Zanzibar, vacances en Tanzanie.
(Tanzanie = TANganyika + ZANzibar)
J'ai reçu une pub d'American Express pour de Collection, l'agence de voyage d'Air France me proposant une réduction. J'ai mordu à l'hameçon, dans le catalogue il y avait Zanzibar. Vera rêvait de Zanzibar depuis si longtemps. Moi aussi j'étais intéressé. Ce sont des vacances au soleil dans un pays exotique dans l'hémisphère Sud.
En allé
c'est un vol Air France à 11h, donc départ de la maison vers 7h en tenant
compte des risques de retards du RER B
. La
destination du vol est Nairobi, d'où un deuxième vol d'Air Kenya doit nous mener
à 1h30 le lendemain matin à Zanzibar.
Mais ce n'était pas si simple que ça. Déjà à Paris nous n'avions pas eu la carte d'embarquement
de Nairobi, le vol n'était pas encore ouvert. Chose amusante, sur le chemin de
Nairobi nous avions
survolé mes deux dernières destinations : Louxor et
Djeddah. A Nairobi ils nous
avaient changé le numéro de vol pour un départ plus tard, le nôtre avait
disparu du tableau d'informations. Sur la route de Zanzibar l'avion a fait une escale à Dar es Salaam, la capitale,
sans qu'on nous demande de sortir de l'avion. Arrivé à Zanzibar vers 4h du
matin, personne ne nous attendait pour le transfert. Le temps de se retourner, nous nous sommes
retrouvés seuls à l'aéroport. Heureusement qu'il y avait des taxis réguliers,
avec le prix affiché. Nous sommes arrivés à l'hôtel
vers 6h. Nungwi, notre destination se trouve sur la côte Nord de l'île.
Esquee Zalu. Je ne sais
pas quelle est la signification du nom de notre
hôtel
. C'est en partant que j'ai posé la question à
la réception, le gars ne le savait pas.
Ce superbe
hôtel cinq étoiles, avec un imposant
baobab dans la cour, est presque vide.
Je ne sais pas pourquoi, on est qu'une grosse vingtaine de clients. On est
gâtés. Au restaurent, buffet, dès que j'ai rempli mon assiette un serveur
insiste de la porter à la table. Même au petit déjeuner.
Pour tout le monde, pas parce qu'il craint que je la renverse. Maintenant, à
mon âge, j'aime bien le confort mais là c'est trop : dans la matinée la chambre
est faite, pendant le dîner le lit est préparé pour la nuit. Surtout le
jour de l'anniversaire
.
Comme d'habitude presque pas d'interaction avec les autres vacanciers. Les autres entre eux encore moins. On a entendu parler serbe les parents à leur petite fille. On les a approché, c'était des Croates. On se parlait de temps en temps. Le soir de l'anniversaire ont entendu parler français. C'était des Congolais. Du coup, j'ai fouillé dans ma mémoire. En voyage je n'ai jamais rencontré des touristes africaines ! Des fois j'ai reconnu des Russes, Chinois, Indiens, je n'ai jamais eu l'occasion de leur parler.
Les
tribulations des langoustes : nous avions demandé des
cigales de mer dimanche pour mardi. Lundi on leurs avait rappelé : "Oui,
bien sûr, c'est noté !"
Mardi
soir ils nous ont servi des langoustes. "Mais, nous avions commandé des cigales
!" "C'est pareil." "Mais non, ce n'est pas pareil, je connais les cigales."
"C'est le même goût." "Oui, mais on voulait des cigales." On les
a pris
les bestioles quand même et nous avions commandé des cigales pour le vendredi. "Sûr ?" "Sûr !" Et
bien le vendredi on a eu des cigales et on s'est
régalé. Nous avions des langoustes à midi avec l'excursion Blue Safari. C'est
chic, des langoustes en pique-nique.
Elles étaient
petites quand même, à peine plus grande que des grosses gambas. En ville,
chez Baraka, sur le menu la langouste était au même prix que la pizza. Nous
sommes allés le dernier jour, à midi. On n'avait pas vraiment faim, le garçon
nous a dit qu'un plat Mixed seafood suffirait pour deux. Dans le
menu
s'est écrit : langouste ou cigale, donc eux aussi estiment que c'est la même
chose. On a eu une cigale. Ce n'était pas assez, on a commandé une langouste de
plus. Une medium, celle qui est donnée au même prix que la pizza Margarita. Elle
est petite aussi. Il faut donc demander une "Extra-large". Le souci chez
Baraka c'est que les langoustes sont quittes, pas grillés.
