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Vila    

    On est arrivé à Vila en pleine crise des prisonniers! J’essaie de résumer l'histoire. "Le règne de la peur à Port-Vila" titraient Les Nouvelles Calédoniennes que j'ai lu dans l'avion. Traversant les rues vides de la ville, le chauffeur du taxi nous avait expliqué que les nouveau-zélandais avaient demandé aux autorités d'appliqué des normes plus respectueuses des droits des prisonniers. Résultats: ils se sont tous évadés. La police les avait récupéré mais ils se sont de nouveau fait la belle. Certains étaient de nouveau repris, pas tous. Au Tree Tops Karl avait acheté des gros chiens. Dorry nous avait racontait qu'il y avait des vols, des viols et viol et meurtre d'une australienne de 69 ans. Tous fous le camp, il y a deux ans je décrivais Vanuatu comme un des coins des plus sures au monde. 

    Le lendemain matin, au décollage pour Honiara, le pilote de Air Pacifique nous a offert une vue magnifique sur la baie de Port Vila avec Iririki Island au milieu,  Ifira Island au premier plan et le lagon d'Erakor au fond. Au fond de la baie on voit même le vieux remorqueur ancré au dessus du Star of Russia sur lequel j'avais plongé en 2005.

Honiara

    De retour de Honiara on a trainé quelques jours à Vila.

    Quand on n'est pas pressé on peut tranquillement profiter de la plage, on est dans les mers du Sud, n'est ce pas! On y va sur l'île d'Erakor, pas loin de Tree Tops. La plage est superbe, mais attention au noix de coco. Dans les tropiques le temps est changeant. Dans une belle journée ensoleillé un orage est vite arrivé. Avec la chaleur ambiante l'averse est rafraîchissante, un plaisir inhabituel. C'est pas Vera qui me contredira ni sur la chaise longue: ni dans l'eau: . Par contre les jours de pluie il fait froid et on n'a pas envie d'aller à la plage.

    A Vila il y a l'incontournable marché avec les gens qui y habitent toute la semaine. On a eu juste le temps de profiter des fruits de la passion, c'était la fin de la saison. On a découvert un nouveau fruit, le naus . Il y avait aussi des avocats bizarres, des gros ananas, des coquillages, des fleurs, des crabes et des crabes des cocotiers. Des râpe-cocos et du laplap pas apetissant du tout. Je crois que c'est l'odeur des feuilles de palmier dans et avec lesquels est cuit , qui le rends si dégoutant pour nous les étrangers.

    Suzanne Bastien avait abandonné l'Atelier, LA (en majuscules) gallérie d'art de Vila à ses associés, Anita et Rordu, qui continuent le business. C'est toujours aussi passionnant d'y chiner, même si l'espace est réduite maintenant.

    Avant notre départ de Paris David, notre ami de Sidney, m'avait fait savoir que Fred Numa du Centre Culturel de Malekula a une guest-house sur la petite île d'Uripiv, en face de Malekula, et qu'il était ravi d'avoir y séjourner. Il avait prévenu Fred de notre arrivée et de notre intention d'y passer quelques jours. J'appelais Numa à son portable et j'ai découvert qu'il était à Vila. On s'est donné rendez-vous au musée, ce qui m'avais permis de revoir la modeste collection, dont l'essentiel des objets exposés viennent de Malekula. Avec Numa on est convenu de loger chez lui. On devait partir ensemble de Vila et rester cinq jours.

    Au décollage on a encore eu de superbes vues sur Port Vila: avec un bateau de croisière dans la baie et une vue avec l'île d'Erakor (en haut à gauche).

Malekula

    David m'avait prévenu que début mai se tenait à Vila la conférence de l'Association des musées des îles du Pacifique  (PIMA 2008). Donc on avait prévu de se rencontrer à Vila. Nous, on n'est pas allé à la conférence, uniquement à l'inauguration de l'exposition au Centre Culturel français. Inaugurée par l'Ambassadeur de France et le directeur du musée de Vila, en présence de tous le microcosme de l'art et culture océanienne, l'exposition permettait d'admirer des objets du folklore et de artistes actuels. Nous, on a surtout admiré le tamtam bicéphale d'Ambrym déniché et offert au musée par David et le tableau représentant la marché de Vila par Pilioko.

    David nous avait invité à passer un après-midi au cascades de Melé-Maat à une dizaine de kilomètres de Vila. Pour y aller on a loué en minibus, il avait amenée une dizaine de jeunes dont il sponsorise les études. Et un couple des amies à lui, un ingénieur minier et sa femme originaire de l'île de Bougainville, en Papouasie. En partant David m'avait dit qu'il avait pris un appareil photo sous-marin. Je ne comprenais pas pourquoi. Qu'est ce qu'il peut avoir d'intéressant a photographier dans les bassins des cascades?

    En 1951 le chef local a offert cet endroit au 300 villageois d'Ambrym ayant quitté l'île suite à une éruption volcanique. Il doit regretter aujourd'hui sa générosité d'antan, de l'époque d'avant le tourisme. Le site, aujourd'hui très bien aménagé, est une mine d'or. Un chemin mène vers une clairière avec une superbe vue sur Hideaway island. C'est à aussi qu'on doit s'induire du produit anti-moustique, le coin est infesté.


 

    La suite s'est un enchainement de cascades et bassins dans une végétation tropicale. L'originalité du parcours est que le chemin ce confonds avec les cours d'eau. Là j'ai compris l'intérêt d'avoir un appareil photo étanche. On commence par être éclaboussé, puis de plus en plus mouillé, tout en essayant de protéger les affaires dans le sac en plastique, jusqu'au l'arrivée è la fin du parcours. Au bout du chemin il y a une cascade d'une trentaine de mètres qui se déverse dans une piscine naturelle. Déjà mouillé par les torrents et la transpiration, David, les jeunes et moi nous plongeons tout habillés dans l'eau fraiche la piscine. C'est un régal .

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    Chez Dorry cette fois si on c'est offert le luxe de nous installer dans le "bungalow". Sur la falaise, dans leur propriété, ils ont une sorte de studio avec vue sur le lagon d'Erakor, biens plus confortable que les chambres pour un peu plus cher. Mais on est dans la pleine nature. Déjà la moustiquaire, en forme de baldaquin est là pour nous protéger des moustiques, mais surtout des geckos. D'habitude on les voit sur les murs d'où ils chassent des insectes. Là ils vont sur le plafond aussi, d'ou ils chient. Il arrive qu'on reçoit une crotte quand on est au milieu de la pièce. Mais il n'y a pas que des geckos. On a étaient visité par une sourie, une araignée, un crabe. Pas étonnant que Vera ne se séparait de ca lampe de poche toute la nuit. Et dehors, la nuit, il y avait plein de Bernards l'Hermite . A ma plus grande déception c'est le matin du dernier jour que Dorry  m'avait dit que les crabes des cocotiers venaient aussi. I aurait suffi de laisse dehors une noix de coco ouvert! Et moi qui pensais qu'on peut, éventuellement, les voir uniquement sur les iles reculées.

 

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