Boukhara
Ouzbékistan
Syr Daria
Cité
légendaire des routes de la soie, Samarkand s'enorgueillie d'être "une des plus
belle qu'ait jamais éclairé le soleil". La place du Registan, par exemple, avec les trois
madrasas est un ensemble éblouissant et pas seulement dans le monde musulman. On ne
trouve nulle part, dans le monde chrétien non plus, une place avec trois cathédrales. Registan signifie: Place de
sable, à cause du sable qu'on jetait pour absorber le sang versé lors des
exécutions public des condamnés, à l'époque de sa splendeur, au XV siècle. Au
cours des siècles suivantes la ville avait décliné et ses monuments laissé à
l'abandon, et même gravement endommagés par un tremblement de terre à la fin du
XIX siècle.
Les trois madrasas:
Les trois madrasa, de face, et des minarets:
Les madrasa vues des cours intérieurs :
L'intérieur d'une des madrasa:
La reconstruction avait commencé déjà sous Lénine. A l'époque de l'URSS une de ces trois madrasa était la seule à former des imams dans toute l'Asie Centrale soviétique. Les autres monuments étaient transformés en musées et merveilleusement restaurés. Dans les zones autrefois interdites aux (touristes) étrangers certaines nécropoles sont toujours en ruine, selon notre guide.
A
l'autre bout de la
ville se trouve l'observatoire d'Oulough Begh, le célèbre astronome
du XV siècle, neveux de Tamerlan. Il avait construit un sextant de 90°, d'un arc
de 11 mètres. Sans télescope, l'engin n'existait pas encore, il avait établi un
catalogue des coordonnées astronomiques de 1500 étoiles. Actuellement il ne
reste pas grand-chose, un petit musée
et un bout du sextant redécouvert au début du siècle dernier dans le bâtiment
construit pour le protéger.
Sur le plateau du cite antique d'Afrosyab, appelé Maracanda par les grecs, il y a un petit musée archéologique sur les origines de la ville et donc sur le passage d'Alexandre le Grand. Il est interdit de prendre en photo les fresques du VII siècle. Dehors, le berger et ses moutons, en pleine ville, ont eu autant de succès devant nos appareils photo.
La
nécropole Shah-i-Zinda
est
composée de plusieurs tombes et
mausolées autour d'une ancienne ruelle
qui menée aux portes de la ville antique. Ce n'est pas un musée, il y plusieurs
mosquées et beaucoup de monde. Dont l'imam qui, entre deux prières
à la demande, s'amusait avec son
téléphone mobile. La nécropole est au milieu du
cimetière actuel de la ville.
Gour Emir est le mausolée de Tamerlan ou on peut voir l'original de son cercueil. Une malédiction protégeait son tombeau: "Quand je reviendrai à la lumière du jour, le monde tremblera!" Pourtant un certain Guerassimov, anthropologue soviétique, avait obtenu l'autorisation d'ouvrir la tombe pour l'étudier. Il a ouvert la tombe dans la nuit de 22 juin 1941, quelques heures avant l'attaque allemande. Il a travaillé pendant plus d'un an et il l'avait refermé. Quelques jours plus tard les allemands ont capitulé à Stalingrad.
La dernière mosquée à visiter était Bibi Khanum, la plus grande. J'avoue que j'ai commencé à saturer de mosquées, même si je ne regrette aucune des visites. Donc je n'ai pas retenu grand-chose de celle-là.
A part les monuments, on a visité le marché. Grand et pittoresque, mais c'était pas Boukhara, quand même. Moderne, on pouvait acheter du saucisson avec carte de crédit. Ils l'appellent "carte en plastique", en russe.
On
nous avait amené déjeuner dans un quartier ancien. Pas tant que ça, mais pas
de nouveaux immeubles ni HLMs soviétiques. J'ai remarqué que les rues étais très
larges. Un de mes compagnons m'avait expliqué que s'est du soviétique, ils
voulaient des rues larges pour les manifestations et pour mieux contrôler la
population. J'insistais que ce sont de vieilles maisons individuelles, d'avant la
révolution!
Ça ne fait rien, les maisons sont plus anciennes que les rues, mais
les rues sont larges parce que ... Evidemment, ça ne sert à rien à s'entêter. Les
clichés sont plus forts que la logique. Voilà les faits:
Le soir, avec un de mes camarades, on à vue un monument éclairé, pas loin de l'hôtel. On y est allés à pieds. On n'a pas regretté, l'éclairage était extrêmement réussi, le spectacle fascinant. Il n'y avait personne, il faisait froid, la lumière dégageait comme de la chaleur. Je me croyais dans un monde imaginaire. Je ne savais pas de quel monument il s'agissait.
Plus tard, sur mes photos, j'ai reconnu Gour Emir, le tombeau de Tamerlan. Celui qui a ouvert le front de l'Est et a fait triompher Stalingrad. Tôt le matin je suis allé prendre en photo le monument de Tamerlan, de l'autre côté de l'hôtel.