercher à l'aéroport d'arriver. Je
n'ai toujours pas compris l'intérêt de l'affaire.
Pourtant je suis sur qu'il y une explication rationnelle.
Avant
le départ une dernière frustration. En 2005, sur la
plage à côté de l'aéroport j'ai vu un
superbe tam-tam. Je suis allé le revoir. Quelle déception,
il pourrissait par terre. Je l'aurai vu avant j'aurai essayé
de retrouver le propriétaire et de l'acheté pour un
prix raisonnable. C'est lourd, mais parce que de toute façon
il était pourri, j'aurai coupé que la face. Trop tard.
Dommage.