Luganville
est la deuxième et dernière ville de Vanuatu. Les ruines des quais témoignent du
passage de l'armée américaine au cours du WWII. La rue principale, très
large, où sont dispersés des innombrables general stores, presque tous tenus par de chinois,
finit au marché. Les
véhicules qu'on voit sont soit des utilitaires soit des taxis. Beaucoup de
taxis, pas de vélos! Je n'arrive pas à comprendre. Comment, avec le peu de
pouvoir d'achat qu'ils ont, les gens peuvent se payer le taxi et pas le vélo?
Mystère! Dans la rue on peut,
des fois, croiser des personnes habillées en traditionnelle. A l'entrée de la
ville les prix du jour du copra, le produit principal de tout l'archipel, sont
affichés.
A Luganville le marché, comme à Vila, est
ouvert 24 heurs sur 24. On peut y manger des plats populaires et authentiques.
Pendant les cinq jours que j'ai plongé sur le President Cooledge et à Bocissa Island, Vera allait à la plage dans le resort sur l'île d'Aore.
On peut faire une excursion sur la côte Est
de l'Île, le reste est pratiquement inaccessible. On a arrangé un tour avec le
4x4 de Julien, mon moniteur de plongée, conduite par son cousin Casimir.
L'itinéraire est standardisé. Le premier arrêt est pour le grand séchoir de
copra. Le copra est le blanc de la noix de coco. Ils le sèchent avec le feu
alimenté par le reste des cocos et ensuite il
l'exportent pour faire de l'huile.
Champagne Beach, plage de sable blanc
et fin, vantée dans les guides de voyage, est inaccessible à cause des disputes
tribales. Un peu plus loin, Golden Beach est aussi belle. Lonley
Planet dit qu'on peut y voir jusqu'aux neuf variétés d'orchidées sur un même
arbre. On a trouvé deux arbres avec une variété sur chacun, Donc deux
différentes en tout, et un nid d'abeilles sauvages.
On monte vers le Nord jusqu'au Port Olry, rien de spécial à voir, juste un petit village endormie. Au retour on s'arrête à Matevulu Blue Hole, beau mais qui n'incite pas à la baignade. Il y a une fine couche de saleté en surface et une motopompe qui ronronne et crache de la fumée et l'odeur du diesel.
Pas loin de Luganville est le village
traditionnel de Fanafo. Certains des hommes et des très jeunes filles sont
habillés à la mode ancienne, certains des enfants jouent nus dans la poussière.
Casimir nous explique qu'ils n'ont pas le même sans d'hygiène que nous, que se
laver n'a pas d'importance pour eux. Les habits, imposés par les missionnaires,
qu'ils n'ont pas la possibilité ni l'habitude de laver souvent, ajoutent à la
confusion. Voici un clip
avec les enfants de Fanafo.
On nous fait visiter une maison. Au premier abord on est choqué de voir comment les gens vivent, au vingt-et-unième siècle. Ensuite, en pensant à l'alternative que leur réserve la société mondialisée actuelle, on se dit qu'ils ne sont pas si malheureux que ça. Pas encore, pas par rapport à ce qui les attend. Je laisse la parole aux photos qui suivent:
A l'autre bout du village on visite la tombe
de Jimmy Stevens, guidé par son fils. Jimmy Stevens était le chef du mouvement Nagrimel qui luttait pour l'indépendance de l'île. Comme
c'est l'habitude à
Vanuatu, sa tombe se trouve dans la cour de sa maison. Puisque Santo n'est
toujours pas indépendant, sa tombe est qu'à moitié remplie, pour qu'il puisse
revenir terminer son œuvre.
Gaua, Le volcan Mont Garet
En attendant l'avion à Gaua on avait discuté
avec un jeune homme qui voyageait avec nous vers Santo où il travaillait. On
s'est donnés rendez-vous le soir même pour boire du kawa. Ça tombait bien, on
était en pleines festivités de la 25iémme anniversaire de l'indépendance. Juste à
côté de notre hôtel des dizaines de kiosques en feuilles de palmiers étaient
dressés, dont une bonne partie servaient du kawa. La kawa n'a rien à voir avec
le café. Il y a là-bas une plante nommée kawa, on découpe la
racine de la plante en petits morceaux,
on les macère dans l'eau, on essore et on boit le liquide. C'est dégueulasse, ça
fait saliver et cracher et ça réagit comme sédatif.
Ambrym, Emiotungan, Bolentakeper et Ranon
Malekula, Norsup