Nous avions une superbe Garden suite de 85m2. Dans la salle de bain il y a deux lavabos et le coin WC. C'est vraiment pour des couples fusionnels : pendant qu'un se brosse les dents, l'autre peut faire sa grosse commission. Dans l'appartement il y a même un dressing, très pratique.
Les
habitations sont éparpillées dans le jardin tropical
à une végétation luxuriante
avec beaucoup d'hibiscus et quelques animaux dont au
restaurant des corneilles qui volent des morceaux et
des moineaux qui forniquent
.
Dans
l'énorme
piscine nous sommes des fois deux, des fois quatre
dans l'eau. Jamais cinq. Une jetée de plus de cent
mètres, avec bar et restaurant au bout, se
projette dans l'océan.
Depuis le jeté les levées et couchées du soleil sont spectaculaires. La position géographique du jeté est telle que les deux sont observables du même point. L'un vers six heures et demie et l'autre vers dix-huit heure et demie, nous sommes très près de l'Équateur.
Zanzibar est réputé pour ces plages de sable blanc et mer turquoise. C'est vrai mais c'est plus compliqué. La marée est importante. Ainsi, sur la côte ou sont bâti les hôtels, sous la barrière rocheuse, la bande de sable est submergée en marée haute. En marée basse en plus de cette bande d'une quinzaine de mètres le fond rocailleux, difficile à piétiner, émerge. Le peu profond, qui dépasse le bout du jeté, est infesté d'oursins. D'ailleurs, Vera a marché dessus et a eu du mal à se débarrassé de l'épine. C'est pour cette raison qu'on se baigné dans la piscine et jamais dans la mer.
Nous avons
profité de la plage pour se promener, observer la vie et ramasser des
coquillages. Le même héron était là tous les jours à chasser
. En marée
basse les crabes blancs couraient sur le sable et les très nombreux bernards l'hermite
erraient sur le sable et dans l'eau. Certains trainent des
algues. Les crabes blancs sont d'un
mimétisme inouï Chaque fois que la mer se retire, elle
laisse sur le sable des coquillages. La plupart sont abîmées mais on trouve de
belles dans parfait état. Nous avons ramené quelques
unes, le lambi nous l'avions acheté.
Le matin, quand j'allais marcher sur la plage voire la levée du soleil,
ramasser des coquillages et surtout s'émerveiller des matins calmes, je croisé
peu de monde. Des pécheurs en bateau ou à
pieds, des joggeurs, des cavaliers, des
Massaïs vendeurs à
la sauvette. L'après-midi une commerçante rachetait
au pécheurs des pulpes et
lambis, elle ne voulait pas que je la prend en photo. Le soir de nombreuses
femmes ramassaient des bernards l'hermite. Les zanzibarites se régalent des
bernards mais ne mangent pas d'oursins.
Nous avons passé beaucoup de temps en farniente mais pas seulement.
Plusieurs visites de Nungwi, le village voisin,
Une excursion Safari blue, au Sud de l'île,
Visite de la capitale Stone Town,
et évidemment,
Une sortie Plongée, pour moi.
Sur le vol de retour nous avons découvert une curiosité aérienne : un des vols des plus courts au monde. L'avion d'Air France fait une escale à Dar es Salaam, ce qui n'est pas annoncé dans le plan de vol. Dix-sept minutes, selon le pilote. Moi je ne l'ai pas chronométré. Je ne sais pas comment faire, du lâchée des freins au touché de la piste ? Encore bizarre, il y avait des passagers qui ont débarqué. En sachant que le ferry fait la traversé en une heure et demie. Et quelles complications : à l'escale l'équipage devait vérifier que tous les passagers concernés ont quitté l'appareil et qu'ils avaient emporté tout leur bagage cabine. Le personnel de nettoyage est passé aussi pour nettoyer les places libérées.
A l'arrivée à Charles de Gaule toujours une pagaille pour passer le contrôle automatique des passeports.
Et pendant ce temps, à Gaza le massacre continue. Pourtant, là-bas il ont aussi des plages.